Devoir de Philosophie

Mécenat et Sponsoring

Publié le 07/10/2012

Extrait du document

Sommaire Introduction 2 A. Le mécénat 3   I. Les caractéristiques générales 3     1. Définition 3     2. Historique 3     3. Marché comparatif 4     4. Réglementation 4   II. La structure d’une action mécénale et l’évolution du mécénat 5     1. Mode de fonctionnement et caractéristiques du mécénat 5     2. Les Objectifs 5     3. L’évolution 6   III. Exemple 6 B. Le sponsoring 7   I. Les caractéristiques générales 7     1. Définition 7     2. Historique 7     3. Marché comparatif 7     4. Réglementation 8   II. La structure d’une action de sponsoring et l’évolution de celui – ci 9     1. Mode de fonctionnement et caractéristiques du sponsoring 9     2. Les objectifs 9     3. L’évolution 10   III. Exemple 11 Conclusion 12 Sources 13 Introduction       L’évolution de la structure associative et des actions associatives a amené une nouvelle forme de communication au sein des entreprises au travers de participations financières ou matérielles.       Mécénat et sponsoring sont les mots les plus souvent utilisés dans les contextes certes différents mais qui gravitent dans un même champ, celui de la communication d’entreprise. Pour mieux comprendre notre devoir basé sur le mécénat et le sponsoring, nous devons vous faire comprendre la différence entre ces termes.       Le parrainage est un terme générique qui recouvre les actions de sponsoring et de mécénat. Si l’entreprise adopte la même démarche dans l’un et l’autre cas, la nature des opérations diffère. Mais en quoi ? Personne ne s’accorde.       Pour les uns, ce serait un problème
de champ d’application : le sponsoring serait associé au sport, le mécénat aux activités plus nobles (culture, art, recherche, éducation, protection de l’environnement, œuvre humanitaire).       Pour d’autres, ce serait une questions d’intention : le sponsor raisonnerait en termes de rentabilité (conduite « intéressée «), le mécène en termes de générosité (don).       Pour les derniers, ce serait surtout une affaire de temps : le sponsoring aurait un impact à court terme, au contraire du mécénat aux retombées plus durables.       Il semble que la différence majeure tient aux objectifs poursuivis dans l’un et l’autre cas. Le sponsoring répond à une stratégie économique de valorisation commerciale de la marque ou des produits ; tandis que le mécénat répond à une stratégie institutionnelle de valorisation sociale de l’entreprise. Dans la première hypothèse il s’agit de faire vendre, dans la seconde de faire valoir.       Ainsi sponsoring et mécénat sont complémentaires : le sponsoring concerne un secteur d’activité de l’entreprise (une marque, un produit), le mécénat couvre les activités de l’entreprise dans son ensemble.                                                   Sponsoring : faire vendre                     Mécénat : faire valoir                       Motivation                                   Commerciale                                   Sociale                                       Objectif                                     Création de liens entre une marque (un       Recherche d’une identité pour la firme en                              
                  produit) et un événement médiatique.         tant qu’institution.                         Message                                       Marketing                                     Institutionnel                               Public                                       Consommateurs potentiels                     Communauté témoin                             Exploitation                                 Mise en valeur commerciale, directe de       Mise en valeur « spirituelle «, discrète à                                               l’événement : avant, pendant et après son     faible intention commerciale                                                             apparition                                                                               Retombées                                     A court et moyen termes                       A moyen et long termes                       A. Le mécénat  I. Les caractéristiques générales     1. Définition     Le mécénat est un soutien matériel, financier, moral apporté sans contrepartie directe par un annonceur à une entité, pour l’exercice d’activités ayant un intérêt général.   Il vient en complément ou en substitution des modes de communication classiques de type institutionnels. Il s’exprime par le soutient (financier, humain, technique …) à une activité relevant de domaines variés – culture, recherche scientifique, action humanitaire ou de solidarité, protection de l’environnement, parmi d’autres – en vue d’en retirer à long terme un bénéfice d’image
