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Le mot "gai" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 10/07/2010

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descartes

ABREGE DE LA MUSIQUE, Du diton, tierce mineure et des sextes.

Je dirai seulement, touchant cela, que la variété la plus considérable se fait par ces quatre derniers accords, dont le diton et la sexte majeure sont plus gais et plus agréables que la tierce et la sexte mineures, comme ceux qui pratiquent la musique savent fort bien ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, Chapitre III, De la dureté et la liquidité.

 C’est-à-dire que la vertu ou la puissance de se mouvoir soi-même, qui se rencontre dans un corps, peut bien passer toute ou partie dans un autre et ainsi n’être plus dans le premier, gais qu’elle ne peut pas n’être plus du tout dans le monde.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 115.

Ainsi la joie rend la couleur plus vive et plus vermeille, parce qu’en ouvrant les écluses du coeur elle fait que le sang coule plus vite en toutes les veines, et que, devenant plus chaud et plus subtil, il enfle médiocrement toutes les parties du visage, ce qui en rend l’air plus riant et plus gai.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 126.

 Et ceux dont la rate n’est pas bien saine sont sujets à être non seulement plus tristes, mais aussi, par intervalles, plus gais et plus disposés à rire que les autres :

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

Je me suis quelquefois proposé un doute, savoir, s’il est mieux d’être gai et content en imaginant les biens qu’on possède être plus grands et plus estimables qu’ils ne sont, et ignorant ou ne s’arrêtant pas à considérer ceux qui manquent, que d’avoir plus de considération et de savoir, pour connaître la juste valeur des uns et des autres, et qu’on devienne plus triste.

 C’est pourquoi, voyant que c’est une plus grande perfection de connaître la vérité, encore même qu’elle soit à notre désavantage, que l’ignorer, j’avoue qu’il vaut mieux être moins gai et avoir plus de connaissance.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

 Les expériences sont que j’ai souvent remarqué que les choses que j’ai faites avec un coeur gai, et sans aucune répugnance intérieure, ont coutume de me succéder heureusement ;

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