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Melancholia Victor Hugo

Publié le 04/10/2012

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Victor Hugo a été le chef de file du romantisme au 19ème siècle. Il a composé une oeuvre gigantesque qui témoigne de nombreux engagements personnels. Poète militant, il s'est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute forme d'injustice sociale. En 1856, Victor Hugo publie Melancholia, poème en alexandrins, extrait de Les Contemplations. Dans ce poème, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants. Nous étudierons dans un premier temps l'exploitation des enfants de l'usine. Ensuite nous verrons en quoi ce poème fait part de sentiments, d'idées de justice et de liberté. Enfin nous démontrerons que le poème Melancholia est avant tout un instrument de dénonciation. Dès le premier vers poème, Hugo emploie une modalité interrogative. Il souhaite interpeller le lecteur grâce au registre pathétique du poème. Il met en opposition sous la forme d'une antithèse « tous « et pas « un seul «. En fait tous ces enfants devraient rire. Il suscite l'intérêt du lecteur. Victor Hugo décrit avec réalisme l'état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit; quelle pâleur ! «, leur fatigue « bien las ; rachitisme ! «. Au vers 2 et 3, Hugo utilise une anaphore « ces « qui est un adjectif démonstratif afin de montrer concrètement le problème. L'auteur interroge puis répond, ce qui fait de ce poème un véritable texte argumentatif. Il souhaite aussi attirer l'attention du lecteur sur ...
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« beaucoup sur la réalité : il emploie au vers 14 l’adverbe exclamatif « hélas » qui relève du pathétique.

Au vers 12, il emploie le mot « cendre » qui peut avoir une double image : la première est celle du charbon exposé dans l’usine, la deuxième celle des corps des enfants inhumés.

Nous pouvons remarquer à ce propos l’omniprésence de la religion dans ce poème.

Cet univers est froid et dur « tout est d’airain, tout est de fer ».

Au vers 15, Hugo fait parler les enfants alors qu’ils n’en ont pas le droit.

C’est une sorte de prosopopée (= faire parler ou agir un mort, un animal ou une chose personnifiée).

En effet les enfants sont exploités « servitude infâme imposée à l’enfant » sans que les adultes ne prennent conscience de leur âge de leur mental et de leur résistance. Victor Hugo montre son attachement pour les enfants « doux êtres pensifs » tout en dédaignant le monde de l’usine.

L’auteur emploie de même des adverbes de temps qui raffermissent la sombre idée qu’est le travail « éternellement, même mouvement ; quinze heures sous des meules ».

Le travail est donc dur, pénible, répétitif et monotone. Victor Hugo utilise des verbes forts pour exprimer son désaccord « haï des mères ; qui tue ».

Il pense aux conséquences que peut entraîner ce travail injuste « et qui ferait d’Apollon un bossu et de Voltaire un crétin ! » de façon à montrer le ridicule de l’erreur que commettent les adultes envers les enfants.

Il insiste aussi sur le fait que les jeunes travailleurs appellent à l’aide mais que tout le monde reste passif face aux cris de détresse.

Melancholia contient un message que Victor Hugo veut faire passer : la surdité des hommes par rapport à l’esclavage de cette époque. Pour lui le progrès est responsable de ce massacre.

Il estime que faire travailler des enfants dans de telles conditions n’est pas digne de progrès « le progrès dont on demande, où va t-il ? ».

Ces doux êtres ne devraient pas travailler comme cela ! Ces innocents sont des êtres jeunes et naïfs qui ne comprennent pas forcément ce qui leur arrive « ils ne comprennent rien à leur destin, hélas » car ils demeurent impuissants contre ceux qui les exploitent.

Sans les enfants facilement exploitables, les hommes n’auraient rien pu faire.

Ce travail est usant et cela les mènerait à la mort ou bien à un état d’épuisement général si personne n’intervient pour éviter le chaos « qui tue, œuvre insensée », « travail dont le souffle étouffant », « travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre ».

A ce propos, nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’une métaphore filée du monstre : il emploie « serre » et l’adjectif « soufflant » qui rappelle le mouvement de la machine.

Victor Hugo insiste aussi sur le fait que l’âme jeune, celle de la vie, est condamnée à être utilisée comme une machine « qui donne, en somme, / Une âme à la machine et la retire à l’homme » car la jeunesse est la source de la vie quand les enfants s’épanouissent.

Les adultes s’enrichissent en rendant les enfants malheureux « Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre, / Qui produit la richesse en créant la misère ».

L’auteur emploie une anaphore en « maudit » ainsi que le terme « opprobre » (= grande honte, déshonneur).

La religion est donc présente tout au long du texte.. »

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