non immédiatement commercial.   C’est un moyen de communication pour l'entreprise, un élément de sa stratégie. C'est une façon pour elle d'affirmer son intérêt pour son environnement culturel et social et d'apparaître là où le public ne l'attend pas. Le mécénat permet à l'entreprise d'enrichir son image par son association à des causes d'intérêt général, gratifiantes et sympathiques.   Le mécénat est un véritable partenariat qui permet à l'entreprise et à son partenaire de s'enrichir l'un l'autre de leurs différences mutuelles.     2. Historique   Le substantif mécénat vient du nom Caius Cilnius Maecenas, riche chevalier romain, ministre de l’empereur August, durant le 1er siècle avant Jésus Christ. Il fut   fort connu pour avoir aidé de son vivant les gens de lettres, les poètes Vigiles, Horace, Properce entre autres. Il se trouve attaché à la notion du don, avec son côté prestigieux et très protecteur. Etymologiquement, un mécène est quelqu’un qui consacre librement une part de sa vie et de ses moyens et la protection et à l’épanouissement de la vie littéraire et artistique.   Le mécénat existe depuis des siècles. Autrefois l'apanage de gens puissants, comme François 1er, mécène de Léonard de Vinci.   Le mécénat est une tradition multiséculaire de l’Europe. A partir de la révolution industrielle, les grandes fortunes tirées de l’activité économique ont pris le pas sur le mécénat institutionnel.   Le soutien que des familles apportaient à l’art et aux artistes, ainsi qu’à maintes initiatives dans le domaine de la médecine et dans celui que l’on appelait alors
la bienfaisance était un mécénat patrimonial, de caractère familial. Ce n’est que plus récemment, aux Etats-Unis et en Europe que les entreprises elles- mêmes se sont engagées librement dans ces actions. La France toutefois, est restée longtemps à l’écart de ce mouvement, en raison du rôle dominant que jouait l’Etat tant dans le domaine de l’art et de la culture que dans celui de la solidarité sous toutes ses formes. Les entreprises considéraient qu’en payant leurs impôts, elles s’acquittaient de leur devoir envers la collectivité. Ce n’est qu’à la fin des années 70 que l’idée est venue à certaines d’entre elles qu’il ne leur était pas interdit de prendre des initiatives dans des domaines d’intérêt général dont aucun principe ne réservait le monopole à la puissance publique.   En 1979 est née, à l’initiative d’Axel Leblois, Patrick d’Humières et Pierre- Antoine Huré, l’Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial, ADMICAL.     3. Marché comparatif     Le régime français du mécénat était peu avantageux, compliqué et donc peu incitatif. Il en résulte une certaine stagnation du mécénat en France : selon les données recueillies par l'ADMICAL, le mécénat dans les domaines de la culture, de la solidarité et de l'environnement, représentait en 2000 environ 341 millions d'euros et concernait moins de 2000 entreprises. Ces chiffres sont à comparer à ceux d'autres pays, notamment aux Etats-Unis, où l'apport du mécénat est évalué à environ 217 milliards d'euros en 2001, soit 2,1% du PIB contre 0,09% en France. Une relance du mécénat apparaissait donc
nécessaire, surtout au regard des réformes récemment opérées par nos pays voisins (Royaume Uni et Allemagne en 2000) ou en cours (Espagne).     Comme nous pouvons le constater sur le diagramme, la France comptait près de 4 fois moins de fondations que l’Allemagne, 5 fois moins que la Grande Bretagne et 22 fois moins que les Etats-Unis.     4. Réglementation     Notre pays accusait un certain retard dans ce domaine par rapport aux autres pays Européens et aux Etats-Unis. C’était la détermination des pouvoirs publics qui manquait dans la mesure où la dernière loi promulguée relative à ce sujet remontait au 23 juillet 1987.     