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Le mot "faim" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 17/07/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

 comment la faim, la soif, et les autres passions intérieures y peuvent aussi envoyer les leurs ;

  L'HOMME.

 ce qui sera cause que l'âme, étant unie à cette machine, concevra l'idée générale de la faim.

L'on peut ici remarquer la structure admirable de cette machine, qui est telle que la faim lui vient d'avoir été trop longtemps sans manger, dont la raison est que le sang se subtilise et devient plus âcre par la circulation ;

 Or ces liqueurs s'assemblent principalement au fond de l'estomac, et c'est là qu'elles causent le sentiment de la faim.

 et même celles qui lui pourront faire sentir le chatouillement, la douleur, la faim, la soif, la joie, la tristesse, et autres telles passions.

 Comme si les nerfs de l'estomac sont agités en la façon que j'ai dit ci-dessus qu'ils doivent être, pour causer le sentiment de la faim, et que cependant il ne se présente rien à aucun sens, ni à la mémoire, qui paraisse propre à être mangé :

 et que cependant, venant à manger (ainsi qu'elle fait infailliblement de temps en temps, si elle peut trouver de quoi, parce que la faim l'y excite) le suc des viandes qui se mêle avec son sang le rend plus grossier, et fait par conséquent qu'il produit moins d'esprits .

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

 Et outre ce plaisir et cette douleur, je ressentais aussi en moi la faim, la soif, et d'autres semblables appétits, comme aussi de certaines inclinations corporelles vers la joie, la tristesse, la colère, et autres semblables passions.

 Mais quand j'examinais pourquoi de ce je ne sais quel sentiment de douleur suit la tristesse en l'esprit, et du sentiment de plaisir naît la joie, ou bien pourquoi cette je ne sais quelle émotion de l'estomac, que j'appelle faim, nous fait avoir envie de manger, et la sécheresse du gosier nous fait avoir envie de boire, et ainsi du reste, je n'en pouvais rendre aucune raison, sinon que la nature me l'enseignait de la sorte ;

Or il n'y a rien que cette nature m'enseigne plus expressément, ni plus sensiblement, sinon que j'ai un corps, qui est mal disposé quand je sens de la douleur, qui a besoin de manger ou de boire, quand j'ai les sentiments de la faim ou de la soif, etc.

La nature m'enseigne aussi par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc.

 et lorsque mon corps a besoin de boire ou de manger, je connaîtrais simplement cela même, sans en être averti par des sentiments confus de faim et de soif.

 Car en effet tous ces sentiments de faim, de soif, de douleur, etc.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 190.

 Le premier sens que je nomme intérieur, comprend la faim, la soif, et tous les autres appétits naturels, et il est excité en l'âme par les mouvements des nerfs de l'estomac, du gosier, et de toutes les autres parties qui servent aux fonctions naturelles, pour lesquelles on a de tels appétits.

 Les appétits naturels, comme la faim, la soif, et tous les autres, sont aussi des sentiments excités en l'âme par le moyen des nerfs de l'estomac, du gosier, et des autres parties, et sont entièrement différents de l'appétit ou de la volonté qu'on a de manger, de boire, et d'avoir tout ce que nous pensons être propre à la conservation de notre corps ;

  LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 13.

 A l'exemple de quoi il est aisé de concevoir que les sons, les odeurs, les saveurs, la chaleur, la douleur, la faim, la soif, et généralement tous les objets, tant de nos autres sens extérieurs que de nos appétits intérieurs, excitent aussi quelque mouvement en nos nerfs, qui passe par leur moyen jusqu'au cerveau.

  LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 24.

Les perceptions que nous rapportons à notre corps ou à quelques-unes de ses parties sont celles que nous avons de la faim, de la soif et de nos autres appétits naturels, à quoi on peut joindre la douleur, la chaleur et les autres affections que nous sentons comme dans nos membres, et non pas comme dans les objets qui sont hors de nous.

  LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 29.

 les autres à notre corps, comme la faim, la soif, la douleur.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Car celles qui viennent des objets extérieurs, ou bien des dispositions intérieures du corps, comme la perception des couleurs, des sons, des odeurs, la faim, la soif, la douleur et autres semblables, se nomment des sentiments, les uns extérieurs, les autres intérieurs.

 et ceux de la soif ou de la faim avec les désirs de manger ou de boire , qui sont des passions ;

  Correspondance, année 1645, A UN SEIGNEUR (NEWCASTLE), octobre 1645.

Je me persuade que la faim et la soif se sentent de la même façon que les couleurs, les sons, les odeurs, et généralement tous les objets des sens extérieurs, à savoir par l'entremise des nerfs, qui sont étendus comme de petits filets depuis le cerveau jusques à toutes les autres parties du corps ;

 et comme j'ai dit là que ce sont les divers mouvements du nerf optique, qui font sentir à l'âme toutes les diversités des couleurs et de la lumière, ainsi je crois que c'est un mouvement des nerfs qui vont vers le fond de l'estomac, qui cause le sentiment de la faim, et un autre des mêmes nerfs, et aussi de ceux qui vont vers le gosier, qui cause celui de la soif.

