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Médecine: Les rhumatismes

Publié le 22/02/2012

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En France, les rhumatismes concernent pas moins de quinze millions de personnes. En fait, sous ce terme générique de rhumatismes se cachent plusieurs centaines de maladies différentes dont le point commun est d'affecter le bon fonctionnement de l'appareil moteur. On entend ainsi par maladies rhumatismales toutes les affections touchant les os, les articulations les entourant ainsi que les terminaisons nerveuses. Devant cette multitude de maladies, la rhumatologie - discipline médicale consacrée aux rhumatismes - classe les rhumatismes en six groupes principaux : - les rhumatismes infectieux désignent les affections dont l'origine est microbienne. C'aest le cas de l'arthrite tuberculeuse ; - les rhumatismes inflammatoires (suffixe en "ite") provoquent l'inflammation de la membrane synoviale (tissu de la cavité articulaire). Ils comprennent le rhumatisme articulaire aigu, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante ; - les rhumatismes microcristallins sont la conséquence de troubles métaboliques (goutte) ; - les rhumatismes dégénératifs, liés à une usure de l'articulation, sont des affections chroniques (suffixe en "ose"), telles que l'arthrose, l'ostéoporose (l'os devient poreux) ; - les rhumatismes périarticulaires atteignent les tissus qui sont liés aux articulations (tendons, muscles, bourses séreuses) et sont à l'origine des tendinites, bursites et périarthrites ; - la présence de tumeurs bénignes et de cancers entraîne également des douleurs d'intensité variable de l'appareil moteur. D'origine inconnue, l'arthrite rhumatoïde (PR) s'attaque aux articulations des mains, des pieds puis des genoux qu'elle détruit progressivement.

« immunitaire dysfonctionne et en détruisant ses propres cellules, déclenchant ainsi une réaction inflammatoire.

Dans ce cas, leslymphocytes tueurs s'agglutinent au niveau des articulations, les prenant pour cibles et attaquent la membrane synoviale tapissantla cavité articulaire.

Très importante dans le fonctionnement des articulations, cette membrane permet la lubrification des surfacesarticulaires tout en nourrissant le cartilage des os.

Les enzymes libérées par les lymphocytes vont enflammer la membranesynoviale tout en endommageant le reste de l'articulation et l'os. Le résultat de ce processus inflammatoire est toujours invariable : l'articulation devient douloureuse, rouge, chaude et tuméfiée.Un état fébrile accompagne en général ces différents symptômes chez le sujet. Le facteur rhumatoïde de la polyarthrite Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde n'est pas toujours aisé bien qu'aujourd'hui radiographies, scanners et techniquesd'imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent de faire d'immenses progrès en la matière. Par le terme de facteur rhumatoïde on a coutume de désigner une protéine anormale que l'on détecte systématiquement chez lespersonnes souffrant de troubles polyarthritiques.

Localisée dans le sérum des malades, cette protéine n'est autre que l'antigèneproduit par les lymphocytes tueurs lors de l'auto-agression. Ainsi, une simple analyse de sang suffit pour diagnostiquer précisément la présence ou non d'une polyarthrite rhumatoïde.

Autrecaractéristique, on observe également l'apparition de nodosités sous la peau des coudes, de la face postérieure de l'avant-bras etdes pieds des malades.

Ces boursouflures cutanées sont constituées de cellules inflammatoires identiques à celles détruisant lesarticulations. Les traitements Les dommages causés par la polyarthrite rhumatoïde amoindrissent progressivement la mobilité des personnes.

Des gestes aussisimples que prendre une tasse, remonter une montre ou se hisser sur la pointe des pieds deviennent vite impossibles.

À terme, lescellules inflammatoires synoviales détruisent complètement l'articulation laissant des déformations spectaculaires. Seule la chirurgie permet alors de rétablir la fonction articulaire grâce à des prothèses.

Bien entendu, ces techniques chirurgicalessont envisagées en ultime recours.

Auparavant, le traitement des polyarthrites s'appuie sur des soins généraux : antalgiques(aspirine, glaférine) et anti-inflammatoires (dont les corticoïdes).

Si le but de ces médicaments consiste à lutter contre la douleur,leur administration reste toutefois délicate car elle n'est pas sans effets secondaires sur le sang ou le fonctionnement des reins. Pour le traitement de fond, des sels d'or sont utilisés.

En complément de ces traitements généraux, les malades bénéficient degestes locaux consistant en des infiltrations et en des synoviorthèses.

Lors de cette manipulation, on injecte au niveau intra-articulaire des substances ayant le pouvoir de détruire les cellules inflammatoires responsables du rhumatisme.

Actuellement, larecherche médicale s'oriente vers le système immunitaire afin de réduire le nombre de lymphocytes et d'anticorps impliqués dansl'inflammation des articulations avec la mise au point, entre autres, de produits cytotoxiques (toxiques pour les cellules). Le rhumatisme articulaire aigu Rhumatisme inflammatoire, le rhumatisme articulaire aigu (RAA) - appelé également maladie de Bouillaud - s'attaque aux grossesarticulations et peut atteindre le coeur.

Frappant les enfants entre 4 et 14 ans, il survient en général une vingtaine de jours aprèsune angine rouge à streptocoques (famille de bactéries) non soignée, ou insuffisamment, par un traitement antibiotique. Bien qu'impliqués dans l'apparition du RAA, il semble que les streptocoques ne soient pas directement responsables de lamaladie mais déclencheraient une réaction de défense de l'organisme contre ses propres constituants.

On parle alors de réactionauto-immune.

Même si certaines zones d'ombre persistent dans le déclenchement propre du RAA, il est cependant établi que laprise d'antibiotiques lors d'une angine à streptocoques reste la meilleure des préventions.

Ainsi, seuls les pays en voie dedéveloppement manquant de médicaments présentent encore aujourd'hui de nombreux cas de rhumatisme articulaire aigu.

Lapolyarthrite aiguë - rhumatisme atteignant plusieurs articulations -, toujours accompagnée d'une forte fièvre, s'installe au niveaudes grosses articulations (genoux, coudes) qui enflent, rougissent et deviennent chaudes.

Une des caractéristiques de ces arthritesest leur mobilité et leur fugacité : en l'espace de 24 heures, les arthrites passent d'une articulation à l'autre en ne laissant aucuneséquelle.

Chez certaines personnes, on observe des manifestations cutanées.

La peau présente des taches et des nodules(érythème marginé et nodosités de Meynet) dans les régions où les articulations sont touchées.

Rares sont les atteintes du système. »

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