Le Président de la République (J. Chirac) et le Premier Ministre (JP. Raffarin) se sont engagés à favoriser les initiatives, invitant tous les acteurs de notre société à s’impliquer encore plus largement en faveur des causes d’intérêt général. La loi du 1er août 2003, relative au mécénat, aux associations et aux fondations, permet désormais d’encourager plus systématiquement les initiatives privées, qu’il s’agisse de celles des entreprises ou de celles de chacun de nos concitoyens.     Cette loi s’applique à toutes les causes d’intérêt général, notamment éducatives, scientifiques, sociales, humanitaires, sportives, familiales et bien entendu culturelles. La réforme du 1er août 2003   consiste à passer d'une déduction sur l'assiette de l'impôt, à une réduction de 60% appliquée au produit de l'impôt lui-même, en doublant par ailleurs le plafond par rapport au chiffre d'affaires.     Cette modification revient à doubler l'avantage des entreprises
: 60% au lieu de 33,33% pour l'intensité de l'incitation fiscale, un plafond unique de 5 pour mille par rapport au CA. D’autre part, des mesures supplémentaires concernant plus particulièrement la culture ont été mises en place.       Pour l'art et le patrimoine, la loi prévoit l'extension des réductions d'impôt de 90% de l'IS pour les œuvres d'intérêt majeur achetées par les entreprises pour le compte de l'état en France mais aussi à l'étranger, sans limitation dans le temps et quel que soit leur ancienneté s'agissant des œuvres présentes sur le territoire national.       A noter également que lors du passage d’une loi de finance en 2000, il avait été accordé à une entreprise mécène le droit d’apposer son nom à une action de mécénat sans pour autant être assimilée à une opération publicitaire à but lucratif. II. La structure d’une action mécénale et l’évolution du mécénat     1. Mode de fonctionnement et caractéristiques du mécénat     En France, deux grandes structures "chapeautent" le mécénat et jouent le rôle de conseil en la matière :         - La Fondation de France (www.fdf.org) créée en 1969         - L'Admical, Association pour le développement du mécénat industriel et commercial (www.admical.org) créé en 1979.     Pour faire du mécénat une entreprise doit passer par une fondation, c’est une structure intermédiaire prévu à cet effet. Elle est indépendante de la société avec ses propres règles de fonctionnement. Elle est d’ailleurs définie comme : « l’acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales décident l’affectation irrévocable
de biens, droits ou ressources à la réalisation d’une œuvre d’intérêt général et à but non lucratif «.     Une bonne action de mécénat doit réunir quatre conditions, elle doit être :         - Efficace : en conciliant l’intérêt général et l’intérêt de l’entreprise afin de valoriser socialement cette dernière et lui faire tenir un rôle de citoyenne responsable. (objectif d’image)         - Déterminante : l’entreprise doit être celle qui a permis la réalisation de l’événement, elle est alors innovatrice, généreuse, désintéressée, altruiste, charitable…         - Discrète : l’entreprise s’efface derrière l’événement. Le mécénat est donc une action douce à la différence du sponsoring, sans pour autant exclure les médias.         - Personnelle (une seule entreprise) : afin de faciliter la capitalisation et l’association entre l’événement et l’entreprise, sans pour autant exclure les collaborations dont les retombées peuvent aussi être intéressantes. Le mécénat peut revêtir différentes formes :     ➢ Mécénat financier : consiste à   apporter des subventions ou des cotisations.     ➢ Mécénat en nature : consiste en l’exécution d’une prestation de service, en la mise à disposition de moyens matériel,   personnel ou technique.     ➢ Mécénat technologique : consiste à mobiliser le savoir faire, le métier de l’entreprise au bénéfice d’un partenaire culturel ou du monde de la solidarité.     ➢ Mécénat de compétence : il s’agit de la mise à disposition de compétences de salariés de l’entreprise sous forme de prêt de   main d’œuvre.   2. Les Objectifs   Instrument
