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Mon psychisme est-il déterminé ?

Publié le 14/05/2012

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Quoique tout fait psychique s'explique par ses antécédents, la vie

psychique n'est pas rigoureusement déterminée par les divers éléments

du monde intérieur. Tout notre avenir psychique n'est pa-s ·dans notre

état psychique actuel, ainsi que le prétend la théorie à qui on réserve

communément l'appellation de déterminisme psychologique parce qu'elle

place dans les antécédents psychologiques la cause déterminante de toutes.

nos décisions.

« 1 ~ l L'ACTIVITÉ t89 ment sur les états psychiques qui sont sous son influence et soustrais ainsi ma vie intérieure au déterminisme de la vie organique.

b) Elle n'est pas rigoureusement commandée par le milieu social.

Il .Y a peut-être un déterminisme social, en ce sens que, dans une société donnée, les mêmes phénomènes se reproduisent avec une constance régulière.

Mais il ne s'ensuit pas que l'activité psychique de l'individu soit, dans chaque cas particulier, déterminée par les conditions sociales : si les statistiques nous permettent de prévoir combien il y aura de suicides en France cette année, rien ne nous permet de prédire qui décidera de se suicider.

B.

Quoique tout fait psychique s'explique par ses antécédents, la vie psychique n'est pas rigoureusement déterminée par les divers éléments du monde intérieur.

Tout notre avenir psychique n'est pa-s ·dans notre état psychique actuel, ainsi que le prétend la théorie à qui on réserve communément l'appellation de déterminisme psychologique parce qu'elle place dans les antécédents psychologiques la cause déterminante de toutes.

nos décisions.

a) Les désirs et, d'une façon plus générale, l'affectivité, constituent le ressort indispensable de l'action : celui qui n'éprouverait aucun attrait ou aucune répulsion resterait indéfiniment inerte.

Bien plus, sur nos désirs ou sur nos sentiments, nous ne pouvons directement rien : ce sont des forces aussi brutales que le vent ou le feu.

Mais nous avons sur eux un pouvoir indirect : en modifiant nos représentations, nous pouvons agir sur notre affectivité.

b) Les repré,entations, elles aussi, sont un élément nécessaire de l'acti­ vité volontairL' - nil vo/itum nisi praecognitum - comme, d'ailleurs, de ~'affectivité : tout sentiment implique une certaine oonnai-s-s61nce.

Mali-s les représentations ne s'imposent pas nécessairement à notre esprit : nou? pouvons nous attarder à la considération du plaisir que nous éprouve­ rions à un bon goûter dans une pâtisserie ou, au contraire, écarter C'es images et fixer notre attention sur la beauté d'un geste désintéressé ·et altruiste.

Le pouvoir d'orienter notre attention ou de la maintenir, intro­ duit dans la vie de 1 'esprit une certaine indétermination elle y lais~e cependant un vrai déterminisme, celui qu'exige la raison.

Il.

Il y a un déterminisme psychologique en ce sens que toutes nos décisions ont leur raison suftlsante dans leurs antécédents immédiats.

A.

Toutes nos décisions ont une raison suffisante : celui qui aurait de notre vie intérieure une connaissance exhaustive pourrait expliquer chacun de nos choix sans faire appel au mystérieux coup d'Etat que constituerait un : « je veux, parce que je veux.

>> a) On peut l'affirmer a priori : un acte sans raison suffisante est impen­ sable et, par suite, sous peine de renoncer à penser, impossible.

b) A posteriori, l'introspection confirme 1 'assertion du philosophe.

Qui sait s'observer trouve si bien les motüs de ses décisions qu'il en vient à se demander si ces motifs ne 1 'ont pas .

déterminé et· s'il a choisi librement.

B.

Mais il est des antécédents, H est des raisons qui dépendent d'un choix de celui qui agit, et ce choix ne viole pas le principe de raison ~uffisante.. »

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