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Le naturalisme

Publié le 30/01/2011

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Le naturalisme Qu’est-ce que le naturalisme ? Le naturalisme est un mouvement littéraire de la fin du Second Empire (1870), né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale et des débuts de la psychiatrie. Il s’agit d’une théorie suivant laquelle la littérature doit peindre les humains et la société en s’inspirant des méthodes utilisées dans les sciences naturelles :observation sur le terrain, exactitude, refus de l’interprétation hâtive non fondée. Le romancier vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des déterminismes sociaux et biologiques sur l’individu et le groupe. Par exemple, la série des \" Rougon-Macquart \" illustre le démarche naturaliste qui vise à expliquer les comportements sociaux par l’hérédité. La littérature se doit donc de dépeindre la nature et ses réalités sans recherche de valorisation esthétique. Le naturalisme renforce ainsi certains caractères du réalisme. Différence entre Réalisme et Naturalisme Réalisme et Naturalisme : décrivent le réel à différents degrés. Réalisme : s'intéresse surtout à la bourgeoisie. Naturalisme : est guidé par la science et s’intéresse aux classes assez pauvres.

« LE MOT a d' abord eu un sens philosophique.

Il est apparu en 1584 chez le penseur Jean Bodin.

Il a été repris ensuite par d'autres philosophes, notam­ ment par les Encyclopédistes, et désigne, d'une manière générale, une doc­ trine qui fait de la nature un principe premier et qui nie 1' exi stence du surnaturel.

Au xvm e siècle, le mot a été introduit dans le domaine des arts.

Le peint re espagnol Pacheco qualifiait de «los natur alistas» les artistes qui se consa­ craient à la reproduction fidèle de la nature.

Au XIXe siècle, les acceptions philosophiques et esthétiques sont reprises et s'étendent à la litt érature.

Le mot est utilisé par Sainte-Beuve à propos des philosophes du xvm e siècle et par Baudel aire et Taine à propos de Balzac; il continue de se répandre.

A par­ tir de 1867, il désigne un mouvement littéraire animé par Émile Zola et s'ins­ crivant dans le prolongement du réal isme.

1 • OR IGINE S ET MÉTHODE AUX ORIG INES : DIDER OT ET TAINE Zola ne présente pas le naturalisme comme une école dont il serait le chef , mais comme une méthode et comme 1' aboutissement naturel d'un état nouveau de la civilisation, «le mouvement même de l'intell igence moderne» résultant d'un jeu d'influences à la fois philosophiques et scientifiques.

Tout d' abord, Zola se réc lame du matérialisme panthéiste de Diderot, exprimé ainsi dans Le Rêve de d'Al ember t (1 769) : «Mettez à la place de Dieu une matière sensible, en puissance d'abord, et puis en acte, et vous avez tout ce qui s'est produit dans l'univers depuis la pierre jusqu'à l'homme.» Zola fait de Diderot l'ancêtre des positivistes (voir RÉALISME) et l'oppose à Rousseau, père de l'idéalisme romantique.

Il est aussi inf uencé par le critique Taine, qui croit au déterminisme physiologique de l'homme (voir ci-dessus).

L' APPLIC ATION DES MÉTHODES SCIEN TIFIQ UES Ce qui fait la particularité du naturalisme et ce qui le distingue du réa­ lisme, c'est 1 'a pplication de méthodes scientifiques à la littérature.

Cette orientation s'explique fort bien par l'engouement positiviste de l'époque pour la science, par laquelle on pensait pouvoir résoudre tous les problèm es.

Met­ tant les scientifiques bien au-dessus des politiques et des bienfaiteurs de l' humanité, Flaubert affirma it: «Les hommes purement intellectuels ont rendu plus de services au genre humain que tous les saint Vincent de Paul du monde.» Zola se réfère à Darwin et au docteur Lucas : le premier est un naturaliste anglais célèbre pour ses théories sur la sélection naturelle et l' hérédité ; le second est un médecin français, auteur d'un traité sur l'hérédité naturelle dont Zola fera sa Bible.

C'est à partir de ces deux autorités que. »

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