les montagnes

« Variations d'altitude de la limite des neiges persistantes selon la latitude !d'après De Martonne et Paschinger) altitude en m .

r-=-=:::-::= =---, ~...------,r:o~~:r-----r-6000 so· N 60 ° 30• 30° 60• so· s lions avec un très important déYeloppcment vertica l des systèmes nuageux .

Le relief auo:,:­ mente le volume des précipitations, s'il n'en modifie pas la répartition annuelle : les re­ cords pluviométriques mondiaux se tro :.vent dans les montagnes intertropicales (Himalaya , Birmanie ), ct pour la France, dans les Alpes et les Cévennes.

1\lais une partie de ces eaux se perd en ruisselant sur· les pentes aiguës , au grand dommage de la flore.

e Les pr·écipitations tombent génér·alement sous forme de neige, du moins en hiver, et fondent au printemps.

Une partie des neiges ne fond pas; chaque montagne garde ici son origi nalit é car la limite de la neige varie en fonction de la latitude ct de la continentalité : l'altitude limite des neiges permanentes aug­ mente des régions polaires vers les tropiques et des régions océaniques vers les montagnes cont inentales.

e La plupart des montagnes sc ressem­ blent par l'étagement de la végétation.

Flore et faune s'appauvrissent avec l'altitud e.

Certes, la base de la montagne porte l a végétation des basses terres dans laquelle elle s'ent ·acine, mais au fur et à mesure de l'ascension, plusieur·s cei ntur es végétales se succèdent comme si diver ·s climats s'étageaient le long du versant : forêt de feuillus, forêt mixte, forêt de conifères dans l'ét age subalpin, formation buissonnante ou même présence de forêt de nuages (Nebelwald ) ; pelouses des étages alpins avant l'étage nival o ù la v ie disparaît pt·esquc.

Les analogies sont souvent frappantes avec les f ormations végé­ tales étudiées dans les zones climatiques; à la limite de l'étage alpin et nival, on retrouve les conditions de vie des rivages du Spitzberg, quelques lichens encroùtants et quelques algu es des neiges.

Cependant la montagne ne reproduit pas en altitude la série de paysages qui se su c­ cèdent en latitude : l'équiva lence des déserts tropicaux n'existe pas et une strate suppl é­ mentaire s'y forme entre la forêt et avant la toundra d'altitude; la toundr·a pola ire n'a pas la même durée d'éclair ·emcnt que la toundra d'altit ude.

La montagne a constitué des refuges pour des espèces chnssées des basses terres lors des variations climatiques , et elle constitue un original foyer d'endémisme .

e La mo ntagn e est un monde de pentes, de versants aux expositions diver ·ses qui créent de nombreux micro-climats.

- Les inversions de tempét·ature rendent en hiver les sommets moins froids que les vallées : il peut geler· à Clermont-Ferrand alors qu'au même instant le sommet du Puy-de-Dôme connaît une température de 5 ou 6°.

- Les versants exposés a u x ve nts p luvie ux sont plus arrosés que le s versants balayés par le souffle chaud des vents retombant en foehn.

Aux moyennes latitudes, les versa nts exposés au Sud sont plus ensoleillés et plus chaud s (soulane, adret) que les versants exposés a u Nor·d, dans l'ombre (ubac , ombrée).

e Au n.iveau du sol, un micro-climat existe : le jour les surfaces s'échauffent vite, mais la nuit elles se refroidissent rapidement par rayonnement.

Le monde de la montagne apparaît étrangement complexe et fascinant : un monde de clim ats étagés, de micro-cli­ mats, mais, même s'il est estompé par l'altitude, le c lim at de base de l a mon­ tagne est bien celui d e la zone o ù e lle s'élève.

LES MONT AGNES TROPICALES Ce so nt l es montagnes les plus élevées du monde (Him a laya 8 882 rn, Andes 7 010 rn).

• Elles ont une faible amplitude ther­ miqu e annu elle comme dans les régions basse s , Etagement de la végétation sur le versant oriental des Andes argentines à la hauteur du Tropique (d'après Hueck) Pluies : -de 200 mm.

2 000 ·1 500 1 500 -1 000 1 000 -800 800-700 1 v égétation des hauteurs 700 1 1 1 600 1 1 1 1 1 1 1 5 mo~s secs 500 Est. »