LA NAISSANCE DE LA VIERGE d'ALBANI

« LA NAISSANCE DE LA VIERGE xvue siècle Vers 1600 Peintre italien Huile u r to i le 420 x 22 4 cm ~--- ----------------------------------------------- ------------, Anal yse ....., Il s'agit ici d'un retable de dimensions impo­ santes, très allongé dans le sens vertical.

La scène se divise en deux parties : au premier plan, en bas, se trouve le groupe des femmes assistant à la naissance de la Vierge, tand is qu'à l'autre extré­ mité, dans le cintre du cadre , voltige un groupe d'anges munis d'un en censoir et soutenus par quelques têtes de chérubins ailés.

La liaison entre les deux parties, nettemen t distinctes , se fait grâce à la figure d'une jeune servante qui descend les marches d'un grand escalier sur la gauche à la rencontre du spectateur.

L'intérieur de la maison de la Vierge est à peine visible mais l'on com­ prend qu'il s'agit d 'une demeure somptue use grâce à certains détails d'architecture comme par exemple la vaste chem inée que l'on entrevoit , avec son architrave soutenue par des cariatides, sur la paroi de droite.

Cette œuvre repr ésente le sommet du sty le de jeunesse d 'Albani , dans les années de sa première activité à Bologne, avant 1601, année où il part it pour Rome.

La composi­ tion e n rythmes linéaires pleins de grâce en est typique , de même que l'accent mis sur les élé - ments courbes , la tend ance à privilégier la manière sinueuse de certains groupes de figures plutôt que la forme plastique de tel ou tel corps.

Il semble , par exemple, que certains personnages n 'aient guère de fonction réelle dans la narratio n ; ceux-ci intéressent plutôt l'artiste parce qu 'ils des­ sinent de gracieuses arabesques.

L'œuvre C Selon des sources bolonaises du XVIP: siècle, cette œuvr e fut exécut ée pour l'autel d e l' ora toire de la fratern ité d e Santa Maria della Pietà , à Bologn e.

Ell e fut saisie et transport ée à Paris par le s autorités français es en 1796.

En 1815 , elle revint en Italie , mais cett e fois à Ro me.

Les chroniques de la «fra­ ternit é » rappell ent qu 'en 1598 on décida de red éco­ rer l'orat oire : la p eintur e doit donc dat er de quel ­ ques ann ées plus tard .

Ell e était jadis accompagné e d e plusi eurs fresqu es d e Guido Reni repr ésentant des Sibylles, œuvres qui fur e nt ensuite d étachées et transf érées sur toile mais dont on a perdu la trace.

Le classicisme de Francesco Albani + Albani fut avant tout un peintre d'une rare nibal Carrache ni à ses attitudes éloquentes et autonomie de création.

Il passa son temps , tout expressives, proposant au contraire presque t ou- au long de sa longue carrière, à confirmer son jours des modèle plus délicats, des attitudes gra- goût pour la vision classique, académique dans cieuses , des mouvements légers et sans rien de l'âme, qu'il avait acquis en étudiant Annibal Car- forcé.

Dans l'ensemble, ce fut un peintre peu rache, et approfondi par ses rapports de travail porté à la description analytique, qui sut toutefois avec Guido Reni et le Dominiquin.

Au cours de donner constamment à ses scènes , aussi bien son long séjour romain, Albani étudia la peinture sacrées que profanes, un lyrisme certain et une classique de Raphaël et les œuvre , récemment atmosphère tendre, gracieuse, sentimentale .

es peintes, d'Annibal Carrache.

Mais tout en créant nombreuses œuvres mythologiques et allégori· des œuvres équilibrées et d' une grande science ques connurent un grand succès justement à chromatique et formelle , notre artiste n'arriva cause de leur caractère vulgarisateur et dépourvu pourtant jamais au caractère monumental d'An · de tout engagement.

D u même peintre : PICTO 327 Photo Vasari, Rome © Nardini Ed~ore , 1994.

Uriade pour l'édition française, 1994.

R1-30-15. »