Devoir de Philosophie

Le mot "dieux" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 07/08/2010

Extrait du document

descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 et je crois que c’est principalement en ceci que consistait le secret de ces philosophes, qui ont pu autrefois se soustraire de l’empire de la fortune et, malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leurs dieux.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

 Puis aussi, parce qu’il ne m’est pas possible de concevoir deux ou plusieurs dieux tels que lui ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, DE DIEU.

Quant aux idées confuses des dieux qui sont forgées par les idolâtres, je ne vois pas pourquoi elles ne pourraient point aussi être dites matériellement fausses, en tant qu’elles servent de matière à leurs faux jugements.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

 ainsi ont été faites toutes les idées des faux dieux par ceux qui ne concevaient pas comme il faut celle du vrai Dieu.

  Correspondance, année 1643, A Monsieur DE BUITENDIJCH, 1643.

 Où il faut distinguer entre le vrai Dieu clairement connu, et les faux dieux, car le vrai Dieu étant clairement connu, non seulement il n’est pas permis, mais même il est impossible que l’esprit humain puisse lui attribuer quelque chose de faux, ainsi que j’ai expliqué dans les Méditations pages 152, 159, 269 et en d’autres lieux.

 Mais d’attribuer aux faux dieux, c’est-à-dire ou aux malins esprits, ou aux idoles ou aux autres sortes de divinités faussement imaginées par l’erreur de notre entendement (car toutes ces choses dans la sainte Écriture sont souvent appelées du nom de dieux), et même aussi au vrai Dieu, lorsqu’il n’est que confusément connu, de lui attribuer, dis-je, par hypothèse, quelque chose de faux, ce peut être bien ou mal fait, selon que la fin pour laquelle on fait cette supposition est bonne ou mauvaise.

  Correspondance, année 1645, A Monsieur CLERSELIER, 17 février 1645.

 Et, en effet, ceux qui la pensent avoir de plusieurs dieux, ne l’ont point du tout ;

 car il implique contradiction d’en concevoir plusieurs souverainement parfaits, comme vous avez très bien remarqué, et quand les Anciens nommaient plusieurs dieux, ils n’entendaient pas plusieurs tout puissants, mais seulement plusieurs fort puissants, au-dessus desquels ils imaginaient un seul Jupiter comme souverain, et auquel seul, par conséquent, ils appliquaient l’idée du vrai Dieu, qui se présentait confusément à eux.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

 tout de même qu’Ixion, au dire des poètes, embrassait une nue au lieu de la reine des dieux.

 Même, à cause que notre connaissance semble se pouvoir accroître par degrés jusques à l’infini, et que, celle de Dieu étant infinie, elle est au but où vise la nôtre, si nous ne considérons rien davantage, nous pouvons venir à l’extravagance de souhaiter d’être dieux, et ainsi, par une très grande erreur, aimer seulement la divinité au lieu d’aimer Dieu.

DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 et je crois que c’est principalement en ceci que consistait le secret de ces philosophes, qui ont pu autrefois se soustraire de l’empire de la fortune et, malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leurs dieux.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

 Puis aussi, parce qu’il ne m’est pas possible de concevoir deux ou plusieurs dieux tels que lui ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, DE DIEU.

Quant aux idées confuses des dieux qui sont forgées par les idolâtres, je ne vois pas pourquoi elles ne pourraient point aussi être dites matériellement fausses, en tant qu’elles servent de matière à leurs faux jugements.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

 ainsi ont été faites toutes les idées des faux dieux par ceux qui ne concevaient pas comme il faut celle du vrai Dieu.

  Correspondance, année 1643, A Monsieur DE BUITENDIJCH, 1643.

 Où il faut distinguer entre le vrai Dieu clairement connu, et les faux dieux, car le vrai Dieu étant clairement connu, non seulement il n’est pas permis, mais même il est impossible que l’esprit humain puisse lui attribuer quelque chose de faux, ainsi que j’ai expliqué dans les Méditations pages 152, 159, 269 et en d’autres lieux.

