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Est-il moral de mourir pour ses idées ?

Publié le 22/02/2012

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.../... on constate que parfois la mort pour des idées est un échec parce qu'elle ne prend pas en compte le respect des droits de l'homme et des opinions diverses. Mourir pour ses idées, certes, mais lesquelles ? Existe t'il une idée juste, une idée fausse ? Et qui pourrait, un jour, dire, laquelle est juste, laquelle est fausse ? Le 11 septembre 2001, des terroristes kamikazes ont détourné des avions sur « les tours jumelles ». Ces personnes avaient, eux aussi, des idées, et voulaient se battre pour les défendre ; mais ils n'ont pas respecté la vie humaine. Finalement, l'homme est incapable de juger ce qui est juste ou non. Personne ne sait ce qui est vrai, ce qui doit être défendu. Bien sûr, l'humain a le sentiment de bien faire, mais cela n'est pas suffisant.

« que le simple fait d'être contre quelque chose montre que l'on ne pense pas, par soi-même.

Plus simplement, lesanarchistes, par exemple, montrent qu'ils ont des idées bien précises sur le fonctionnement de l'Etat.

Cependant,même si, à la base, ils ont choisi leurs camps, ils ont été influencés, par leurs sens, leurs relations et leursrépulsions.

Ils n'ont pas eu de réel libre-arbitre.

En croyant aller contre les autres, ils se caricaturent eux-même etentrent, inconsciemment, dans la masse de la société.

Il en va, bien sûr, de même pour chaque homme pensantavoir des idées.

Partout, on entend des phrases naïves et vides d'intérêt qui se pensent intelligentes : « La premièreliberté, c'est celle de penser » ou encore « La justice est injuste ».

Ces phrases sont des idées pré-mâchéestransmises, volontairement ou non, par la société.

Comment un homme peut-il prétendre avoir des idées plusoriginales et plus poussées que les autres, et se donner la mort pour les transmettre ? Comme le disait Montaigne :« Les plus belles vies sont, à mon grès, celles qui se rangent au modèle commun et humain, avec ordre, mais sansmiracle et extravagance.

» Dans ce cas là, mourir pour ses idées c'est donner une importance extrême à une penséequi, de toute façon, n'est ni originale, ni libre.

C'est donc, agir inutilement. Finalement, nous pouvons dire que la mort d'un homme n'est, souvent, pas utile.

Car, finalement, la mort, n'est-ellepas un échec du devoir de l'homme comme de ses idées ? Pour Kant, « conserver sa vie est un devoir ».

Il est vrai que le suicide a toujours déclenché de nombreux débat.Dans la religion chrétienne, c'est un acte de faiblesse et de reniement de la Bible.

Si Dieu a crée l'homme c'est pourqu'il vive et non qu'il se détruise.

C'est la vie qui est essentielle et qui doit être à tout prix défendue, au détrimentmême des idées.

Se donner la mort, c'est jouer le rôle de Dieu.

L'homme, pour certains, n'a pas à prendre ce genrede décision, lui-même : car l'homme n'est que l'objet de Dieu et c'est ce dernier qui dicte nos vies.

Puisque, sil'homme ne choisit pas sa naissance, pourquoi donc, choisirait-il sa mort ? Se donner la mort, c'est donc aller contreson devoir de vivre.

En allant contre son devoir de vivre, on remet en cause notre propre existence.

Et en faisant,cela, ne remet-on pas aussi en cause nos propres idées ? Si.

L'homme qui se donne la mort montre que sonexistence ne représente rien, il montre que, lui-même, ne représente rien et de ce fait, que ses idées, non plus, nereprésentent rien.

En allant contre son devoir de vivre, l'homme fait échouer ses idées.Davantage, on constate que parfois la mort pour des idées est un échec parce qu'elle ne prend pas en compte lerespect des droits de l'homme et des opinions diverses.

