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Munch, Edvard - vie et oeuvre du peintre.

Publié le 15/05/2013

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Munch, Edvard - vie et oeuvre du peintre. 1 PRÉSENTATION Munch, Edvard (1863-1944), peintre norvégien dont l'oeuvre avant-gardiste a participé au développement de l'art moderne, notamment à l'émergence de l'expressionnisme. 2 « LA MALADIE, LA FOLIE ET LA MORT SONT LES ANGES NOIRS QUI ONT VEILLÉ SUR MON BERCEAU « Né à Løten, en Norvège, Edvard Munch, fils d'un médecin militaire très religieux, grandit dans une famille d'intellectuels. À la mort de sa mère en 1868, il est élevé par une de ses tantes, à Christiania (ancien nom d'Oslo jusqu'en 1925). Son enfance est alors brisée par d'autres drames, dont la mort de phtisie de sa soeur aînée, Sophie, en 1877, la dépression d'une autre soeur, ou l'enfermement de son père dans la religion. En 1880, alors qu'il n'a que dix-sept ans, il abandonne ses études d'ingénieur, et note dans son journal : « Je suis maintenant décidé à devenir peintre «. Il étudie le nu à l'École royale de dessin en 1881 et devient l'année suivante le disciple du peintre naturaliste Christian Krohg (1852-1925). Ses premières oeuvres -- représentant des paysages, des objets, des personnages de son entourage -- empreintes de réalisme sont largement inspirées des oeuvres des peintres naturalistes français. Un prix national, remporté en 1885, lui donne d'ailleurs l'occasion d'étudier brièvement à Paris et de s'intéresser à l'impressionnisme. Il travaille la même année à l'une de ses oeuvres maîtresses, la Jeune Fille malade ou l'Enfant malade (1885-1886, Nasjonalgalleriet, Oslo), inspirée de la souffrance de sa soeur Sophie et rompant avec le réalisme de Christian Krogh. L'oeuvre, à travers laquelle il cherche à exprimer une « impression originelle «, est présentée à l'exposition d'automne de Christiania de 1886 sous le titre Étude. Malgré l'incompréhension du public et surtout de la critique face à cette toile « inachevée «, Edvard Munch reconnaît que « le travail que j'ai consacré à la Jeune Fille malade m'a défriché de nouveaux sentiers, a ouvert à mon art une percée définitive. La plupart de mes oeuvres postérieures doivent leur naissance à ce tableau «. En effet, il propose à travers cette oeuvre une méthode de peinture, propre à nombre des ses oeuvres postérieures, qui consiste à apposer plusieurs couches de peinture qu'il modifie et co...
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« (« grandes esquisses », « notes chromatiques rapides » ou « matériau d’étude »).

La renommée qu’il acquiert cependant à cette occasion auprès des milieux artistiques l’incite à s’installer à Berlin, tout en participant activement au développement de l’expressionnisme allemand.

Il y poursuit diverses expériences picturales en variant les supports, les textures et les effets chromatiques, allant jusqu’à soumettre ses œuvres aux intempéries, ce qu’il appelle les « remèdes de cheval », pour atteindre un vieillissement de la matière et un aspect de décrépitude.

Il fréquente alors le cercle littéraire et intellectuel berlinois grâce auquel il rencontre August Strindberg et sa future épouse, madame Dagny Juel.

Il peint beaucoup et ses œuvres traduisent la douleur, la souffrance, l’amour, la mort, voire sa conception de l’être humain condamné à la solitude et à l’angoisse.

Six des œuvres de cette époque ont été réunies par l’artiste sous le titre Étude pour une série : « l’Amour », devenue ultérieurement avec d’autres tableaux la Frise de la vie (22 toiles), et exposées en 1893.

C’est à cette époque qu’il peint Le Cri (1893, dérobé en 2004 à la Nasjonalgalleriet, Oslo), un tableau précurseur de l’expressionnisme allemand — qui ne se développe qu’à partir de 1905.

En 1894, son ami le poète polonais Stanislaw Przybyszewski publie la première monographie sur Edvard Munch, dans laquelle il qualifie son travail de « réalisme psychique ».

En 1903, ce dernier s’inspire également du Cri et en fait un roman ( Der Schrei, 1903). 5 « LA FRISE EST RESSENTIE COMME UN POÈME DE LA VIE, DE L’AMOUR ET DE LA MORT.» Munch, la Danse de la vie : étude de l'œuvre Edvard Munch, la Danse de la vie, 1899-1900.

Huile sur toile, 125 × 191 cm.

Nasjonalgelleriet, Oslo.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. En 1896, de retour à Paris, Edvard Munch poursuit ses expériences picturales commencées à Berlin (eaux-fortes, lithographies, chromolithographies, etc.) et réalise lui-même à la main de nombreuses gravures sur bois ( Clair de lune I, 1896, musée Munch, Oslo) travaillant les couches de couleur, jouant sur les transparences, et se servant également de la matière même du bois, utilisant comme motifs ses veinures ( Baiser III, 1898, collection privée).

En 1898, il rentre en Norvège et réalise des illustrations pour des textes de son ami August Strindberg.

Sa peinture prend alors à l’aube du XXe siècle un tournant décisif : plus décorative (il est marqué par l’œuvre des Nabis), formats monumentaux, etc.

En 1902, il participe à la Sécession berlinoise où il présente les 22 tableaux de sa Frise de la vie, accrochés en ligne sur le haut du mur à la manière d’une frise. 6 « LE COMBAT ENTRE L’HOMME ET LA FEMME QUE L’ON APPELLE AMOUR » Munch, la Danse de la vie Edvard Munch, la Danse de la vie, 1899-1900.

Huile sur toile, 125 × 191 cm.

Nasjonalgelleriet, Oslo.© 2008 The Munch Museum / The Munch-Ellingsen Group / Artists Rights Society (ARS), New York./Art Resource, NY Parallèlement, Edvard Munch fait de nombreuses photographies, les « photographies du destin », avec lesquelles il expérimente les doubles expositions, les flous, les transparences, les gros plans, etc.

Sa peinture, elle, se fait plus intense, stylisée. Les femmes sont encore pour lui l’occasion de tourments et de violentes angoisses.

La liaison qu’il entretient avec Tulla Larsen, qui se finit tragiquement en 1902 par un coup de feu et une blessure à la main gauche, n’a de cesse de le hanter et de perturber l’image qu’il a des femmes (cet événement lui inspire deux versions de la Mort de Marat, 1907).

Il les représente tantôt sous la forme de victimes malades, tantôt en lugubres vampires dévoreuses de vie ( la Madone, 1894, volé en 2004 ; la Danse de la vie, 1899-1900, Nasjonalgelleriet, Oslo). 7 « UN ART CRÉÉ DU PLUS INTÉRIEUR DE NOUS-MÊMES » Edvard Munch sombre dans l’alcoolisme, alors que son succès va grandissant.

En 1905, il expose à Prague, commence à travailler avec les fauves, influence les peintres de Die Brücke.

L’année suivante, il crée des décors pour une pièce d’Henrik Ibsen, qui vient de mourir et dont l’œuvre a une grande influence sur lui.

En 1908, il doit être hospitalisé à Copenhague pour dépression nerveuse, hospitalisation pendant laquelle il est récompensé de l’ordre royal de Saint-Olav.

À sa sortie, il décide de quitter Christiania.

À partir de 1909, et jusqu’à sa mort en 1944, le peintre vit dans une relative tranquillité d’esprit dont témoignent les peintures murales qu’il réalise pour l’université d’Oslo (1910-1916), ainsi que la plupart de ses dernières. »

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