 Mais d’attribuer aux faux dieux, c’est-à-dire ou aux malins esprits, ou aux idoles ou aux autres sortes de divinités faussement imaginées par l’erreur de notre entendement (car toutes ces choses dans la sainte Écriture sont souvent appelées du nom de dieux), et même aussi au vrai Dieu, lorsqu’il n’est que confusément connu, de lui attribuer, dis-je, par hypothèse, quelque chose de faux, ce peut être bien ou mal fait, selon que la fin pour laquelle on fait cette supposition est bonne ou mauvaise.

  Correspondance, année 1645, A Monsieur CLERSELIER, 17 février 1645.

 Et, en effet, ceux qui la pensent avoir de plusieurs dieux, ne l’ont point du tout ;

 car il implique contradiction d’en concevoir plusieurs souverainement parfaits, comme vous avez très bien remarqué, et quand les Anciens nommaient plusieurs dieux, ils n’entendaient pas plusieurs tout puissants, mais seulement plusieurs fort puissants, au-dessus desquels ils imaginaient un seul Jupiter comme souverain, et auquel seul, par conséquent, ils appliquaient l’idée du vrai Dieu, qui se présentait confusément à eux.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

 tout de même qu’Ixion, au dire des poètes, embrassait une nue au lieu de la reine des dieux.

 Même, à cause que notre connaissance semble se pouvoir accroître par degrés jusques à l’infini, et que, celle de Dieu étant infinie, elle est au but où vise la nôtre, si nous ne considérons rien davantage, nous pouvons venir à l’extravagance de souhaiter d’être dieux, et ainsi, par une très grande erreur, aimer seulement la divinité au lieu d’aimer Dieu.

descartes

« Puis aussi, parce qu'il ne m'est pas possible de concevoir deux ou plusieurs dieux tels que lui ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, DE DIEU. Quant aux idées confuses des dieux qui sont forgées par les idolâtres, je ne vois pas pourquoi elles ne pourraient point aussi êtredites matériellement fausses, en tant qu'elles servent de matière à leurs faux jugements. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION. ainsi ont été faites toutes les idées des faux dieux par ceux qui ne concevaient pas comme il faut celle du vrai Dieu. Correspondance, année 1643, A Monsieur DE BUITENDIJCH, 1643. Où il faut distinguer entre le vrai Dieu clairement connu, et les faux dieux, car le vrai Dieu étant clairement connu, non seulement iln'est pas permis, mais même il est impossible que l'esprit humain puisse lui attribuer quelque chose de faux, ainsi que j'ai expliquédans les Méditations pages 152, 159, 269 et en d'autres lieux. Mais d'attribuer aux faux dieux, c'est-à-dire ou aux malins esprits, ou aux idoles ou aux autres sortes de divinités faussementimaginées par l'erreur de notre entendement (car toutes ces choses dans la sainte Écriture sont souvent appelées du nom dedieux), et même aussi au vrai Dieu, lorsqu'il n'est que confusément connu, de lui attribuer, dis-je, par hypothèse, quelque chosede faux, ce peut être bien ou mal fait, selon que la fin pour laquelle on fait cette supposition est bonne ou mauvaise. Correspondance, année 1645, A Monsieur CLERSELIER, 17 février 1645. Et, en effet, ceux qui la pensent avoir de plusieurs dieux, ne l'ont point du tout ; car il implique contradiction d'en concevoir plusieurs souverainement parfaits, comme vous avez très bien remarqué, et quand lesAnciens nommaient plusieurs dieux, ils n'entendaient pas plusieurs tout puissants, mais seulement plusieurs fort puissants, au-dessus desquels ils imaginaient un seul Jupiter comme souverain, et auquel seul, par conséquent, ils appliquaient l'idée du vraiDieu, qui se présentait confusément à eux. Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1 er février 1647. tout de même qu'Ixion, au dire des poètes, embrassait une nue au lieu de la reine des dieux. Même, à cause que notre connaissance semble se pouvoir accroître par degrés jusques à l'infini, et que, celle de Dieu étantinfinie, elle est au but où vise la nôtre, si nous ne considérons rien davantage, nous pouvons venir à l'extravagance de souhaiterd'être dieux, et ainsi, par une très grande erreur, aimer seulement la divinité au lieu d'aimer Dieu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles