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Le mot "félicité" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 29/07/2010

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descartes

 

DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 et je crois que c’est principalement en ceci que consistait le secret de ces philosophes, qui ont pu autrefois se soustraire de l’empire de la fortune et, malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leurs dieux.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

 Car comme la foi nous apprend que la souveraine félicité de l’autre vie ne consiste que dans cette contemplation de la Majesté divine, ainsi expérimenterons-nous dès maintenant, qu’une semblable méditation, quoique incomparablement moins parfaite, nous fait jouir du plus grand contentement que nous soyons capables de ressentir en cette vie.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Mais enfin, si la différence qu’ils verront entre ces principes et tous ceux des autres, et la grande suite des vérités qu’on en peut déduire, leur fait connaître combien il est important de continuer en la recherche de ces vérités, et jusques à quel degré de sagesse, à quelle perfection de vie et à quelle félicité elles peuvent conduire, j’ose croire qu’il n’y en aura pas un qui ne tâche de s’employer à une étude si profitable, ou du moins qui ne favorise et ne veuille aider de tout son pouvoir ceux qui s’y emploieront avec fruit.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 184.

Au reste, il n’y a aucun vice qui nuise tant à la félicité des hommes que celui de l’envie.

  Correspondance, année 1642, A MONSIEUR *** (Monsieur de Zuytlichem), 8 octobre 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 octobre 1642.).

 Il consiste en la considération de la nature de nos âmes, que je pense connaître si clairement devoir durer après cette vie, et être nées pour des plaisirs et des félicités beaucoup plus grandes que celles dont nous jouissons en ce monde, pourvu que par nos dérèglements nous ne en rendions point indignes, et que nous ne nous exposions point aux châtiments qui sont préparés aux méchants, que je ne puis concevoir autre chose de la plupart de ceux qui meurent, sinon qu’ils passent dans une vie plus douce et plus tranquille que la nôtre, et que nous les irons trouver quelque jour, même avec la souvenance du passé ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 21 juillet 1645.).

 Car, n’apprenant, en ce désert, aucune chose de ce qui se fait au reste du monde, et n’ayant aucunes pensées plus fréquentes, que celles qui, me représentant les vertus de votre altesse, me font souhaiter de la voir aussi heureuse et aussi contente qu’elle mérite, je n’ai point d’autre sujet, pour vous entretenir, que de parler des moyens que la philosophie nous enseigne pour acquérir cette souveraine félicité, que les âmes vulgaires attendent en vain de la fortune, et que nous ne saurions avoir que de nous-mêmes.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

 et parce qu’on oppose ordinairement cette vertu aux plaisirs, aux appétits et aux passions, elle est très difficile à mettre en pratique, au lieu que le droit usage de la raison, donnant une vraie connaissance du bien, empêche que la vertu ne soit fausse, et même l’accordant avec les plaisirs licites, il en rend l’usage si aisé, et nous faisant connaître la condition de notre nature, il borne tellement nos désirs, qu’il faut avouer que la plus grande félicité de l’homme dépend de ce droit usage de la raison, et par conséquent que l’étude qui sert à l’acquérir, est la plus utile occupation qu’on puisse avoir, comme elle est aussi sans doute la plus agréable et la plus douce.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Il est vrai aussi que la connaissance de l’immortalité de l’âme et des félicités dont elle sera capable étant hors de cette vie, pourrait donner sujet d’en sortir à ceux qui s’y ennuient, s’ils étaient assurés qu’ils jouiraient, par après, de toutes ces félicités ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

 comme sans doute il le sera, si votre altesse se résout de pratiquer ces maximes qui enseignent que la félicité d’un chacun dépend de lui-même et qu’il faut tellement se tenir hors de l’empire de la fortune, que, bien qu’on ne perde pas les occasions de retenir les avantages qu’elle peut donner, on ne pense pas toutefois être malheureux, lorsqu’elle les refuse ;

  Correspondance, année 1648, A MONSIEUR ***, 1er avril 1648. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars ou avril 1648.).

 au contraire, c’est en lui seul que je mets toute la douceur et la félicité de cette vie.

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er octobre 1648.

 Je n’y pouvais aller en un temps plus avantageux pour me faire bien reconnaître la félicité de la vie tranquille et retirée et la richesse des plus médiocres fortunes.

 Les fâcheuses rencontres qui arrivent aux personnes qui sont dans l’action, et dont la félicité dépend toute d’autrui, pénètrent jusqu’au fond de leur coeur, au lieu que cette vapeur venimeuse, qui est descendue des arbres sous lesquels se promenait paisiblement votre Altesse, n’aura touché, comme j’espère, que l’extérieur de la peau, laquelle si on eût lavée sur l’heure avec un peu d’eau-de-vie, je crois qu’on en aurait ôté tout le mal.

 

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« Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.). Il est vrai aussi que la connaissance de l'immortalité de l'âme et des félicités dont elle sera capable étant hors de cette vie,pourrait donner sujet d'en sortir à ceux qui s'y ennuient, s'ils étaient assurés qu'ils jouiraient, par après, de toutes ces félicités ; Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646. comme sans doute il le sera, si votre altesse se résout de pratiquer ces maximes qui enseignent que la félicité d'un chacun dépendde lui-même et qu'il faut tellement se tenir hors de l'empire de la fortune, que, bien qu'on ne perde pas les occasions de retenir lesavantages qu'elle peut donner, on ne pense pas toutefois être malheureux, lorsqu'elle les refuse ; Correspondance, année 1648, A MONSIEUR ***, 1 er avril 1648.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars ou avril 1648.). au contraire, c'est en lui seul que je mets toute la douceur et la félicité de cette vie. Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1 er octobre 1648. Je n'y pouvais aller en un temps plus avantageux pour me faire bien reconnaître la félicité de la vie tranquille et retirée et larichesse des plus médiocres fortunes. Les fâcheuses rencontres qui arrivent aux personnes qui sont dans l'action, et dont la félicité dépend toute d'autrui, pénètrentjusqu'au fond de leur coeur, au lieu que cette vapeur venimeuse, qui est descendue des arbres sous lesquels se promenaitpaisiblement votre Altesse, n'aura touché, comme j'espère, que l'extérieur de la peau, laquelle si on eût lavée sur l'heure avec unpeu d'eau-de-vie, je crois qu'on en aurait ôté tout le mal.. »

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