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LA NAISSANCE DE VÉNUS DE CABANEL

Publié le 16/07/2012

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Né à Montpellier en 1824 et mort à Paris en 1889, Cabanel fut une des gloires artistiques du Second Empire. En 1840, il entre à l'École des beaux-arts où il est l'élève de Picot...

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.w-· LA NAISSANCE DE VÉNUS 1863 Peintre Biographie (l} Né à Montpellier en 1824 et mort à Paris en 1889, Cabanel fut une des gloires artistiques du Second Empire.

En 1840, il entre à l'École des beaux-arts où il est l'élève de Picot.

Cinq ans plus tard, il est Grand Prix de Rome avec Jé.mr dans le prétoire et com­ mence une carrière à succès.

Ses œuvres académiques aux couleurs claires, au dessin précis et aux thèmes teintés d'érotisme, séduisent les milieux officiels.

Napoléon III lui achète Nymphe enlevée par un faune, ainsi que La Naissance de Vénus au Salon de 1863.

La même année, Cabanel devient membre de l'Institut et professeur à l'École des beaux-arts.

n a trente-deux ans quand il reçoit la Ugion d'honneur, dont il sera com­ mandeur en 1878.

n devient rapidement l'ar­ tiste le plus médaillé de son époque : aux salons de 1863, 1865, 1867, 1878, il emporte les plus grandes distinctions.

Très intransi­ geant envers les tendances nouvelles, il fait cependant admettre au Salon un tableau de Bazille, Vue de village, en 1869 et défend le Portrait de Pertuiset de Manet.

En avril 1889, Georges Lafenestre rédige un article dans la Gazette des Beaux-Arts : le personnage et sa manière de travailler en sortent plus mythiques encore.

On y lit entre­ autres que son atelier « ..• n'est point toute­ fois un salon, c'est bien un laboratoire :..

Ses œuvres plaisantes, produites avec une grande régularité, son attitude solennelle devant la toile ont fait de lui une des figures artistiques de son époque.

MUSÉE D'ORSAY PARIS xœ siècle Huile sur toile 130 x 225 cm Analyse • La Naissance de Vénus est l'œuvre la plus célèbre de l'artiste et elle illustre à merveille le goût artistique officiel sous le Second Empire.

Les artistes alors en vogue, Bouguereau, Baudry, Élie Delaunay et le jeune Henri Régnault, avaient été formés, à l'École des beaux-arts, à une esthétique ingresque fidèle aux modèles de l'Antiquité et de la Renaissance.

La virtuosité technique prime chez eux l'invention et les grands thèmes historiques ou mythologiques sont alors interprétés dans un esprit moins élevé, plus trivial et parfois même racoleur.

Cette esthétique rassurante qui se réfère au passé sans en assumer la complexité ni la noblesse convenait à une bourgeoisie montante, plus sûre de ses techni­ ques financières que de ses goûts.

Ici, Vénus, posée sur la crête des vagues comme sur un lit d'apparat, offre au public la beauté lisse de ses formes très directement inspi­ rées de La Source d'Ingres, mais sa sensualité est mise en valeur par un déhanchement accentué et des couleurs claires au rendu sucré.

Les amours qui volettent autour d'elle servent d'alibi mytho­ logique à un nu plutôt provocant (Millet y voyait un « appel direct aux passions des banquiers et des agents de change » ).

La critique et le public firent un triomphe à la Vénus de Cabanel, l'année même où l'Olympia de Manet faisait scandale au Salon des Refusés.

L'œuvre C Le tableau signé en bas à droite, en rouge, ALEX CABANEL, a été peint en 1863 et exposé au salon l'année même.

Napoléon III l'acheta immédiate­ ment ainsi que Nymphe enlevée par un faune.

En 1879, sous laW République, la collection de l'Empereur passe par décision judiciaire aux Musées nationaux.

Depuis 1863, l'œuvre est exposée au musée d'Orsay.

Photo R.M.N.. »

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