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LA MÉMOIRE ET L'HABITUDE

Publié le 17/03/2011

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   A) La confusion mémoire-habitude    Il y a une conception physiologique de la mémoire qui revient à confondre mémoire et habitude (Ribot, W. James). La mémoire a pour base la propriété qu'a le système nerveux de conserver les modifications subies; elle serait une propriété du système nerveux. Pour expliquer sa complexité on invoque les possibilités d'association. Ribot : La mémoire est une fonction générale de la matière organisée.    « Dans l'acception courante du mot, la mémoire, de l'avis de tout le monde, comprend trois choses : la conservation de certains états, leur reproduction, leur localisation dans le passé. Ce n'est là cependant qu'une certaine sorte de mémoire, celle qu'on peut appeler parfaite. Les trois éléments sont de valeur inégale : les deux premiers sont nécessaires, indispensables; le troisième, celui que dans le langage de l'école on appelle la reconnaissance, achève la mémoire mais ne la constitue pas ; supprimez-le, la mémoire cesse d'exister pour elle-même, mais sans cesser d'exister en elle-même. Dans le monde inorganique, dans le monde végétal, déjà on signale des phénomènes qu'on peut rapprocher de ceux de la mémoire. 

« rigueurs qu'elle s'inflige ne sont donc pas du stoïcisme, mais les prudences d'une âme avertie : « Sa santé, qui demeura considérablement affaiblie, lui aida à conserver ces sentiments; mais comme elleconnaissait ce que peuvent les occasions sur les résolutions les plus sages, elle ne voulait pas s'exposer à détruireles siennes, ni revenir dans les lieux où était ce qu'elle avait aimé.

Elle se retira, sur le prétexte de changer d'air,dans une maison religieuse, sans faire paraître un dessein arrêté de renoncer à la cour.

» Mme de la Fayette, LaPrincesse de Clèves.) Cf.

Nabert, Expérience intérieure de la liberté, p.

235, note (cité par Guillermit, Extraits sur la liberté, Hachette). Cassirer, Descartes, Corneille, Christine de Suède, Vrin, 1942. 3° La générosité vue par Michel Alexandre. A propos de l'article 153 du Traité des Passions : (« En quoi consiste la Générosité »), Michel Alexandre écrit : « 1° La générosité est à la fois réflexion et action.

La réflexion fait comprendre que tout vaut par la liberté seule.

Atoutes les valeurs humaines, substituer le libre arbitre.

L'homme prend une valeur absolue dès qu'on découvre en luiun mouvement de liberté... 2° La générosité est volonté « pour entreprendre et exécuter ».

C'est la volonté de vouloir.

Mais la volonté neconsiste pas dans les actes libres, elle serait alors un choix temporel.

Pour Descartes, la liberté n'est effective quesi, par une sorte de repli qui nous détache absolument de toute fonction accidentelle par une ferme et constanterésolution, nous nous attribuons, tout le temps et sans mesure, intemporellement, et infiniment, un libre arbitre qui,bien loin de s'épuiser chaque fois, constitue en nous une sorte de réserve inépuisable.

La liberté n'est pas toutedans les actes à faire, elle est avant tout jugement sur soi. 3° L'homme se fait être pour autant qu'il se veut libre; je me donne être en me donnant une réserve de liberté quiva me permettre sans cesse d'agir.

Il faut à la liberté ce jugement créateur de soi.

Quoi qu'il arrive, rien nem'empêche d'être libre, c'est-à-dire d'essayer de me faire indépendant de tout en mes opinions et en mes actions(article 156).

C'est cela que Kant appelle le « caractère intelligible » dans la Troisième antinomie de la liberté.

Seposer constamment comme tenant à quelques principes qui sont pour nous constituants de nous-mêmes : pouvoiret devoir d'affranchissement.

La seule prétention de l'homme qui le fasse être, c'est la volonté; je poursuis tel but,mais au-dessus et au-delà je veux ma puissance de vouloir : Je dois poser que je suis dans cette puissance de vouloir, m'accorder la Raison Pratique.

Être libre c'est penserqu'on ne manquera jamais de volonté.

La vraie volonté n'est pas dans l'engagement, mais dans le dégagement :s'assurer de ne jamais perdre le gouvernement de soi.

4° L'homme n'a de valeur que pour autant qu'il s'attribue le pouvoir de distinguer toujours valeur et réalité pour agirréellement en fonction de ce qui vaut, valeur de ce que je fais, mais d'abord valeur de moi, création continuée.C'est pourquoi Descartes rattache la générosité à l'admiration, relie ce par quoi nous nous affranchissons despassions à la passion première, l'homme se trouve à chaque moment en train de naître, et ce qui lui donne valeur,c'est qu'il se donne à chaque fois nouveauté : l'indépendance du présent par rapport au passé, c'est la volonté.

Lagénérosité est ce pouvoir qui n'existe que si on en use, c'est-à-dire qui s'engendre lui-même.

Je me fonde moi-même, en tant que personne.

Tout homme veut être voulant, la valeur n'est pas une exigence, mais un devoir être;il faut que la valeur devienne nous-mêmes, devienne en nous-mêmes. 5° Mais cette valeur personnelle est universelle.

La valeur de la personne est faite de cette recherche et poursuitedans chaque cas particulier, d'une valeur universelle.

L'homme s'ennuie dès qu'il ne donne pas valeur universelle à cequ'il fait.» Michel Alexandre, Leçons, pp.

165-168 (Mercure).. »

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