stratégique à ne pas négliger, le mécénat est un outil qui permet la valorisation de l'image de l'entreprise, à la fois en interne et en externe.   Il recherche l’association entre l’identité   propre de l’entreprise et de l’événement en interne auprès du personnel, de la force de vente des actionnaires et en externe auprès du grand public et des clients.       Le mécénat permet à l’entreprise d’affirmer ses valeurs grâce à l’image qu’elle transmet par l’événement.       Les consommateurs plébiscitent en effet un plus grand engagement éthique des entreprises. L'entreprise passe ainsi du statut d'acteur économique à celui d'entreprise citoyenne. D’un point de vue opérationnel, les objectifs du mécénat sont :       A l’externe : - de mettre en avant le métier et la créativité de l’entreprise - d’émerger face à la concurrence - de s’inscrire dans un cadre géographique de proximité       En interne, le mécénat a principalement pour objet de rechercher l’harmonie du groupe par une mobilisation générale.       On peut aussi lui assigner pour tâche d’appuyer la communication média.   3. L’évolution   « Il fut un temps où il était suspect de faire du mécénat. Aujourd’hui, il est plus suspect pour une grande entreprise de ne pas en faire «. Il y a quelques temps les entreprises restaient très discrètes sur leurs actions de mécénat, elles n’en attendaient pas de retombées économiques ou commerciales. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus nombreuses à afficher fièrement les causes qu’elles appuient et attendent un retour.       Depuis quelques années, la situation
demandeur / demandé s'est inversée. Autrefois sollicitées par des organisations sportives, culturelles, humanitaires…, les entreprises d'aujourd'hui mènent une véritable politique de partenariat et prennent contact avec les organisations qui correspondent le mieux à leurs valeurs, et pourront par là même aider à valoriser leur propre image. III. Exemple La rénovation complète de la Galerie des Glaces du Château de Versailles par le groupe Vinci.       Le premier groupe mondial de concession, de construction et de services associés s’est officiellement lancé en Janvier 2003 dans la « plus importante opération de mécénat jamais réalisée en France « selon le ministre de la culture Jean –Jacques Aillagon.       La Galerie des Glaces classée au patrimoine mondial de l’UNESCO a été construite entre 1678 et 1684. Longue de 73 mètres, ornée de 375 miroirs et de nombreux tableaux, elle n’avait jamais connu une restauration de cette ampleur.       L’opération proposée par Vinci sera générale. Le groupe va investir 10 millions d’Euros sur 5 ans pour la restauration des tableaux, des sculptures, ainsi que des équipements techniques tel que le chauffage et la ventilation, la mise en lumière et la sécurité. Selon le PDG de Vinci, Antoine Zacharias, hormis la restauration des tableaux, l’ensemble des autres travaux sera effectué par les différentes filiales du groupe compétentes.       Le ministre de la culture a déjà récompensé Antoine Zacharias en lui décernant la médaille de Grand Mécène du ministère de la culture. Il espère voir se renouveler ce type d’opérations et
a annoncé la création d’un label « Le cercle des mécènes et des donateurs du ministère de la Culture « afin de promouvoir ces dernières. B. Le sponsoring  I. Les caractéristiques générales     1. Définition     C’est un soutien matériel et financier apporté à une entité : personne, manifestation, produit, organisation.     Autrement dit, le sponsor attend, en contrepartie de son action, des retombées directes et à court terme, proportionnelles à son investissement Il s’agit donc d’un échange à titre onéreux qui constitue une action publicitaire.     2. Historique     Le sponsoring d’un point de vue sportif trouve ses racines   dans l’Antiquité. En effet la pratique constituant à apporter un soutien, principalement d’ordre financier à un champion avait cours dans la Grèce Antique. Les athlètes avaient leurs bienfaiteurs et à Rome, les gladiateurs recevaient des cachets fabuleux de la riche classe des dirigeants et les faveurs des grandes dames de la société.     Avec le temps les princes sont devenus sponsors. Le sponsoring proprement dit est véritablement né en Angleterre et s’est   d’abord développer dans ce pays principalement dans les sports équestres.     Au fil des décennies, le sport s’est révélé de plus en plus vendeur et le commerce s’y est intéressé davantage. A l’heure actuelle, on peut affirmer que sans sponsoring il n’y aurait pas de sport professionnel, ni sa diffusion auprès d’un large public.     Certains affirment même que le sponsoring est devenu un fait de société auquel plus personne n’échappe quoi que l’on en pense et que aujourd’hui plus
