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La naissance du futur Charles X

Publié le 30/08/2013

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Ses parents, le dauphin Louis-Ferdinand de France et la dauphine Marie-Josèphe de Saxe, l'attendent pour le 10 ou le 11 octobre 1757. Mais c'est avec une légère avance que, le 9 octobre à sept heures du soir, le benjamin des petit-fils de Louis XV va venir au monde à Versailles. Le comte Charles-Philippe

d'Artois, futur Charles X, est un beau bébé, dont la naissance va être fêtée dans la liesse par Cour et le peuple.

« LE DAUPHIN : UN PÈRE ATTENTIF Le comte Charles-Philippe d'Artois , à l'instar de ses frères et sœurs, connaît le bonheur, trop bref mais capital, d'avoir des parents attentifs .

Homme éclairé, le dauphin Louis-Ferdinand suit de près leur éducation , met un point d'honneur à leur inculquer modestie et piété.

« Montrez-leur tout ce qui peut les attendrir.

Je veux qu'ils apprennent à pleurer.

Un prince qui n'a jamais assez de larmes ne peut être bon», recommande-t-il à leur gouverneur.

Dans le registre des baptêmes de l'église Saint-Louis, paroisse du château de Versailles, les noms des petits princes figurent avec ceux des autres enfants, sans distinction de naissance.

« Vous serez un jour plus grand parmi les hommes que ces enfants, mais ils seront eux-mêmes plus grands que vous devant Dieu, s'ils sont plus vertueux», explique le dauphin à ses fils.

Des fessées souvent méritées A Versailles et à Paris , la nais­ sance du petit prince est célé­ brée dans la liesse, à grand renfort de feux d 'artifice, illu ­ minations , salves d'artillerie , spectacles, jeux, fontaines ruis­ selantes de vin.

Le roi distri­ bue de généreuses aumônes, libère des prisonniers incarcé­ rés pour ne pas avoir acquitté leurs dettes, dote des jeunes filles pauvres .

Le bébé reçoit le titre de comte d'Artois : Louis XV tient à prouver par là aux Artésiens qu'il ne les assi­ mile pas à leur compatriote Robert François Damiens , natif des environs d'A rras, capitale de la région , auteur en janvier d'un attentat contre sa royale personne et qui a été e xécuté au mois de mars .

Malgré l'affection et l'intérêt que le dauphin et la dauphine portent à leurs enfants , ils doi­ vent respecter le protocole exigeant que les fils de France soient éduqués par des « spé­ cialistes ».

Agé seulement de quelques heures , le petit comte d'Artois rejoint donc les appartements de celle qui va être sa gouvernante au cours de ses premières années, la sévère madame de Marsan .

Devenu adulte , il se souvien­ dra des fessées, souvent méri­ tées, qu'elle lui aura infligées .

Pour l'heure, chacun s'accorde à trouver le nouveau-né char­ mant .

« Il est petit , mais bien fait pour vivre et paraît fort, du moins à sa voix », constate , en résumant le sentiment géné­ ral, sa tante la duchesse Élisa­ beth de Parme , fille aînée de Louis XV.

Orphelin à dix ans A l'âge de trois ans, Charles­ Philippe quitte sa gouvernan­ te pour un gouverneur, le duc Antoine de La Vauguyon, qui supervise son éducation et celle de ses aînés .

« Je possè­ de mes quatre "F", Bourgogne le Fin, Berry le Faible, Proven ­ ce le Faux et Artois le Franc », remarque-t-il à propos de ses jeunes élèves.

Franc, mais éga­ lement étourdi, léger, aimable, gracieux et malicieux, le futur Charles X est surtout si mignon qu 'il séduit sans peine son entourage .

Bien sûr, il se mon­ tre parfois quelque peu pares­ seux .

Mais comme il dispose , en plus du gouverneur, de la bagatelle de huit professeurs particuliers, il parvient à acqué­ rir de bonnes notions d'histoi­ re, de géographie, d'anglais et d'allemand .

Hélas ! L'enfance protégée des petits princes est bientôt marquée par les deuils .

En 1761 , ils perdent leur frère aîné, le duc Louis Joseph Xavier de Bourgogne .

En 176 3, leur père , le dauphin Louis-Ferdinand , tombe malade et meurt le 20 décembre 1765, après une lon­ gue agonie.

Désespérée , Marie­ Josèphe de Saxe se raccroche à ses enfants, qu'elle entoure de tout son amour et s'em­ ploie à préparer « pour le t-rêne , la religion et la véritable gloire ».

«Il n'y a de grand dans les princes que ce qui vient de Dieu : la droiture du cœur, la vérité, l'innocence et la règle des mœurs , l'e mpire sur les passions », affirme+ elle à ses fils.

Mais, elle ne sur­ vit pas longtemps à son époux et s'éteint à son tour le 13 mars L 767 .

Le futur Charles X se re­ trouve orphelin alors qu 'il n'a pas encore dix ans.

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