 Mais si cette liqueur, qui vient ainsi dans l'estomac, n'y trouve point de viandes à dissoudre, alors elle emploie sa force contre les peaux dont il est composé, et par ce moyen agite les nerfs dont les extrémités sont attachées à ces peaux, en la façon qui est requise pour faire avoir à l'âme le sentiment de la faim.

 Car on dit qu'ils cessent d'avoir faim après quelques jours ;

 De façon qu'il n'y a pas plus de différence entre cette vapeur qui excite la soif, et la liqueur qui cause la faim, qu'il y a entre la sueur, et ce qui s'exhale de tout le corps par transpiration insensible.

  Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649.

Mais la principale raison, selon moi, qui peut nous persuader que les bêtes sont privées de raison, est que, bien que parmi celles d'une même espèce les unes soient plus parfaites que les autres, comme dans les hommes, ce qui se remarque particulièrement dans les chevaux et dans les chiens, dont les uns ont plus de dispositions que les autres à retenir ce qu'on leur apprend, et bien qu'elles nous fassent toutes connaître clairement leurs mouvements naturels de colère, de crainte, de faim, et d'autres semblables, ou par la voix, ou par d'autres mouvements du corps, on n'a point cependant encore observé qu'aucun animal fût parvenu à ce degré de perfection d'user d'un véritable langage, c'est-à-dire qui nous marquât par la voix, ou par d'autres signes, quelque chose qui pût se rapporter plutôt à la seule pensée qu'à un mouvement naturel ;

descartes

« en nos nerfs, qui passe par leur moyen jusqu'au cerveau. LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 24. Les perceptions que nous rapportons à notre corps ou à quelques-unes de ses parties sont celles que nous avons de la faim, de lasoif et de nos autres appétits naturels, à quoi on peut joindre la douleur, la chaleur et les autres affections que nous sentonscomme dans nos membres, et non pas comme dans les objets qui sont hors de nous. LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 29. les autres à notre corps, comme la faim, la soif, la douleur. Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.). Car celles qui viennent des objets extérieurs, ou bien des dispositions intérieures du corps, comme la perception des couleurs,des sons, des odeurs, la faim, la soif, la douleur et autres semblables, se nomment des sentiments, les uns extérieurs, les autresintérieurs. et ceux de la soif ou de la faim avec les désirs de manger ou de boire , qui sont des passions ; Correspondance, année 1645, A UN SEIGNEUR (NEWCASTLE), octobre 1645. Je me persuade que la faim et la soif se sentent de la même façon que les couleurs, les sons, les odeurs, et généralement tous lesobjets des sens extérieurs, à savoir par l'entremise des nerfs, qui sont étendus comme de petits filets depuis le cerveau jusques àtoutes les autres parties du corps ; et comme j'ai dit là que ce sont les divers mouvements du nerf optique, qui font sentir à l'âme toutes les diversités des couleurs etde la lumière, ainsi je crois que c'est un mouvement des nerfs qui vont vers le fond de l'estomac, qui cause le sentiment de la faim,et un autre des mêmes nerfs, et aussi de ceux qui vont vers le gosier, qui cause celui de la soif. Mais si cette liqueur, qui vient ainsi dans l'estomac, n'y trouve point de viandes à dissoudre, alors elle emploie sa force contre lespeaux dont il est composé, et par ce moyen agite les nerfs dont les extrémités sont attachées à ces peaux, en la façon qui estrequise pour faire avoir à l'âme le sentiment de la faim. Car on dit qu'ils cessent d'avoir faim après quelques jours ; De façon qu'il n'y a pas plus de différence entre cette vapeur qui excite la soif, et la liqueur qui cause la faim, qu'il y a entre lasueur, et ce qui s'exhale de tout le corps par transpiration insensible. Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649. Mais la principale raison, selon moi, qui peut nous persuader que les bêtes sont privées de raison, est que, bien que parmi cellesd'une même espèce les unes soient plus parfaites que les autres, comme dans les hommes, ce qui se remarque particulièrementdans les chevaux et dans les chiens, dont les uns ont plus de dispositions que les autres à retenir ce qu'on leur apprend, et bienqu'elles nous fassent toutes connaître clairement leurs mouvements naturels de colère, de crainte, de faim, et d'autres semblables,ou par la voix, ou par d'autres mouvements du corps, on n'a point cependant encore observé qu'aucun animal fût parvenu à cedegré de perfection d'user d'un véritable langage, c'est-à-dire qui nous marquât par la voix, ou par d'autres signes, quelque chosequi pût se rapporter plutôt à la seule pensée qu'à un mouvement naturel ;. »

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