rien (spectacle, salon, événement sportif) ne se fait sans appuis extérieurs.     3. Marché comparatif       Le sponsoring peut souvent être bien plus efficace que la communication traditionnelle (publicité, hors média) et ce pour un coût généralement plus faible. Le marché   du sponsoring sportif en France est très difficile à quantifier, une chose est sure : il progresse et se transforme. Certains avançaient le chiffre de 4 milliards de francs en 1999. Il atteindrait 4 milliards d’euros aujourd’hui. La répartition des dépenses mondiales en parrainage par continent est à l’heure actuelle la suivante : Amérique : 39% Europe : 36% Asie : 20% Pacifique : 3% Afrique : 1% Moyen-Orient : 1%     4. Réglementation Comme en publicité, il existe des secteurs qui n’ont pas accès au parrainage :         - le tabac ainsi que tous les produits dérivés         - les boissons alcoolisés         - les médicaments         - les armes à feu     Les secteurs suivants, dont l’accès à la publicité télévisé est interdit ou soumis à des contraintes, sont autorisés à mener des actions de parrainage :         - la distribution         - l’édition littéraire et la presse         - le cinéma         - les sites Internet Que peut-on parrainer ?       Tous types d’émission excepté les journaux télévisés et les émissions d’information politique.       Parrainer une émission suppose que celle-ci comporte un générique de début et de fin, ainsi qu’un contenu éditorial suffisant afin de justifier de son parrainage. Principe du parrainage :         - Le parrain ne peut en
aucun cas influencer le contenu ou la programmation de l’émission parrainée.         - Les émissions parrainées ne doivent pas inciter à acheter les produits du parrain ou comporter des références promotionnelles à ces produits.         - Le parrainage doit être clairement identifié par le téléspectateur en début ou en fin d’émission.         - En cours d’émission, on peut rappeler la présence du parrain, mais ce rappel doit être ponctuel et discret.     Le nombre de parrains est illimité par émission. Le coparrainage est fréquemment utilisé lors des retransmissions de longues durées. En ce qui concerne le parrainage sportif, il peut prendre deux formes légales :       ➢ La société ou l’entreprise emploie des sportifs au sein d’un organisme reconnu et déclaré dont la gestion peut être confiée à une personne ou groupe de personnes extérieur à la société ou l’entreprise mais rémunéré par celle-ci. C’est le cas des écuries de course ou des teams, par exemple.       ➢ La société ou l’entreprise est liée à l’image d’un sportif qui est rémunéré sous forme d’émoluments. Le contrat de travail est alors un contrat d’entreprise. La reconnaissance salariale n’est possible que si le sportif est soumis au pouvoir de direction direct de l’entreprise sponsor.       Ce lien de subordination du sportif envers l’entreprise est obligatoire. Ce type de contrat est prévu dans le cadre d’un parrainage et institue une présomption de salariat en faveur du sportif lorsque celui-ci met son image à disposition d’une entreprise en échange d’une rétribution sous forme d’argent, de biens ou
de services. II. La structure d’une action de sponsoring et l’évolution de celui – ci     1. Mode de fonctionnement et caractéristiques du sponsoring     Le parrainage peut s'établir dans le sport, la culture, la nature, la recherche... Nous pouvons établir trois types de formules.     * L'achat d'espace       Lors d'une compétition sportive, les panneaux publicitaires montrent la marque, c'est un achat d'espace fixe. L'affichage est encore plus rentable puisqu'il est relayé par d'autres médias : presse, télévision...       Il y a ainsi parrainage dans l'achat d'espaces fixes et mobiles lorsque l'objectif de l'annonceur est de profiter de l'événement pour mettre en valeur son produit.     * L'aide à l'événement       Il s'agit de faire aimer une entreprise qui n'est pas toujours positivement perçue et qui sort de son domaine de rigueur pour donner de l'animation, du plaisir. Ce type de parrainage permet d'être présent sur plusieurs événements : le budget est très variable et l'entreprise peut le répartir en parrainant plusieurs actions et donc ainsi bénéficier de plus d'audience. Des inconvénients existent pour ce type de parrainage:       La présence d'autres parrains entraîne une déperdition de notoriété et une confusion dans le cas de parrains concurrents.       Le manque de liberté car une fois l'événement choisi, l'entreprise est enfermée dans les dates de l'événement, dans son lieu, dans son public...     * La création de l'événement       L'annonceur n'intervient pas dans un événement préexistant mais l'a créé en fonction de critères
spécifiques. Par la création, l'annonceur détermine totalement le moment de l’événement, sa durée, son lieu et donc sa cible.     L'annonceur peut éventuellement choisir un ou plusieurs co-parrains afin de répartir les coûts. Dans le cas d'une exclusivité de parrain, le nom de celui-ci sera omniprésent puisqu'il est déjà dans le nom même du tournoi, concours, trophée...     2. Les objectifs     Les objectifs du parrainage sont avant tout commerciaux. L'action doit aussi se traduire par des gains de notoriété puis en parts de marché. Nous allons montrer que le parrainage a pour objectifs de:     * Faire connaître     * Faire aimer     * Faire agir               o Faire connaître Le parrainage n'a pas pour objectif de faire connaître une entreprise. Des études ont montrées qu'une entreprise devait posséder un taux de notoriété relativement important (environ 25%) avant de se lancer dans une telle opération. Par exemple, si l'entreprise n'est pas connue, le consommateur ne fera pas le lien avec le nom qu'il verra dans une manifestation sportive. Par contre une entreprise connue et reconnue peut asseoir le lancement d'un nouveau produit sur le parrainage. Cette pratique peut se concevoir si on utilise conjointement les médias traditionnels. Le parrainage est très utile pour faire connaître un élément d'un produit déjà connu.               o Faire aimer L'avantage du parrainage est le ciblage qu'il permet. On connaît le profil du personnage, l'objectif est de choisir un événement qui correspond à la cible que l'on veut toucher. Le parrainage doit
être cohérent avec l'image que l'entreprise veut communiquer. En parrainant l'entreprise montre:     * son identité: en sponsorisant telle ou telle action, l'entreprise aura une image particulière. Elle personnalise un événement comme l'événement la personnalise.     * sa personnalité : par le choix de l'action, l'entreprise se différencie et se positionne.       Ainsi, facteur de motivation et de cohésion sociale, le parrainage touche aussi une cible interne à l'entreprise.               o Faire agir Le parrainage se rapproche des objectifs de la promotion des ventes. Il ne va pas faire agir le consommateur immédiatement excepté lors d'achats impulsifs. Grâce à sa participation à l'événement, l'entreprise influencera le consommateur dans un sens qui lui sera favorable. Le parrainage donne une image de dynamisme à l'entreprise qui peut être utilisée ensuite par la force de vente dans ses argumentaires avec ses collaborateurs. Tous les objectifs se retrouvent dans les différentes formes que peut prendre le parrainage.     3. L’évolution     Au total, le marché mondial du sponsoring devrait progresser de 10 % environ (27 à 30 milliards d’euros), tout comme en France où il atteint 3 à 4 milliards d’euros.     Le business du sponsoring sportif continue à se structurer, l’une des grandes tendances observée auprès de nos clients est le recentrage des sponsors sur les grands sports, les grands événements au détriment des plus petits, exemple le Tour de France.     De plus, ce marché se professionnalise et s’oriente davantage vers le marketing. L’annonceur
