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Le naturalisme dans Bel Ami

Publié le 07/06/2012

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Bel Ami est un roman réaliste et naturaliste.  - volonté pédagogique : montrer comment fonctionne le pouvoir, démontrer la collusion entre le monde des finances, la classe politique et la presse - refus de l'idéalisation du personnage - description minutieuse du réel  - Mais surtout : dépeint l’évolution d’un personnage (de la misère à une haute position sociale) à travers son comportement et dans le milieu social où il est (journalisme corrompu) = comment un arriviste parvient à atteindre son but dans un milieu qui lui est propice.  Pour Zola, l’hérédité détermine le destin de l’individu ; pour Maupassant, c’est la nature même du pouvoir à l’époque de Maupassant qui permet le succès des arrivistes amoraux comme Duroy.   

« La grande différence affichée par Maupassant est le refus de l'écriture purement objective.

Être impartial, oui, êtreobjectif, impossible.

Maupassant refuse le mensonge romantique: en jetant dans le vide la maison où sa femme le trompe avec Julien,le comte de Fourville, dans Une vie, fait sombrer les idéaux de la poésie lyrique dans la prose banale de l'adultère.Mais cette rupture avec le romantisme ne va pas jusqu'au renoncement au romanesque, voulu par Zola.

L'intriguede Bel-Ami est montée de toutes pièces : il faut que Forestier meure pour que Duroy épouse Madeleine, mais il fautque le mariage n'ait pas été célébré à l'église pour que Georges Duroy épouse Suzanne Walter religieusement.

On estloin de l'idéal expérimental de Zola. Le naturalisme de Maupassant est en effet profondément différent de celui de Zola.

C'est un naturalisme virulentvisant au désenchantement du monde.

Certes le romancier poursuit les petits nobles de provinces et les mondainsd'une ironie mordant, il démontre la crapulerie des riches, démonte les rouages du capitalisme.

Mais les déshérités,qui " forment en moyenne les deux tiers de la population ", n'apparaissent que fugitivement dans son œuvre : lespêcheurs misérables d'Une vie, les ouvriers qui habitent l'immeuble de Duroy, semblent appartenir au décor.Maupassant ne va pas au-delà d'une pitié sincère pour les pauvres. A l'inverse de Zola, Maupassant ne croit pas que son entreprise de démystification puisse déboucher sur uneréforme sociale ou morale.

Pour Zola, en effet, le naturalisme est tout à la fois une esthétique, une philosophie et unenseignement positif : " La république sera naturaliste ou elle ne le sera pas ! ", en d'autres termes, observons lesplaies pour faire apparaître la justice par la vérité.

Rien de tel chez Maupassant : il n'attend rien d'autre que l'éternelretour de la souffrance.

Selon Maupassant, " la seule réalité qui ne mente pas est la souffrance ".

Ainsi, les rêves deJeanne, les ambitions de Duroy, ne sont que des variantes du grand piège de la vie où tout le monde perd. LE NATURALISME DANS BEL AMI Bel Ami est un roman réaliste et naturaliste.- volonté pédagogique : montrer comment fonctionne le pouvoir, démontrer la collusion entre le monde des finances,la classe politique et la presse - refus de l'idéalisation du personnage - description minutieuse du réel- Mais surtout : dépeint l’évolution d’un personnage (de la misère à une haute position sociale) à travers soncomportement et dans le milieu social où il est (journalisme corrompu) = comment un arriviste parvient à atteindreson but dans un milieu qui lui est propice.Pour Zola, l’hérédité détermine le destin de l’individu ; pour Maupassant, c’est la nature même du pouvoir à l’époquede Maupassant qui permet le succès des arrivistes amoraux comme Duroy. CONCLUSION : ROMAN VS REALITE Qu'ils soient réalistes ou naturalistes, les romanciers du XIXème siècle, tels Zola ou Maupassant refusent touteforme d'idéalisme, tout récit qui serait dominé par l'imagination.

Leur règle est l'observation minutieuse du réel ; leurbut, essayer de rendre compte le plus fidèlement possible de la réalité observée.

Les romanciers suivent tous lamême bannière : la réalité ; ils ont tous le même souci : s'écarter le moins possible de la réalité quotidienne, et cecidepuis que Balzac a écrit Le Père Goriot. Mais que l'on ne se leurre pas : roman et réalité restent définitivement antinomiques : le roman est une œuvrefictionnelle et logiquement différente de la réalité.. »

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