MONOMANE DE L'ENVIE de GÉRICAULT

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MONOMANE DE L'ENVIE Vers 1823 Peintre français Analyse • Ce tableau représente , comme un certain nombre d'autres toiles de Géricault, une aliénée de l'hôpital La Salpêtrière.

L'œuvre est, selon le critique K.

Berger , à relier aux notations du pein­ tre sur les maladies mentales : Géricault explique ainsi qu'il a observé chez les personnes souffrant de tels troubles que la circulation sanguine devient « plus active , la pression artérielle aug­ mente, les artères cérébrales battent très fort, les yeux brillent et sont injectés de sang ».

Ce portrait de folle constitue de fait, par son réa­ lisme, l'une des peintures les plus étonnantes du genre.

La grande qualité d'exécution du tableau parvient à transcender le caractère documentaire et · descriptif du sujet , et fait de ce portrait de vieille femme l'un des chefs-d 'œuvre de l 'art moderne.

Le bonnet blanc avec se s ombres tapies entre les plis est à lui seul un véritable morceau de bravoure ; le visage du modèle, minutieuse­ ment décrit dans ses moindres rides et détails, est tout aussi suggestif.

Géricault s'est appliqué ici, XJxe siècle Romantisme Huile sur toile 72 x 58 cm comme dans d'autres portraits, à souligner par des tonalités froides les ombres autour de la bou­ che .

Remarquable, enfin, est Je coup de pinceau qui, avec seulement un ou deux tons de vert et de noir, crée instantanément la lumière .

Bien que les couleurs froides prédominent , le rouge sombre et intense de l 'écharpe protégeant le cou de la malade émerge sous le manteau qui enveloppe les chétives épaules.

L'œuvre C La toile n'est ni datée ni sign ée: exécutée pro­ bablement entre 1822 et 1823 , elle fut acquise en 1908 par le musée des Beaux-Arts de Ly on, lors de la vent e de la collection de P.

A.

Chéramy.

L'œuvre appartint d'abord à un médecin de La Salpêtrière, le docteur Étienne-Jean Georget ; elle passa ensuite à son élève Lachèze , qui s'en sépara en 1866 ; le d erni er propriétaire s 'appelait Charl es Jacque.

Le tabl eau figura en 1863 à l'exposition « Géricault, un r éalis te romantique » organis é e par le musée des Beaux-Arts de Rouen.

Une intéressante collection + La collection d'Hans Edward Bühler, vendue mière fois à la culpture , à laquelle il devait con a- par Christic 's e t disper ée en 1985 , comptait crer les vingt dernières années de a vie.

Edward parmi les plu s intéressants fonds privés de Bühler commença à collectionner les œuvres de tableaux, des ins et gravu re de T héodore Géri- Géricault p eu aprè on mariage avec la fill de cault.

é en 1893 , m ort en 1967 , Edward Bü hler l'influent Volkart Bro .

fi se tourna esse ntielle- était le fils d 'un colonel d'artillerie ; il sc pas- ment ver de tableaux de chevaux - a nimaux aux- sionna , tout petit, pour le cheva ux.

Le père éta it que ls le peintre fra nçais vouait , lui au i, une lui-même un excellent cavalier: il participa en grande passion.

En 1938 , Bühl er racheta l'irnpor - effet aux Jeux olympi ques de 1924 et dirigea , pen- tante collection du duc de Trévise ; ses acqui itions dant la Seconde Guerre mondiale , 1 un des trois devinrent par la suite toujours plu précieu e ct régime nts de cavalerie allemande .

Edward décida admirable , grâce notamment aux conseils des de su i vre , à vingt ans , une tou t autre carrière que grand expert Pierr e Dub aut, Maurice Gobin et celle de on père : dé ireux de peindre , c t non de Fritz Nathan.

Le magnifique Portrait du nègre mon ter , des chevaux , il ré olut de devenir artiste.

Joseph (P a ul Getty Museum , Malibu) , l' une des Il débu t a on appren tissage en étudiant le dessin pièce le plu belle e t l es plus célè bre de cette et la gravure auprès de Louis Corinth, en 1916 : collec tion , té moigne à elle eule de la qualité de ce c'est à cette occasion qu'i l ' essaya pour la pre- fond aujourd ' hui dispersé.

Du même p eintre: PICTO 651 à 660 P hoto Basset, Musée des Beaux-Arts, Lyon © Nar din i Editore, 1995.

Uriade pour l'édition française.

1995.

36-20. »