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Moscou, bataille de

Publié le 22/02/2013

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Moscou, bataille de, campagne militaire décisive de la Seconde Guerre mondiale menée sur le territoire de l'URSS par la Wehrmacht contre l'Armée rouge. Cette bataille sur le front oriental fut une défaite pour l'Allemagne et un véritable tournant du conflit.

L'invasion allemande de l'Union soviétique — Plan Barbarossa — débuta le 22 juin 1941, et en moins d'un mois, les soixante divisions du maréchal Fedor von Bock, qui commandait le groupe d'armées du centre, atteignirent et investirent Smolensk, à quelques centaines de kilomètres à l'ouest de Moscou. C'est alors qu'Adolf Hitler prit, contre l'avis de ses généraux, une décision qui allait s'avérer fatale pour l'issue de la guerre : il ordonna aux troupes du centre d'arrêter momentanément leur progression vers la capitale soviétique et demanda au commandant des blindés, le général Heinz Guderian, d'aller renforcer le corps d'armée sud de la Wehrmacht qui combattait en Ukraine, à proximité de Kiev. Ce fut pour cette raison que l'offensive finale sur Moscou ne put reprendre qu'au mois d'octobre. Le 3, Orel tomba, le 16, les autorités soviétiques, à l'exception de Staline, quittèrent Moscou pour Kouïbychev, sur la Volga. Les pertes soviétiques furent énormes, 600 000 morts et prisonniers. Malgré des pluies diluviennes qui transformèrent les routes russes, déjà mauvaises, en torrents boueux où s'enlisaient les véhicules et même les chars, ce qui facilitait les coups de mains de partisans, et en dépit des premières chutes de neige et des difficultés d'approvisionnement, notamment en carburant, les forces allemandes continuèrent leur progression jusqu'à environ 95 km de Moscou avec pour objectif d'encercler complètement la capitale par un mouvement en tenaille, prenant Kalinine au nord et Toula au sud. Des unités allemandes avancées parvinrent même, en novembre, jusqu'aux abords de Moscou, mais elles furent repoussées par la résistance acharnée d'ouvriers armés qui luttèrent de manière aussi héroïque qu'efficace.

Il devint bientôt évident que l'offensive allemande avait eu lieu trop tardivement pour réussir. L'hiver russe, et ses - 35 °C, plaçait les troupes allemandes, qui ne bénéficiaient d'aucun équipement ni de vêtements adaptés au froid et à la neige, dans une situation particulièrement difficile ; Hitler n'autorisant pas la retraite, il y eut un très grand nombre de victimes et le moral des troupes tomba au plus bas. Dès le début du mois de décembre, l'avancée allemande était bloquée par la neige, et l'Armée rouge du général Joukov pouvait, le 5, contre-attaquer avec de nouvelles troupes bien équipées.

Le 8 décembre 1941, alors que les pertes allemandes dues autant au froid qu'aux combats étaient devenues innombrables, Hitler accepta le repli vers l'ouest. Une véritable crise secouait alors la direction militaire allemande dont le Führer s'était adjugé le commandement suprême, limogeant nombre de militaires de haut rang, à l'état-major et sur le terrain. Moscou n'était pas tombée ; les armées allemandes, même si elles réussirent à conserver durant plus d'un an l'essentiel des territoires conquis, avaient subi leur première grande défaite terrestre de la guerre ; elles avaient dû faire retraite. Toute la stratégie en URSS devait être revue.

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