ne se borne plus à acheter des droits sportifs, il y ajoute désormais une exploitation interne. Exemple : Total vient ainsi d’organiser sa propre coupe du monde de football en faisant participer des filiales de dix-huit pays.     La tendance est donc de rechercher des droits sportifs un peu moins chers, et garder de l’argent pour le faire savoir.     L’autre nouvelle tendance du sponsoring sportif en France est de miser sur l’intégration sociale à travers le sport. Le public souhaite que le sponsoring aide les jeunes en difficulté par exemple. III. Exemple       Le sponsoring de l’entreprise Cegelec (installations électriques et climatiques industrielles et tertiaires) de Tours Nord. Nous avons rencontré Monsieur Delmas, directeur du site de Tours. L’entreprise sponsorise essentiellement des évènements sportifs mais aussi un évènement culturel.       Elle consacre chaque année près de 30 000 € (soit 0,1 % du chiffre d’affaires) pour le sponsoring sportif et un peu moins pour le sponsoring culturel. Cegelec sponsorise donc le club de Rugby de Tours, celui de Joué les Tours, celui d’Amboise. Elle s’implique également dans le club de Hand   Ball de Joué les Tours mais aussi et surtout dans le club de Hockey de Tours.       Son contrat de sponsoring le plus important se fait en effet avec ce dernier. Il a débuté en 2001 avec l’arrivée du nouveau directeur. Ce dernier, suite à un match auquel il a assisté y a perçu un intérêt pour le groupe du fait des retombées locales qu’il peut y avoir (Nouvelle République, France 3).       Après avoir débuté comme petit
partenaire, l’entreprise s’est de plus en plus impliquée au point d’avoir de plus en plus d’espace (logo dans la glace, panneaux publicitaires au dessous de l’affichage des scores, dans les buts et sur les casques et maillots des joueurs de l’équipe de Tours). De plus chaque année l’entreprise est partenaire d’un match spécifique où le chef d’entreprise donne le coup d’envoi. De plus, une tribune est réservée aux employés de l’entreprise ainsi qu’aux membres de leur famille.       Ce sponsoring est aujourd’hui un succès pour l’entreprise qui manque même de places pour satisfaire la demande de ses clients qui souhaitent assister aux matchs. Conclusion Avantages et inconvénients de ces deux types d’actions : Le mécénat Il reste une opération coûteuse aux retombées quasiment impossibles à estimer. Le mécénat peut être un excellent   moyen pour l’entreprise d’augmenter le capital de sympathie des consommateurs à son égard. Cependant, ce type d’action se démocratise aujourd’hui dans les grandes entreprises. Il est de nos jours plus facile pour une grande entreprise de se faire repérer négativement quand elle ne fait pas de mécénat, que de se faire repérer en en faisant. Le mécénat reste aujourd’hui l’apanage des grands groupes, les PME ne pouvant que rarement se consacrer à ce type d’actions aux retombées inqualifiables et aléatoires. Le sponsoring Il est un moyen de communication efficace accessible à tous les budgets et permettant un ciblage précis. Les retombées doivent théoriquement être mesurables. Le principal type de sponsoring à savoir le sponsoring sportif,
devient cependant de moins en moins accessible aux entreprises moyennes du fait de l’importance des coûts pour les compétitions les plus prestigieuses. Le ticket d’entrée dans une compétition comme la Formule 1 se situe entre 23 et 70 millions d’Euros par ans. Sources Livres :     - Mécénat et Sponsoring : la communication +     P. DAMBRON                                 les éditions d’organisation 1993     - Mémoire de 3è année : Le mécénat : se servir ou s’en servir ?     - Mémoire de 3è année : La face cachée du sponsoring dans la voile.     - Université de Poitiers, Cerege, centre de recherche en gestion « Facteur de succès du sponsoring « de Valérie Rose     - Le guide de la communication d’entreprise de Marie Helen Westphalen     - Communicator Revues     • HTR Eurotrends & marketing 05/2004 : Le mécénat d’entreprise : entre générosité et stratégie de communication     • Revue française du marketing 05/1994 : l’évaluation de la notoriété du sponsoring sportif     • Revue française du marketing 05/1994 : Place du sponsoring dans la stratégie du marketing de l’entreprise     • Revue des Marques 07/2002 : mécénat et sponsoring     • Challenge n°233     • La revue des marques n°39 Juillet 2002     • Le Figaro économie 5 Janvier   2005     • Libération 25 Octobre 2004 Sites internet www.mecenat.org www.emarketing.fr www.google.fr www.admical.com www.sportstrategies.com www.culture.gouv.fr www.assamblee-nat.fr www.entreprise-citoyenne.com www.perso.club-internet/phylog/antrecom.htlm www.altena.fr www.Lexpansion.com

Liens utiles