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LA MOTTE-FOUQUÉ : Ondine

Publié le 23/09/2012

Extrait du document

Du paradis de la presqu'île à l'enfer du château, nous suivons les étapes de ce qui n'est plus que la caricature d'une quête. De fuite en fuite, les héros essaient de trouver dans le paysage une paix qu' ils ne trouvent plus en eux.(...) L'éclairage particulier du thème d'Ondine chez Fouqué va être déterminé par la manière dont l'auteur va poser la relation entre l'être surnaturel et le milieu environnant. Il crée une fiction, c'est-à-dire une histoire faisant vivre des personnages à prendre pour eux-mêmes, qui d'une part n'ont pas d'autre réalité matérielle que celle du papier, mais qui d'autre part existent dans l'esprit du lecteur, au moins pour le temps de la lecture, et renvoient à la réalité du monde....

« La Mottc-Fouqué.

B.N.

Malgré une impor­ tante production litté­ raire, Ondine est la seule œuvre de La Motte-Fouqué (1777- 1843) qui soit demeu­ rée très connue.

Plu­ sieu rs a rtistes, tels que le musicien Rave l ou l'écrivain Girau­ doux , s'e n sont inspi­ rés .

Le livre La jeune femme venue de la mer 0 ndine est née au fond de la mer da ns un palais de cristal ; alors qu'elle est encore une enfant, un torrent la dépose près d'une cabane de pêcheurs.

Le couple qui y habite adopte Ondine en so uvenir de leur fille my stérieu sement disparue.

Ils y v i vent tou s troi s ju s qu'à ce qu'un chevalier errant, Huldbrand , vie nne emmener la jeune fille, qui pourra enfin devenir un être hum ain en s'unissant à lui .

Après leur mariage, sur le chemin du retour , ils traver sent diverses aventures merveilleuses , car Ondine est to ujour s sous là protection des esprits des eaux.

Dans le château de Huldbra nd, la déte sta ble Bertald a, qui est en fait la fille des parent s adoptifs d'Ondine , vit avec le jeune couple ; elle s'e ntrem et ent re les époux et fait si bien que Huldbrand tombe amoureux d'elle.

Boulever sée, Ondine est emmenée de nouveau par les flots au fond de la mer.

Les esprits des eaux d éc ident alors de la venger : le jour du mariage de Huldbrand avec Bertalda , Ondine reparaî t devant le chev alier.

Celui-ci , pris de remords , l 'embra sse en une étreinte mortelle.

Dès lors, le s larme s d'Ondine forment un ruisse au auprès de sa tombe .

Un mythe nordique L e myth e d'Ondine est très ancien.

Ses origines sont nordique s et re montent a ux mythologies germaniques et sca ndin aves.

C'est cependant à l'écrivain allemand Friedrich, b aro n de La M otte-Fouqué , que revient le mérite d 'avoir tran sfor mé le mythe en un personnage et d 'avoir, en quelque sorte, rendu plus proche de nous une créature issue du fond des âges.

Publié en 1811 , Ondin e est un exemp le représentatif du romantisme allemand.

Les personn ages vivent constamment en communion avec leur environnement naturel, qui est le reflet de leur s sentiments et de leurs états d 'âme.

Le mervèilleux , qui définit également ce conte , s' inscrit aussi dans ce courant ; un merveilleux qui permet au drame d 'amour de se développer inexorablement et qui survit à l'œuvre , puisque la rivière de la fin du récit, nourrie par les la rmes d'Ondine , est éterne ll e.

En outre, Ondin e annonce par certains aspects le culte de 1' « âme ger manique » qui inspirera Wagner.. »

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