« La misère du monde est tout aussi visible dans la ligne et le visage d'un mannequin que dans le corps squelettique d'un Africain. La même cruauté se lit partout si on sait la voir.» Jean Baudrillard
Publié le 16/08/2012
Extrait du document
Le « marché « des mannequins étant très vastes, un mannequin subit une sorte de cruauté car sans « atouts « physiques, elle ne compte pas. Si elle ne s'adapte pas aux diktats de la mode mis à jour au fil des années, autant dire qu'elle ne sera pas prise en compte. Il est vrai que le monde de la mode, pour un mannequin, est égale à une dictature : aucune d'entre elles, à moins d'être un super top tel Claudia Schiffer ou Naomie Campbell, ne peut donner son avis ; beaucoup de privations ; maladies pondérales. Cependant, un Africain souffrant de la famine n'est pas victime de cruauté, ou alors très indirectement.
Liens utiles
- Pensez-vous, avec Jean Brun (Entretiens de Cerisy-la-Salle sur le surréalisme en juillet 1966, Mouton), que le surréalisme se soit méfié du merveilleux moderne et machiniste : «(Le surréalisme) s'est toujours refusé de se laisser prendre aux prestiges de la machine ; car le surréalisme a toujours dénoncé les prophétismes machinistes, il a sans cesse introduit dans le fonctionnement ou dans la structure de la machine - qu'il me suffise de rappeler l'oeuvre de Marcel Duchamp - une notion
- «Tout journal, de la première ligne à la dernière; n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle. Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme. Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de
- «Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle. Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme. Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de
- Victor Hugo écrit : «La nature procède par contrastes. C'est par les oppositions qu'elle fait saillir les objets. C'est par leurs contraires qu'elle fait sentir les choses, le jour par la nuit, le chaud par le froid, etc.; toute clarté fait ombre. De là le relief, le contour, la proportion, le rapport, la réalité. La création, la vie, le destin, ne sont pour l'homme qu'un immense clair-obscur. Le poète, ce philosophe du concret et ce peintre de l'abstrait, le poète, ce penseur suprême,
- Le mystère des choses est la source de toute cruauté à l'égard des hommes... Dans cette perspective la technique est moins dangereuse que les génies du Lieu... La technique nous arrache au monde heideggerien et aux superstitions du Lieu. Dès lors une chance apparaît: apercevoir les;hommes en dehors de la situation où ils sont campés, laisser luire le visage humain dans sa nudité. Levinas, in Difficile liberté, Albin Michel. Commentez cette citation.