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« Le Moteur Blanc » D'André Du Bouchet

Publié le 27/10/2011

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INTRODUCTION

            Nous allons étudier  Le Moteur Blanc. Il s’agit d’une suite de 15 poèmes. Ils sont placés au centre du livre Dans La Chaleur Vacante . Avant de paraître dans ce recueil, Le Moteur Blanc a été publié dans la revue Les Temps Modernes en 1954. Il s’agit donc d’une œuvre antérieure. Cette reprise est significative puisque l’on retrouve ici des poèmes regroupés sans soucis de leur dates, D’ailleurs, DB refuse également toute distinction en genre et son œuvre toute entière se donne à lire comme un seul et unique livre. Ces derniers poèmes ne comporte même plus de pagination.

            A ce titre, durant mon étude, j’ai remarqué que les 15 poèmes du Moteur Blanc pouvaient se lire dans un autre ordre, que je vous fais passer…*1 et qui donne une lecture nouvelle et intéressante. J’ai pensé à analyser cela sur le thème du voyage initiatique, qui aurait comporté plusieurs étapes, relevés par Jean Onimus :

La stabilité insupportable / Le « Chemin «  / Les obstacles / La Troué et Le Franchissement

« 2 de toute parole.

En réalité, le moteur blanc est une animation de quelque chose par sa neutralité. Il revoit en ce sens au point mort ou au moyeu.

( La partie centrale d’un mécanisme ou d’une roue qui tourne autour d’un essieu).

Il semble donc qu’autour de ce poin0, de cet « axe immobile », l’écriture avance en tournant autour.

Ce degrés zéro est le point qui donne naissance.

On se rapproche ici du taôisme .Le moyeu comme le moteur blanc est l’image du Tao, la mère du monde.

Cela explique en partie les blanc de la pages par exemple, mais ce phénomène va venir éclairer d’autres éléments de notre étude… et nous allons essayer de comprendre son fonctionnement en détail. 3MIN30 I – J’ai vite enlevé cette espèce de pansement arbitraire je me suis retrouvé libre et sans espoir comme un fagot ou une pierre On peut souligner tout de suite la présence de l’auteur qui dit «je ». Il affirme qu’il s’agit de sa parole, de sa présence, il a un rôle central . Le « pansement arbitraire » soulève plusieurs interprétations : Le pansement est ce qui soigne, ce qui panse la blessure.

Ici, cela peut devenir ce qui rassure, ce qui est confortable mais aussi ce qui cache, comme un bandeau sur les yeux. Le poète devient un fagot, une pierre , un élément minéral, qui fascine Du Bouchet et de plus, les pierres sont assimilées aux mots de la langue, ainsi, le poète devient « mot », langage.  Il faut peut être devenir cette pierre, ce fagot pour se confronter au monde, dans une posture qui apparaît comme nue, presque virginale, comme la pierre qui s’offre au regard dans son état naturel. Débarrassé de tout pansement arbitraire, on est libre. Ce pansement pourrait alors être assimilé aux croyances : elles empêchent l’homme de penser librement, puisqu’il se conforme à des règles, à des traditions… il évolue en société, mais elles donnent aussi un espoir… et l’être qui s’en détache se retrouve livré à lui même.  La question centrale est d’aller au delà… ici, dans une sorte de dépassement des apparences, des croyances, pour aller vers l’être profond, dans une vérité, que le pansement occulte… Il s’agit aussi de sortir de soi même. Je rayonne avec la chaleur de la pierre qui ressemble à du froid contre le corps du champ mais je connais la chaleur et le froid la membrure du feu Ici , la pierre n’est pas décrite dans sa matérialité, mais par son « irradiation », sa chaleur et l’être rayonne avec cette chaleur .

Il est contre le corps du champs, à qui on a attribué une dimension charnelle.

En communion avec la nature, le poète entre dans un corps à corps.

Il connaît cette sensation, puisqu’il utilise l’imparfait.

Il ressent à nouveau, la chaleur et le froid. Ce couple chaud/froid s’envisage à la fois dans sa différence mais aussi dans sa coïncidence, puisque la chaleur ressemble à du froid.

Il s’agirait presque d’un oxymore, si la comparaison n’était pas atténuée par le « ressemble »… En fait, ils sont en tension l’un avec l’autre et le poète le sais .

Pour J.

Depreux, DB se fraye un chemin dans «la relation compacte appelée monde » en révélant. »

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