La mimesis platonicienne

Il comprend que jusqu'à présent il ne distinguait que des reflets, des copies de ce qui se passait réellement dehors.

Il décide de rentrer à nouveau dans la caverne afin d'avertir ses compagnons qui sont restés attachés. Ces derniers rigolent de lui, le prennent pour un fou, et finiront peut-être même par le tuer. Quelque chose en nous résiste à la venue de la vérité, parce qu'elle choque nos certitudes les plus enracinées, les habitudes avec lesquelles nous vivons: la vérité se vit d'abord sur le mode de la souffrance (l'éclat du soleil difficilement supportable pour les yeux de premier évadé de la caverne).

Quoiqu'il en soit, Platon nous permet par le biais de ce mythe d'imaginer notre histoire comme suit. Il est l'évadé de la caverne qui nous informe que nous ne vivons que dans un monde d'illusion, de copie: nous sommes semblables à ces hommes pieds et mains liés qui vivent dans un monde de fantômes. Platon, comme celui qui retournent à ses amis après avoir vu la vérité, sera raillé, moqué, puis condamné à mort.