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Moisson en Bretagne de Gauguin

Publié le 09/09/2012

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gauguin

À l'évid ence, la dimension symbolique s'est substituée à la perspective traditionnell e. Gauguin atteint même à l'abstraction par sa définition des contours et l'usage des aplats colorés, un procédé très éloigné de la technique impressionniste.

gauguin

« Analyse .._, Cette œuvre est liée, dans sa représentation, à J'univers rural breton , mais ce thème de la moisson et des travau x de s champs sert seule­ ment de support à une recherche picturale plus abstraite.

En réalité, Gauguin s'efforce, à cette époq ue, de développer un lang age toujours plus synthétique et efficace qui, partant d'une image concrète , la dépasse par un usage inattendu de la couleur et de signes graphiques qui la ram èn ent à J'essentiel.

Un des objectifs principa ux est ici de réduire J'es pace extérieur à celui du tableau et de donner de la sorte une très grande cohérence à J'espace interne de l 'œ uvr e.

Gauguin a ainsi plac é les bœ ufs au premier plan , e n diagonale , un e disposition qui préfigure leur déplacement vers la gauche.

Ce dynamisme apparaît aussi dans la répartition des paysannes dans l'es pace : les attitudes des une s et des autres se ré pondent , se répètent ou s'inverse nt.

À l'év ide n ce, la dimension symbolique s'es t substituée à l a perspective traditionn e lle.

Ga u­ guin atteint même à l'abstraction par sa défi ni­ tion des contours et l'usage des aplats colorés, un procédé très éloigné de la technique impression­ ni ste .

Post-impressionnisme C'est surtout à Cézanne, dont Gauguin conse r­ va it précieusement une nature morte, que l 'art iste se réfère.

Mais, si Cézanne par tait des contours pour les transformer ensuite, Gauguin les souligne au contraire au bleu de Prusse, pour donn er du relief à ses figures et en tirer un parti très déco ratif.

L'œuvre C Le tableau est signé en bas à droite P.

GAUGUIN et daté de 1889.

Cette année correspond au second séjour en Bretagne, quand Gauguin éta it proch e du groupe comprenant Laval, Fauché , Schuff en ecker , Anquetin , Monfreid et Bernard , peintres avec lesquels il avait organisé une exposition au café Volpini.

Il existe une petite aquarelle préparatoire du même sujet (27 x 17, 6 cm) , conservée à l'Alb ertina de Vienne.

Gauguin vu par les Nabis : le jugement de Maurice Denis + En 1912, le peintre Maurice Denis écrivait à propos de Gauguin: «Ce n'est peut- être pas lui qui inventa le syn thétisme qui, au contact des écrivains, allait devenir le symbolisme...

mais Gàuguin en était quand même le maître ...

celui dont on accueillait et diffusait les paradoxes , dont on admirait le talent et la faconde , le geste, la force physique, la hargne, l'inépuisab le imagi­ nation, la capacité de résister à l'alcool, les attitudes romantiques ...

Il voulait surtout rendre le caractère, exprimer la pen sée intime , même dans sa laideur.

Il était encore impressionnist e, mais il voulait lire le livre où sont consignées les lois éternelles du Beau .

Il était farouchement individualiste , et restait proche des traditions populaires les plus collectives et les plus anony­ mes.

Ces contradictions nous ont apporté une loi, un enseignement, une méthode.

» Du même peintre · PI CTO 847 à 864 Photo Nardi ni Editore.

© Nardini Editore .

1992 .

VPC Larousse- Laffont pour l'édition française , 199 2.

12-31. »

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