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MOLIÈRE : Les Précieuses ridicules

Publié le 23/09/2012

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Les farceurs étaient presque toujours masqués, et c'est masqué que Molière a joué, au début, Les Précieuses. Le passage du jeu à découvert a été signalé par Donneau de Visé (...) : "Il contrefaisait d'abord les marquis avec le masque de Mascarille, il n'osait les jouer autrement, mais à la fin, il nous a fait voir qu'il avait le visage assez plaisant pour présenter sans masque un personnage ridicule." La physionomie mobile de Molière a enthousiasmé le public et fait redoubler le succès...

« Celte comédi e en un acte fut le premier s uccès d e M oli ère, apr ès qu'il eut é té autorisé par L ouis X IV à install e r sa troup e à Paris.

En effet , l' Illu str e­ Th éâtre ava it conn u son purgatoire en province pendant douze ans.

Rema rqué par le roi en 1 658, c'es t dès 1659 que M oli ère, enfonça/11 la rroupe concurren­ r e du Petit -B ourbon , s ' imposa grâce à cetre court e farce dant il étair /'acte ur principa l.

Le livre Vraies pécores et faux mar qui s L a Grange et Du cro is i, deu x gentil s homm es, viennent d'ê tr e re pou ssés par Magdelon et Catho s, avec le plu s pro­ fond dédain.

Réso lu à se venger d 'elles, La Grange pense à son valet Ma s carille qui passe " pour une m a nière de be l esp rit".

Le p è re de Ma g de lon, Gorgibu s, onc le de Ca thos, es t un es prit pr atiqu e et vo udr a it marier ces de ux péro nnelles .

Il s'e mport e contre le ur pré cios ité fant asq ue qui va jusqu 'à les po u sse r à s'af fubler de nou veaux nom s plu s rom anes que s, Poli xène et Aminthe.

Lorsq ue le marqui s de Mascarill e fait son entr ée en cha ise à porteur s jusque dan s le salo n, les de ux je unes filles, qui ne rêve nt que de recevo ir les es prits les plus en vue à Paris, s'e nthou s iasment furieusement à chaqu e parole de le ur hô te.

Int erv ie nt alor s le v ico mte de Jode le t, a mi du marqui s : c'es t l e valet de Du crois i.

Ce dernier ne ta rd e d 'aill eur s pa s à fa ir e son a pp ariti on avec La Grange , pour basto nne r ces dom estique s mieux reç us qu' e ux .

L es de u x je unes fille s, mortifi ées, doivent e n plu s subir les remontrance s de Gorgibu s, car, ass urément , ce tte fa rce fera le tour de Par i s.

La p lume et l e m asq ue L es Précie u ses ridicules furent la premièr e pi èce de Molière à être publiée, et ce par un cu rie ux co nco urs de c ir co nstan ces.

Un envieux , Somai ze, obtint un privil ège pour publier cette pièce avec une des si enn es sans m ent io n du no m d e Moli ère .

Celui-ci , pr éve nu par un éd iteur qui lui propo sa d e prendr e Somaize de vitesse, n 'eut que le te mp s de ré dige r une court e pr éface pour sa pièce qu' il n'avait pas ima g iné publier.

Inexpé rimenté mai s toujour s mali cie ux, Moli ère s'y int erro ge sur l' int érê t d 'im primer un text e qui s'a ppui e tant sur le je u d ' acte ur.

Lui-m êm e jo ua it Ma scarille , qui brille par son es prit d e contrefaço n ; Mad ele ine Béja rt était Magde lo n, Ca therin e de Bri e, sa comp agne Cathos.

Enfin , La Grange , Du cro is i et J ode l et jouaient sous le ur propr e nom .

Jod ele t, en pa rtic ulier , é tait un com édien q ui avait su impo ser le pe rso nna ge d' un valet a u visage far iné.

Mo lière l'adopta te l qu el et ne jou a la pièce que raremen t après la mort de Jodel et en 166 1.

L a farce, en effe t, devait aut ant au x acteurs qu'à l' aute u r.. »

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