Devoir de Philosophie

Le mot "indubitable" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 10/08/2010

Extrait du document

descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle deuxième.

Il ne faut nous occuper que des objets dont notre esprit paraît capable d’acquérir une connaissance certaine et indubitable.

  DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

 J’avais dès longtemps remarqué que pour les moeurs, il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu’on sait être fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu’il a été dit ci-dessus :

 mais parce qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point après cela quelque chose en ma créance, qui fût entièrement indubitable.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation.

 mais, d’autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m’empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables, qu’à celles qui nous paraissent manifestement être fausses, ce me sera assez pour les rejeter toutes, si je puis trouver en chacune quelque raison de douter.

 mais que l’arithmétique, la géométrie, et les autres sciences de cette nature, qui ne traitent que de choses fort simples et fort générales sans se mettre beaucoup en peine si elles sont dans la nature, ou si elles n’y sont pas, contiennent quelque chose de certain et d’indubitable.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde.

 Ainsi j’aurais droit de concevoir de hautes espérances, si je suis assez heureux pour trouver seulement une chose qui soit certaine et indubitable.

 et de mes anciennes opinions je retrancherai tout ce qui peut être tant soit peu combattu par les raisons que j’ai tantôt alléguées, en sorte qu’il ne demeure précisément que cela seul qui est entièrement certain et indubitable.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

 car, pour probables que soient les conjectures qui me rendent enclin à juger quelque chose, la seule connaissance que j’ai que ce ne sont que des conjectures, et non des raisons certaines et indubitables, suffit pour me donner occasion de juger le contraire.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Demandes.

 Au moyen de quoi ils admettront facilement les axiomes suivants pour vrais et indubitables, bien que j’avoue que plusieurs d’entre eux eussent pu être mieux expliqués et eussent dû être plutôt proposés comme des théorèmes que comme des axiomes, si j’eusse voulu être plus exact.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS.

C’est pourquoi, s’il m’est ici permis de dire la vérité sans envie, j’ose espérer que le temps viendra, auquel cette opinion, qui admet les accidents réels, sera rejetée par les théologiens comme peu sûre en la foi, éloignée de la raison, et du tout incompréhensible, et que la mienne sera reçue en sa place comme certaine et indubitable.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

 L’autre raison qui prouve la clarté de ces principes est qu’ils ont été connus de tout temps, et même reçus pour vrais et indubitables par tous les hommes, excepté seulement l’existence de Dieu, qui a été mise en doute par quelques-uns à cause qu’ils ont trop attribué aux perceptions des sens, et que Dieu ne peut être vu ni touché.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 45.

 car la connaissance sur laquelle on peut établir un jugement indubitable doit être non seulement claire, mais aussi distincte.

  Correspondance, année 1647, Explication de l’esprit humain, ou de l’âme raisonnable, où il est montré ce qu’elle est, et ce qu’elle peut être.

 et ainsi ce qui de sa nature peut être douteux pour quelques uns (au moins si nous ne nous contentons pas d’une légère et morale connaissance des choses, mais si nous en voulons rechercher exactement la vérité) nous est maintenant devenu certain et indubitable, par la révélation qui nous en a été faite dans les saintes lettres.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

 Mais peut-être aussi que notre auteur ne dit pas cela, car il dit seulement que ce qui de sa nature peut être douteux pour quelques-uns nous est maintenant devenu certain et indubitable par la révélation qui nous en a été faite dans les Saintes Lettres ;

Liens utiles