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La nature est-elle injuste ?

Publié le 31/07/2012

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La nature nous rendant toujours malheureux en tous états, nos désirs nous figurent un état heureux, parce qu'ils joignent à l'état où nous sommes les plaisirs de l'état où nous ne sommes pas; et, quand nous arriverions à ces plaisirs, nous ne serions pas heureux pour cela, parce que nous aurions d'autres désirs conformes à ce nouvel état.

« On ne peut pas dire que la nature est dure envers l'homme C'est parce que l'homme pense qu'il peut connaître des instants d'extase que l'animal ne connaîtra jamais.

Grâce à l'intelligence que la nature lui a accordée, il peut sans cesse améliorer son sort.

L'animal se contente de vivre L a nature a offert à l'homme cette di­ vine vertu: penser.

Arme à double tran­ chant, sans doute.

Être conscient de notre propre existence, c'est être conscient des malheurs qui peuvent nous acca­ bler, mais c'est aussi être apte à goûter aux fruits délicieux que la vie peut nous offrir.

L'animal n'éprouve que des satis­ factions organiques.

L'homme éprouve des jouissances d'un ordre bien supérieur; des jouis­ sances qui naissent tout à la fois du corps et de l'esprit.

L'homme s'humanise Q u'y a-t-il de plus cruel? Cette nature qui pousse le guépard à dévorer, au sortir du ventre de sa mère, la «Cart corrige ce qui est mau­ vais, et perfectionne ce qui est bon.

D'ordinaire, la nature nous épargne le meilleur, afin que nous ayons recours à l'art.» Baltasar Gracian, L'Homme de cour jeune gazelle, ou bien le fait que l'homme, bien que conscient des dif­ ficultés de l'existence, soit pourtant capable d'y remédier? La nature a permis aux hommes de progresser, d'établir, peu à peu, les conditions de leur bien-être.

L'espérance est source de joie M ême si l'animal l'ignore, son exis­ tence est limitée.

Il n'en est pas de même pour l'homme dont la pensée ne connaît aucune borne.

L'on peut dire que la nature est infiniment bonne envers lui, puis­ qu'elle lui a donné le pouvoir d'aller bien au-delà de sa simple existence charnelle, organique.

Si la nature avait été véritablement dure envers l'homme, elle se serait contentée d'en faire un être de conscience, et ne lui aurait pas attribué une intelligence qui dépasse celle des autres créatures vivantes.. »

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