Devoir de Philosophie

Le mot "défier" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 06/08/2010

Extrait du document

descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

 et pour l’erreur la plus ordinaire de nos songes, qui consiste en ce qu’ils nous représentent divers objets en même façon que font nos sens extérieurs, n’importe pas qu’elle nous donne occasion de nous défier de la vérité de telles idées, à cause qu’elles peuvent aussi nous tromper assez souvent sans que nous dormions ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 et que cela m’a fait douter au commencement si je m’en devais servir, de peur de donner occasion à ceux qui ne le comprendront pas, de se défier aussi des autres.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 13.

 mais, comme elle ne saurait y penser toujours avec tant d’attention, lorsqu’il arrive qu’elle se souvient de quelque conclusion sans prendre garde à l’ordre dont elle peut être démontrée, et que cependant elle pense que l’auteur de son être aurait pu la créer de telle nature qu’elle se méprît en tout ce qui lui semble très évident, elle voit bien qu’elle a un juste sujet de se défier de la vérité de tout ce qu’elle n’aperçoit pas distinctement, et qu’elle ne saurait avoir aucune science certaine jusques à ce qu’elle ait connu celui qui l’a créée.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 168.

 Ainsi, par exemple, un capitaine qui garde une place de grande importance a droit d’en être jaloux, c’est-à-dire de se défier de tous les moyens par lesquels elle pourrait être surprise ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 169.

 car, s’il avait une vraie amour pour elle, il n’aurait aucune inclination à s’en défier.

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

 Mais pour ceux qui veulent connaître la vérité, ils doivent surtout se défier des opinions dont ils ont été ainsi prévenus dès leur enfance.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

 Même je comprends, sous le nom d’ennemis, tous ceux qui ne sont point amis ou alliés, parce qu’on a droit de leur faire la guerre, quand on y trouve son avantage, et que, commençant à devenir suspects et redoutables, on a lieu de s’en défier.

Liens utiles