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METHODE DE LA MORALE

Publié le 22/05/2012

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morale

La Morale est-elle une science normative, relevant d'une méthode a priori et par suite liée à la Métaphysique, ou bien doit-elle utiliser la méthode inductive a posteriori des sciences positives et reposer sur l'expérience ?

1. MORALE ET MÉTAPHYSIQUE

- A - De la métaphysique à la morale.

Si la morale est la science du bien et du mal, il semble que l'on doive déduire le devoir en général puis les devoirs particuliers de la connaissance du Souverain Bien ou Valeur suprême. Or cette connaissance elle-même est métaphysique, car le Bien, la Valeur ne sauraient être donnés dans J'expérience. La pratique morale est alors déduite d'une théorie morale elle-même déduite d'une métaphysique. C'est ainsi que la morale chrétienne repose sur la connaissance de Dieu ...

morale

« 104 COURS - C - Séparation de la morale et de la métaphysique.

Or cette dépendance compromet la Morale car les propositions métaphysiques, étant indémontrables, ne parviennent pas à réaliser l'accord des esprits.

Aussi certains auteurs ont-ils cherché à séparer radicalement la Morale de la MétaP,hysique.

Le succès des sciences positives, v.g.

a conduit à la notion d'une morale scientifique, c'est-à­ dire inspirée soit de l'esprit, soit des méthodes, soit des résultats de la science.

Un autre courant, d'ailleurs, dans la philosophie contem­ poraine, tend à couper la Morale de la Métaphysique : c'est l'existen­ tialisme.

Si l'on admet, en effet, avec M.

Sartre, que « l'existence précède l'essence » et « qu'il n'y a pas de nature humaine », il ne faut plus chercher à fonder les règles de l'existence sur une conception a priori de l'homme et de sa destinée ; si l'homme crée librement ses valeurs et invente sa morale en vivant, l'étude de la morale doit être d'abord l'étude positive de l'homme-en-situation, de l'homme-dans-le-monde.

Avec l'existentialisme comme avec le scientisme, c'est donc sur l'expérience et non plus sur la foi que doit se fonder la morale.

II.

MORALE ET EXPÉRIENCE A- L'expérieDCe morale.

C'est de l'esprit scientifique essentiellement que s'inspire Frédéric Rauh.

Pour lui les théories nous masquent la réalité.

La réalité morale, en effet, c'est la croyance de l'honnête homme qui la définit et cette croyance morale ne se prouve pas, elle ..

s'éprouve.

Dans l'action concrète, en présence d'un problème précis", l'honnête homme a une • préférence invincible » pour telle solution et c'est cette préférence qui constitue la croyance morale.

Mais qu'est-ce qu'un honnête homme ? C'est celui dont la volonté est authentique, c'est-à-dire raisonnable, libre de tout préjugé et de toute passion.

S'il veut définir la morale, le moraliste doit.

pratiquer « l'expérience morale » qui consiste à se mettre à la place de l'honnête homme en présence de problèmes concrets, c'est-à-dire à prendre en face de ces problèmes une attitude s-cientifique, impersonnelle, désintéressée.

Il ne s'agit pas de partir d'une conception a priori du devoir, mais de découvrir la conduite morale dans l'action même : " Il s'agit de savoir non ce que je dois, mais ce que je veux en définitive plus que tout au monde quand je me place dans une attitude impersonnelle "· - B - La morale expérimentale des sociologues.

Lt!vy-Bruhl, comme Rauh, rejette toute morale théorique car la morale n'est pas à construire, selon lui, elle est un fait donné : « Une. »

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