Nationalités & URSS

« 4 L'Asie centrale soviétique est habitée par des peuples turcomans Ouzbèks, Turkmènes, Kazaks, Tadjiks.

Actuellement, avec la suppression du nomadisme, la per­ sonnalité de ces populations s'est profondément modifiée, de même que leurs occupations. Grands éleveurs de bétail, qui était jadis leur principale richesse, les habitante de l'Asie centrale se sont spécialisés dans l'agriculture.

Des minorités témoignent du grand brassage de popu­ lations intervenu au moment de la révolution d'Octobre dans l'ancien Turkestan, tout d'abord rattaché à la RSFSR avant d'être partagé en cinq républiques musul­ manes. Les Russes demeurent nombreux dans l'organisa­ tion administrative et politique. C'est sur cette région et l'Extrême-Orient sibérien que portent les revendications territoriales et nationales chinoises.

5 La Sibérie est la partie du pays qui a la plus faible densité de population, notamment dans le nord. On ne peut parler vraiment de peuples pour les rares habitants de ces contrées inhospitalières, mais plutôt de peuplades.

Les Yakoutes, sur la Léna moyenne, et les Bouriates, dans la région du lac Baïkai, en sont les plus importantes, ne respectent guère leurs coutumes et se russifient toujours davantage. Les Russes sont d'ailleurs nombreux en Sibérie, partie intégrante de la RSFSR.

6 Si les langues locales sont autorisées, l'enseignement du russe est obligatoire dans toute l'Union et pratiqué avec succès. Seuls quelques peuples, aux traditions séculaires et dont le sentiment national demeure vivace, notamment les Baltes et les Caucasiens, parlent le russe avec un fort accent et accumulent les fautes. Ce n'est pas du tout le cas en Asie centrale.. »