Mohamed V

« Youssef gagne toutes les couches de la population.

La luHe contre les forces coloniales ne cesse de s'inten­ sifier ; les aHentats et les émeutes se multiplient.

Deman­ dant le retour inconditionnel de l'ex-souverain, le parti de l'Istiqlal dirige le mouvement pour l'indépendance du Maroc.

4 Appuyés par la grande majorité des habitants, par les libéraux français et par les pays arabes, les natio­ nalistes marocains profitent des revers français en Indo­ chine (Dien Bien Phu) et de la proclamation de l'autono­ mie tunisienne (le 31 juillet 1954) par Pierre Mendès France pour engager l'ultime épreuve de force.

Avec le déclenchement de la rébellion algérienne, il est devenu urgent pour le gouvernement français de résoudre le problème marocain : le principe de la restauration de Ben Youssef est admis par Edgar Faure.

ou 22 au 27 aoOt 1955, des pourparlers s'engagent à Aix-les-Bains entre Paris et les représentants du nationalisme maro­ cain.

5 Ben Youssef retourne à Paris en novembre 1955 et, traité en chef d'~tat, il engage des pourparlers avec une délégation française conduite par Antoine Pinay.

Le 6 novembre, une déclaration commune reconnaît au Maroc le droit d'accéder au statut d'État indépendant.

A son retour triomphal au Maroc, le sultan constitue le premier gouvernement marocain, dirigé par le colonel Bekkaï, et adopte le titre de " malik (roi) Mohamed V "· L'indépendance marocaine est officiellement proclamée le 2 mars 1956.

Le souverain meurt, le 26 février 1961.

Il était né à Fès, le 10 aoOt 1909, troisième fils de Moulay Youssef, et la France l'avait choisi pour succéder à son père, en 1927, au détriment de ses deux frères aînés.. »