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Un matin - Emile Verhaeren

Publié le 08/04/2011

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Dès le matin, par mes grand-routes coutumières Qui traversent champs et vergers, Je suis parti clair et léger, Le corps enveloppé de vent et de lumière. Je vais, je ne sais où. Je vais, je suis heureux; C'est fête et joie en ma poitrine ; Que m'importent droits et doctrines, Le caillou sonne et luit sous mes talons poudreux ; Je marche avec l'orgueil d'aimer l'air et la terre, D'être immense et d'être fou (1) Et de mêler le monde et tout A cet enivrement de vie élémentaire. Dites, est-il vrai qu'hier il existait des choses, Et que des yeux quotidiens Aient regardé, avant les miens, Se pavoiser les fruits et s'exalter les roses ! Pour la première fois, je vois les vents vermeils Briller dans la mer des branchages, Mon âme humaine n'a point d'âge ; Tout est jeune, tout est nouveau sous le soleil. Emile Verhaeren. (1) Vers de sept syllabes : négligence probable de l'auteur. SUJET Vous montrerez, sous la forme d'un commentaire composé, que ce poème exprime magnifiquement la joie de vivre.

PLAN DÉTAILLÉ DU DÉVELOPPEMENT 1 ) Joie de vivre ■ Nature assimilée à la vie. Ce cadre est propice à la joie. ■ Thème de la lumière. ■ Joie exprimée par la nature elle-même : « Se pavoiser les fruits et s'exalter les roses «. Noter que le rythme de cette quatrième strophe est un peu disloqué dans les trois premiers vers (2/3//1/4/2), enjambement du sujet « yeux quotidiens « au verbe « aient regardé «. Mais au contraire, le quatrième vers s'épanouit en un ample mouvement, régulier (4/2/4/2) où l'inversion des sujets met en évidence l'emploi particulier de verbes exprimant d'ordinaire la joie humaine : « se pavoiser «, « s'exalter «.

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