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monument - architecture.

Publié le 14/05/2013

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architecture
monument - architecture. 1 PRÉSENTATION monument (architecture) (du latin monumentum, de moneo « se remémorer «), toute sculpture ou ouvrage architectural destiné à rappeler le souvenir d'un évènement ou d'une personne (oeuvre funéraire ou commémorative). Cependant, dans son sens général, le terme de monument désigne tout édifice ou structure de valeur historique et culturelle. Si la signification d'un monument est strictement liée à l'emplacement où il est érigé, elle comporte également une dimension publique et collective, au point que sont appelés « monuments « des constructions dont l'affectation d'origine était différente -- c'est par exemple le cas de la Tour Eiffel (1889, Paris). Au fil du temps, ces oeuvres sont devenues l'emblème d'une ville ou d'un peuple, au point que leur destruction est empreinte d'une valeur symbolique -- comme l'illustre le déboulonnage des statues de Joseph Staline lors de la déstalinisation de l'URSS. 2 LES MONUMENTS ANTIQUES Les origines du monument dans son sens strict remontent à la préhistoire. Dans les lieux de culte, par exemple, les tombes et les tumulus signalés par des mégalithes, tels que les menhirs et les dolmens de Carnac et Stonehenge, avaient une valeur monumentale. Nombreuses sont les civilisations anciennes qui ont laissé d'importants monuments. L'Égypte en est l'un des meilleurs exemples avec ses pyramides, ses imposantes statues de pharaons et ses obélisques (monuments servant à l'adoration du Soleil). À l'époque gréco-romaine, les principaux types de monuments modernes s'affirment : monuments funéraires de grandes dimensions, les mausolées (notamment le mausolée de Harlicarnasse, IVe siècle av. J.-C.) ; grandes tombes pour les souverains et les nobles ; statues de souverains, d'hommes politiques et d'athlètes ; édifices et monuments expressément destinés à commémorer des victoires importantes, tels que les arcs de triomphe, les stèles, les colonnes (parmi lesquelles la colonne Trajane à Rome). Dans le même ordre d'idée, l' Ara Pacis Augustae (« autel de la paix d'Auguste «, Rome) est construit pour célébrer la pax romana établie par l'empereur Auguste, à la fin du 3 Ier siècle av. J.-C. LES CANONS MONUMENTAUX JUSQU'AU XVIIIE SIÈCLE L'avènement du christianisme -- religion qui condamne le culte des idoles -- provoque un abandon progressif de la construction des monuments, sans pour autant l'interrompre définitivement. En effet, de nombreux édifices, tels que la basilique ou le panthéon, sont transformés en églises (comme c'est le cas du Panthéon de Rome). Pendant des siècles, la Statue équestre de Marc Aurèle (v. 175 apr. J.-C., Rome) reste un modèle pour les monuments destinés à célébrer un événement. La statue du Cavalier de Bamberg (v. 1240, cathédrale de Bamberg, Allemagne), le Monument équestre au Gattamelata de Donatello (1453, Padoue, Italie), ou encore le projet inabouti de monument à la gloire de Francesco Sforza par Léonard de Vinci (v. 1490) en témoignent. La Renaissance connaît un regain d'intérêt pour les monuments funéraires et les statues allégoriques (chapelle funéraire des Médicis réalisée par Michel-Ange, 1519-1534, Florence). Avec l'affirmation des seigneuries et des grandes monarchies européennes, le monument devient l'un des principaux instruments pour honorer publiquement les souverains, les meilleurs exemples restant les différentes statues équestres de Louis XIV, réalisées au large diffusion. En Asie est édifié au 4 XVIIe XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, la statuaire publique, qui commence à représenter artistes et philosophes, connaît une siècle le mausolée du Taj Mahal (Agra, Inde). LA COMMÉMORATION AU XIXE SIÈCLE Au début du XIXe siècle, le style néoclassique réintroduit les formes gréco-romaines, comme en témoignent la statue de Napoléon Ier réalisée par Antonio Canova (1811, palais de Brera, Milan) ainsi que nombre des édifices publics construits par l'architecte allemand Leo von Klenze (en particulier la Alte Pinakothek de Munich, 1836). Devenu depuis le lieu du souvenir du soldat inconnu, l'Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris (1836) s'inspire de l'arc de Titus à Rome ; oeuvre également néoclassique, le Panthéon de Paris devient pour sa part la dernière demeure des personnalités les plus illustres de la nation française. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les oeuvres symboliques et allégoriques ou, au contraire, réalistes, sont davantage prisées. Réalisée par le Français Frédéric Auguste Bartholdi, la Statue de la Liberté (1875-1884, New York) est un monument commémoratif de l'indépendance des États-Unis. Pour sa part, privé de son piédestal -- élément classique par excellence qui isole l'oeuvre de son environnement --, le Monument à Balzac d'Auguste Rodin (1891-1898, Paris) est annonciateur des grands bouleversements du 5 XXe siècle. LE CONCEPT DE MONUMENT DEPUIS LE XXE SIÈCLE Avec l'avènement du XXe siècle, le monument entre dans une grave crise, à l'exception cependant de la sculpture traditionnelle figurative ou liée à des thèmes civiques ou politiques : le Cénotaphe de Londres, élevé à la mémoire des victimes de la Première Guerre mondiale (1920), ou le mausolée de Lénine à Moscou (1930). L'évolution de l'architecture vers le rationalisme et la rupture totale avec un passé battu en brèche par les avant-gardes se montrent déterminantes. À l'époque contemporaine, le monument se débarrasse de ses critères consacrés pour gagner une autonomie propre en tant qu'oeuvre d'art indépendante, libre de tout lien avec le lieu dans lequel elle est destinée à s'insérer. Elle est en outre réalisée à l'aide de matériaux souvent peu conventionnels. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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