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MONTESQUIEU

Publié le 09/04/2013

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montesquieu

Le premier, Montesquieu a théorisé une idée qui fonde aujourd'hui l'ensemble des grandes démocraties: le principe de l'équilibre des pouvoirs, à travers la séparation rigoureuse de l'exécutif, du législatif et du judiciaire. Vers la fin de sa vie, Montesquieu est un homme usé par son immense tâche: le brillant mondain des années de sa jeunesse s'est transformé en un véritable ascète de l'esprit, entièrement absorbé par l'achèvement de son oeuvre. Presque aveugle à force de travail, il meurt à Paris en 1755.

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« LE:TTR ʷ S PE RSANES., Couverture de l'édition originale des Lettres persanes (1721) Lettre de Montesquieu au sujet n'est pas · fausse en soi ; mais parce qu'elle se situe « au-dessus » du monde, elle n'explique rien.

C'est pourquoi, au providentialisme théo­ logique, Montesquieu préfère substituer le ra­ tionalisme de la loi.

Cette dernière, en effet, universelle et intempo­ relle au même titre que la divinité, possède l'immense avantage d'être accessible à tous les hommes.

• de la condamnation de L 'Esprit des lois par la Sorbonne en 1750 monumental est double.

Il est théo­ rique d'abord: trouver un dénomi­ nateur commun à toutes les lois particulières qui existent de par le monde.

« Ce n'est pas le corps des lois que je cherche, nous dit-il, mais leur âme.

» Il découvre ainsi que toute loi, même odieuse et in­ humaine, sé fonde toujours« sur une ~,;~, ..

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'·"Mi'.>~'" i,t-·• I A AMSTER.AM J ~~~~Pa!!;···~ Contrairement à Dieu, la loi s'explique, se laisse com­ prendre et approcher.

Elle est cet absolu que recherche Montesquieu, mais épuré du mystère des théolo- giens.

La loi mise en pratique : la pensée politique Montesquieu, président à mortier au Parlement de Bordeaux E n elle-même déjà, la loi est un objet de contem­ plation dont l'intelligence du philosophe ne se lasse pas.

Mais le projet de Montesquieu est plus vaste, plus ambitieux.

Après un voyage de trois ans à travers l'Europe, et notamment en Angleterre, il rentre dans son château de La Brède en 1731 et se consacre alors tout entier à son « grand dessein»: la rédaction d'un ouvrage sur la nature des lois et leurs rapports entre elles.

L' Esprit des lois, qui ne paraîtra qu'en 1748, commence sa lente gesta­ tion.

L'enjeu de ce livre NOTES DE L'ÉDITEUR « La liberté n'étant pas un fruit de tous les climats, n'est pas à la portée de tous les peuples.

Plus on médite ce principe établi par Montesquieu, plus on en sent la vérité.

Plus on le conteste, plus on donne occasion de l'établir par de nouvelles preuves.

» J.-J.

Rousseau, Le Contrat social.

« Il enseigna à ceux qui font les lois à respecter celles de la nature, les premières et les plus sacrées de toutes.

Il apprit à ceux qui gouvernent, que les devoirs des princes et des sujets sont réciproques; et s'il plia le peuple sous le joug de l'autorité, ce fut pour le rendre heureux dans l'empire de la justice.

Il fit sentir aux princes la nécessité de tempérer leur autorité pour l'affermir.

Il fit sentir aux sujets les divers avantages que les lois leur procurent, et les porta à les chérir.

» Marat, Éloge de Montesquieu.

«Le chef-d'œuvre de Montesquieu est sans aucun doute l'ouvrage qui fut révélé au 1,3 Explon:r 2 Lauros-Giraudon 4 B.N./Giraudon S B.N./coll.

Viollct 6 Harlinguc-Viollet raison naturelle ».

Qu'elle soit répré.­ hensible ou pas ne change rien au fait que, dans tous les cas, elle est ration­ nellement expli­ cable.

Le second enjeu est pratique et éthique : L' Esprit des lois est aussi une exhortation à respecter la loi qui s'impose évidem­ ment à notre intelli- gence.

Un ordre imparfait, surtout en politique, est toujours préférable à un mouvement désordonné.

C'est au nom de ce principe que Montesquieu se prononce pour une réforme souple de la monarchie, de préférence à une révolution brutale et aveugle.

Guidé par le modèle de la science physique, ii pense que l'inertie même des forces politiques antagonistes mettra en branle le sys­ tème monarchique, qui corrigera en quelque sorte ses aberrations de lui-même.

Profondément influencé par le modèle anglais, et malgré le rôle joué par ses écrits pendant la Révolution française, Montes­ quieu est incontestablement un conservateur.

public de 1941 sous le titre de Mes Cahiers.

Là, sur un ton familier et très pince-sans­ rire, Montesquieu parle de lui-même, des hommes, de la littérature, de la politique, des sciences, du caractère des nations, des croyances, etc.

Nous nous trouvons en présence des idées de Montesquieu, non pas enfermées dans une lourde machine, mais affleurant vivement à la surface de la page et traversant l'esprit comme un trait de lumière.

» Kléber Haedens, Une histoire de la littérature française, Grasset, 1949.

MONTESQUIEU 01. »

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