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Mémoires de Philippe de Commynes

Publié le 21/02/2013

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Le titre de Mémoires est relativement ambigu puisque l'auteur ne se prend pas comme sujet du livre. En revanche, il marque bien le passage à une nouvelle forme d'historiographie. Philippe de Commynes n'eut qu'une seule fille, Jeanne, née en 1490, qui épousa le comte de Penthièvre en 1504. Ils eurent une nombreuse et importante descendance, parmi laquelle on peut citer le roi Louis XV.

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« Le siège de Nancy, où Charles le Téméraire p erdi t la vie ~------ - EXTRAITS Dans le Prologue à l'archevêque de Vienne, Commynes explique quel est l 'objet de son livre : une histoire du règne de Louis XI Mais depuis le temps que je vins en son service, jusques à l'heure de son trespas, où j'étais présent, ay fait continuelle résidence avec luy, que nul autre de l' estat à quoy je le servoye, qui pour le moins ay toujours esté des chambellans, ou occupé en ses grandes affaires.

En luy et en tous autres princes, que j 'ay connu ou servy, ay connu du bien et du mal : car ils sont hommes comme nous.

( ...

)Et pour ce que je ne voudroye point men­ tir, se pourroit faire quelque endroit de cet es­ cript se pourroit trouver quelque chose qui du tout ne seroit à sa louange.

Le comte de Charolais , futur duc de Bourgogne, courut un grave péril à la bataille de Montlhéry contre les Français en 1465 Si tourna à costé pour h gagner le champ, ou Luy viendront courre sus quinze ou seize hommes d'armes ou environ (une partie des siens s'estoientjà séparés de Luy);( ...

) et là ledit comte fut en très grand danger; et eust plusieurs coups, et entre les autres, un en la gorge d'une espée, dont l'enseigne luy est demeurée toute sa vie.

( ...

) Toujours se défendoit ; et sur ce débat le fils d'un médecin de Paris, nommé maistre Jean Cadet qui estoit à Luy, gros et lourd et fort, monté sur un gros cheval de cette propre taille, donna au travers et les départit.

Livre I, chap.

4 Digression sur l'avantage que les bonnes lettres, et principalement les histoires, font aux princes et aux grands seigneurs Et est, ce me semble (à ce que j' ay vu plusieurs fois par expérience de ce monde, où j 'ay esté autour des princes l'espace de dix-huit ans ou plus, ayant claire connois­ sance des plus grandes et secrètes matières qui se soient traitées en ce royaume de France et seigneuries voisines), l'un des grands moyens de rendre un homme sage, d'avoir lu les histoires anciennes, et apprendre à se conduire et à se garder, et entreprendre sagement par icelles et par les exemples de nos prédécesseurs.

Car notre vie est si briève, qu'elle ne suffit à avoir de tant de choses l'expérience.

Courre : courir; attaquer là: maintenant, déjà.

Livre II, chap.

6 Enseigne : marque, trace ; preuve, signal.

Départir: séparer; distribuer, disperser.

La mort de L ou is XI NOTES DE L'ÉDITEUR (universalité et horreur de la mort, vieillissement et décrépitude, problème de la Fortune ...

).

Mais, malicieux et retors, ils ont pratiqué avec plaisir l'ambiguïté et le double sens, en sorte qu'il est difficile de savoir quels sont leurs sentiments à l'égard des hommes dont ils parlent.

Tous deux étaient des suspects qui désiraient briser de la nuance, de la complexité du réel, des limites de l'humain, goût de la psychologie et de l'observation, esprit critique et indépendance, importance de l'expérience ; ( ...

)enfin par les leçons morales et politiques qu'il donne: les royaumes comme les hommes passent ; au cun État ne peut exister sans tenir compte de ceux qui l'entourent ; tout a son contraire dans un équilibre précaire ...

Commynes, lorsqu'il critique, ne s'en prend pas spécialement aux individus Charles VIII ou Charles le Téméraire, mais plutôt aux types de prince qu'ils représentent.

»Jean Dufournet, préface aux Mémoires de Commynes, Gallimard, 1979.

«A l'heure où la chevalerie est morte, où Louis XI l'emporte sur Charles le Téméraire, que l'o n peut considérer comme le dernier grand seigneur chevaleresque, un nouveau genre d'histoire fait tout naturellement son apparition.

( . ..

) Commynes écrit le premier livre d'Histoire, avec une majuscule, de l'âge moderne.» Littérature ; Textes et documents ; le Moyen Age et le XVIe siècle ; Collection Henri Mitterand, Nathan, 1988).

« [Commynes et Villon] ont certes en comm un des thèmes de leur temps les barrières de la méfiance ; tous deux ont commis un acte qui les obsède: Villon a tué un prêtre, Philippe Sermoise ; Commynes a changé de camp.

( ...

) La complexité de l 'œuvre éclate dès l'abord, puisque Commynes, autant qu'un mémorialiste, est un moraliste, un précurseur de Montaigne, par les qualités et le tour de son esprit : sens 1 2, 3, 4 Mém oires de Commynes, Manuscrit du XVIe siècle.

Nantes, Musée Dobrée / Giraudon COMMYNES02. »

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