Mourir pour ses idées, certes, mais lesquelles ? Existe t'il uneidée juste, une idée fausse ? Et qui pourrait, un jour, dire, laquelle est juste, laquelle est fausse ? Le 11 septembre2001, des terroristes kamikazes ont détourné des avions sur « les tours jumelles ».

Ces personnes avaient, euxaussi, des idées, et voulaient se battre pour les défendre ; mais ils n'ont pas respecté la vie humaine.

Finalement,l'homme est incapable de juger ce qui est juste ou non.

Personne ne sait ce qui est vrai, ce qui doit être défendu.Bien sûr, l'humain a le sentiment de bien faire, mais cela n'est pas suffisant.

Faut-il mourir ou donner la mort pour le« sentiment » d'avoir une idée ? L'homme se met alors en échec tout seul puisque, sûr de lui, il se tue ou il tue.

Leskamikazes du 11 septembre, étaient sûrs d'avoir raison.

Mais en tuant des personnes avec eux, ils ont montré leslimites de la résistance.

L'homme n'a pas le droit de contrôler la mort.

Les résistants, lors de la seconde guerremondiale, ont, eux aussi, tué des gens.

Bien sûr, leur message était juste, mais avaient-ils le droit de tuer ? Enréalité, la mort est l'échec de l'idée quand elle ne respecte plus l'humanité, le droit à la vie.Souvent, si l'on se donne la mort, c'est que de son vivant, on n'a pas su bien défendre ses idées.

De tout temps, ona mystifié la mort et on l'a presque honorée.

Elle intrigue tellement qu'on s'attendrit sur les morts, qu'on les pleurs,sans même les avoirs connus.

Alors que chaque jour des milliers de gens meurent, il suffit que l'on voit aux médias,un tremblement de terre ou un tsunami, par exemple ; pour qu'on s'intéresse pour la première fois de nos vies, auxautres.

On voit ainsi que l'homme qui se tue pour ses idées sera plus remarqué que l'homme qui se bat pour sesidées.

Puisque la mort intrigue, on s'intéressera davantage pour les idées de l'homme mort que pour celles del'homme vivant.

La mort semble un acte de démonstration plus que de conviction.

En effet, on se tue pour montreraux autres la véracité de notre pensée, pour l'appuyée.

Un homme qui se tue a besoin de la mort pour sesingulariser, puisque, de son vivant, ses idées n'ont pas été assez fortes pour toucher les gens.

La mort, dans cecas, devient une propagande d'idées.

Atteindre les gens, lorsqu'on est en vie, est plus difficile que de les atteindre,lorsqu'on est mort.

La mort est un cri de désespoir, un cri qui dit « Je veux que l'on m'écoute ».

L'homme qui sedonne la mort, choisit la facilité et montre que ses idées n'ont pas été partagées de son vivant.

Un homme qui sedonne la mort, montre qu'il a échoué dans ses idées lorsqu'il été encore en vie. En conclusion, même s'il est difficile de vivre en se taisant, il est inutile de mourir pour ses idées.

Se donner la mort,c'est montrer, que de son vivant, on n'a pas su défendre ses idées et c'est donner une importance, presquestupide, à l'idée, elle-même.

La mort pour des idées semble être un orgueil humain.

Bien sûr, la résistance, part debons sentiments et obtient parfois de résultats.

Mais souvent, même elle, qui se bat pour le respect des droits del'homme, ne les respecte pas.

Même elle, échoue.

On peut dire que l'homme n'est pas suffisamment fort pour avoirune vraie idée et pour la défendre.

Cette société moule les idées des hommes et gomme les déférences d'opinions.Un homme est incapable d'aller contre ce phénomène.

L'homme est le produit de l'usine de la société.

Pourquoi unproduit, identique aux autres, moulé, conçu, transformé, peint exactement comme les autres, devrait-il se révolter ?Pourquoi devrait-il se détruire pour avoir l'impression d'être différent ? Le produit doit vivre et profiter de sa vie, touten sachant qu'il est un produit.\Sujet désiré en échange :http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-injustice-bonheur-18152.html. »

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