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Mercury, programme - astronomie.

Publié le 24/04/2013

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Mercury, programme - astronomie. 1 PRÉSENTATION Mercury, programme, premier programme américain de vols habités, mené de 1961 à 1963. Baptisé en hommage à Mercure, dieu messager de la mythologie gréco-romaine souvent représenté avec des pieds ailés, le programme Mercury a pour but de mettre en orbite un vaisseau spatial occupé par un astronaute et d'étudier les possibilités de survie et de travail efficace de ce dernier dans l'environnement hostile de l'espace. Au cours des deux années que dure le programme, six astronautes sont envoyés dans l'espace et reviennent sains et saufs sur Terre. Le programme donne du travail à plus de 2 millions de personnes tant fonctionnaires des agences gouvernementales qu'employés de l'industrie aéronautique. Le programme Mercury marque la première entrée des États-Unis dans la « course à l'espace « engagée contre l'Union soviétique, dont le but ultime est de poser un être humain sur la Lune. Les Soviétiques ont déjà pris de l'avance en envoyant la chienne Laïka en orbite à bord de Spoutnik 2 en 1957, et en lançant le premier homme dans l'espace le 12 avril 1961. 2 LE VAISSEAU Le premier vaisseau spatial Mercury est une capsule conique monoplace de 2 m de haut et de 1,9 m de diamètre surmontée d'un cylindre de 90 cm de long. Il pèse 1,9 t au décollage. Au sommet du cylindre surmontant la capsule est fixée une tour de 5,8 m, équipée de moteurs à poudre qui permettront de la séparer de son lanceur en cas d'incident au décollage. La capsule Mercury est équipée de rétrofusées, qui fournissent une poussée permettant de la ralentir suffisamment pour qu'elle décroche de son orbite au moment prévu pour le retour sur Terre. La base de la capsule est couverte par un bouclier thermique la protégeant de la chaleur extrême provoquée par sa rentrée rapide dans l'atmosphère. Le sommet de la capsule contient les deux parachutes qui lui permettent respectivement de se stabiliser puis de ralentir après la rentrée dans l'atmosphère. La capsule est conçue pour amerrir et flotter jusqu'à sa récupération par un porte-avions ou un destroyer. Le programme Mercury a utilisé deux lanceurs différents, tous deux conçus au départ à des fins militaires. La fusée Redstone de l'armée de terre américaine sert à lancer les deux premiers vaisseaux Mercury en vol sous-orbital. Cette fusée a été développée par une équipe d'ingénieurs dirigée par le savant germano-américain Wernher von Braun. Le moteur Rocketdyne A-6 qui équipe la fusée Redstone consomme des quantités considérables d'un mélange alcool-eau et d'oxygène liquide pour fournir une poussée de 35,1 t qui suffit à lancer la capsule Mercury et son astronaute au-delà de l'atmosphère terrestre pour un temps limité. Mais, pour pousser la capsule en orbite, il faut une fusée plus puissante. Les ingénieurs de Mercury utilisent alors la fusée Atlas de l'armée de l'air américaine, conçue à l'origine comme un missile balistique intercontinental. Cette fusée utilise 115,2 t d'oxygène liquide et de kérosène pour fournir une poussée de 162 t. L'Atlas est un lanceur comportant un étage et demi et utilisant trois moteurs Rocketdyne : deux de ces moteurs sont largués au cours de la montée du vaisseau spatial ; le moteur central continue à le propulser jusqu'en orbite. L'essentiel de l'équipement de la capsule Mercury est construit à partir de la technologie existante. Toutefois, certains systèmes sont mis au point spécifiquement pour elle afin d'augmenter la fiabilité et la sécurité de l'ensemble. Les ingénieurs chargés de Mercury mettent au point un système automatique de mesure de la pression artérielle de l'astronaute. D'autres instruments sont créés spécifiquement pour déterminer la quantité d'oxygène dans la capsule et la quantité de gaz carbonique présente dans la combinaison pressurisée de l'astronaute. Les premiers astronautes sont équipés pour que le centre de contrôle puisse surveiller en permanence leurs réactions aux conditions nouvelles prévalant dans l'espace. Les ingénieurs testent les capacités des astronautes à piloter manuellement la capsule, et en particulier les rétrofusées utilisées pour ramener le vaisseau vers la Terre. Lors des dernières missions, on teste leur capacité à effectuer diverses manoeuvres en orbite. 3 LES MISSIONS Le 5 mai 1961, 23 jours après l'envoi par l'Union soviétique du premier homme dans l'espace, Iouri Gagarine, Alan B. Shepard Jr., capitaine de corvette de la marine américaine, devient le premier Américain dans l'espace. Une fusée Redstone lance la capsule Freedom 7, avec Shepard à son bord, à une hauteur de 187 km au-dessus de la surface de la Terre. La mission s'achève 15 minutes et 22 secondes plus tard par un amerrissage dans l'Atlantique. Virgil I. Grissom, capitaine de l'armée de l'air américaine, est le deuxième Américain à voler dans l'espace. Il est lancé à bord de la capsule Liberty Bell 7 par une fusée Redstone le 21 juillet 1961. Le vol ne dure que 15 secondes de plus que la mission de Shepard. Grissom est récupéré après l'amerrissage, mais sa capsule coule dans l'Atlantique ; on ne la récupérera jamais. Le 20 février 1962, six mois après le vol du premier homme en orbite terrestre, le major soviétique Guerman S. Titov, John H. Glenn Jr., lieutenant-colonel des marines, tourne autour de la Terre dans Friendship 7. La capsule est lancée par une fusée Atlas et fait trois fois le tour de la Terre. Elle amerrit dans l'Atlantique après 4 heures et 55 minutes de vol. Le 24 mai 1962, Malcolm Scott Carpenter, pilote d'essai de la marine américaine, tourne autour de la Terre au cours d'un vol de 4 heures et 56 minutes. Sa capsule, Aurora 7, amerrit à environ 320 km du point d'impact prévu et commence à faire eau. Deux heures plus tard, on récupère Carpenter, qui s'est réfugié sur un canot de sauvetage gonflable. Walter M. Schirra Jr., capitaine de corvette de la marine américaine, est lancé à bord du Sigma 7, le 3 octobre 1962. Il fait six fois le tour de la Terre et amerrit après 9 heures et 13 minutes de vol. Le sixième et dernier astronaute à voler dans le cadre du programme Mercury est un pilote d'essai de l'armée de l'air américaine, L. Gordon Cooper Jr. Sa capsule, Faith 7, lancée le 15 mai 1963, fait 22 fois le tour de la Terre. Le vol dure 34 heures et 19 minutes et permet aux scientifiques d'évaluer les effets d'un vol spatial supérieur à une journée sur le corps humain. Après une panne électrique mettant hors d'usage son équipement de rentrée, Cooper ramène sa capsule en pilotage manuel. Le vol de Cooper marque la fin du programme Mercury. Ce programme ouvre la route à un autre, plus ambitieux, le programme Gemini, qui permettra la mise au point de l'expertise et de la technologie grâce auxquelles des hommes pourront se poser sur la Lune. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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