Devoir de Philosophie

Les miniatures italiennes

Publié le 07/05/2012

Extrait du document

Le métier de miniaturiste était souvent exercé de père en fils comme ce fut le cas notamment de Giovannino et de Salomone de Grassi. La bibliothèque royale de La Haye possède un livre d'heures ayant appartenu à Isabelle de Castille et qui fut illustré par Giovannino de Grassi. Son style très personnel se caractérise par des personnages élégants, et des éléments décoratifs architecturaux. Tandis que Milan et la Lombardie continuaient à appliquer le style gothique, le centre de l'Italie, et plus particulièrement Florence et Sienne, fut, au xve siècle, le siège de bien des innovations. Les états d'esprit évoluaient, Giotto, à Florence, et Duccio, à Sienne, se firent les propagateurs de ces orientations nouvelles.

« A droite : Novella in libros Decreta­ lium (traité de droit) de Johannis Andrea.

Niccofà da Bofogna signa cette miniature (à c6té de fa marge de droite) en 1354.

Les personnages age­ nouillés, qui représentent les vices , sont dans fe plus pur style bofognais.

Les venus, dans fe haut de fa minia­ ture, et les ans, représentés au­ dessous des vices, sont d'une expressi ­ vité très souple , qui les différencie de l'an traditionnel de fa miniature.

Bibliothèque Ambrosienne, Milan.

a été appelé Pseudo-Niccolo et l'autre s'appelait Niccolo da Bologna.

Les œuvres de Pseudo-Niccolo présentaient des ressemblances certaines avec celles de Niccolo da Bologna, un des premiers miniaturistes à signer ses créa­ tions, raison pour laquelle on attribua au premier ce nom originaL Niccolo da Bologna vécut environ de 1330 à 1400 et devait jouir d'une réputation flatteuse à en juger par le nombre de ses œuvres.

Son style est très vivant, spontané et haut en couleur.

ll n'est d'ailleurs pas exclu que Pseudo-Niccolo ait été le chef d'atelier là où Niccolo da Bologna effectua son apprentissage.

Le style bolognais dans l'art de la miniature gagna toute l'Italie.

Même à Florence, où les façons de penser diffé­ raient beaucoup de celles de Bologne, on commença à reproduire des scènes çie la vie courante.

Un miniaturiste, par exemple, représenta, avec une fidélité scrupuleuse, l'activité qui se déployait, à l'époque, sur un marché aux grains.

Les miniatures de Florence ne sont cependant pas aussi souples et expressives que celles qui virent le jour à Bolo­ gne.

Le style plus recherché et moins populaire de Giotto influença très probablement les miniatures florentines du XJVe siècle.

Vers la première moitié de ce siècle, la minia­ ture suivait à Florence le style de Pacino da Buonaguida.

Ce n'est que vers la seconde moitié du XJVe siècle que l'école du couvent de Santa Maria degli Angeli devint à la mode.

Les deux miniaturistes les plus importants de cette école étaient Don Simone, élève du peintre Andrea Orca­ gna, et, plus tard, Lorenzo Monaco, qui s'adonnait à la miniature avec autant de bonheur qu'à la peinture.

Ces miniatures annonçaient le "gothique international", ca­ ractérisé par des couleurs raffmées, des compositions har- A gauche : Graduel .

Saint Philippe et saint Jacques.

Ecole du couvent de Santa Maria deg/i Angeli, où d'autres miniaturistes de talent , comme Don Simone et Lorenzo Monaco, exerçaient feur art.

Les personnages , d'une grande élégance , occupent l'espace avec naturel.

Bibliothèque Laurentienne, Florence .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles