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La nécessité du travail n'est-elle qu'une contrainte ? (Pistes de réflexion seulement)

Publié le 21/07/2004

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Selon Marx, le travail est une activité par laquelle l’homme agirait sur un objet au moyen de son corps ou par l’intermédiaire d’outils qu’il aurait lui-même conçus. Même si cette définition oublie le travail intellectuel, elle souligne que pour l’homme, le travail est avant tout une activité consciente, délibérée. De tout temps, le travail a aussi été le moyen par lequel l’Homme a pu, d’abord survivre puis dominer la nature. Par cela, le travail serait une composante de l’identité humaine. Mais ce travail, souvent pénible, toujours prenant, est fréquemment assimilé à une contrainte, comme un obstacle à la liberté, à l’épanouissement de soi : les contraintes naturelles et sociales sont donc à l’origine du travail.  On peut donc se demander si l’Homme est contraint de travailler, et dans ce cas, quelles sont les formes que peuvent prendre cette contrainte ? Est-elle exclusivement négative, préjudiciable à l’Homme ?  Dans un premier temps, on analysera les aspects contraignants du travail en montrant qu’il peut arriver à la déshumanisation de l’individu. Dans la deuxième partie de notre réflexion, nous nous attacherons à montrer que le travail n’est pas exclusivement une contrainte. Enfin nous verrons que le travail, même effectué sous la contrainte, a toujours un aspect libérateur.

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« quatrième groupe administrent l'ensemble.

On prendra l'exemple des trois ordres de la société médiévale (ceux quiprient, ceux qui se battent et ceux qui produisent).

Plus tard les activités vont être davantage spécialisées, ce quiva renforcer l'idée de division du travail.Par le travail, l'homme parvient à posséder la nature de manière continue.

L'homme a conscience qu'il possède lefruit de sa production, et cette possession lui apparaît alors comme naturelle.

Avant de cultiver la terre, les hommesne faisaient que de la cueillette : le fruit dont ils s'emparaient satisfaisait juste leur besoin au moment où il se faisaitressentir, les hommes n'avaient la possession du fruit qu'au moment où ils le trouvaient.

Quand l'homme s'est faitagriculteur, il a maintenu cette prise de possession des semences jusqu'aux récoltes, et, de récoltes en récoltes, lapossession devient continue.

C'est donc par le travail que l'homme s'approprie les choses naturelles et peutprétendre à leur usage.

Pour Rousseau, cette prise de possession conduit au droit de propriété, reconnujuridiquement, grâce auquel vont naître « les premières règles de justice » (Discours sur l'origine et les fondementsde l'inégalité parmi les hommes). Qu'ils soient ou non accomplis sous la contrainte, tous les travaux ont un aspect humanisant et libérateur.Tout d'abord le travail différencie l'homme de l'animal, en effet celui-ci fait tout de manière instinctive, sans aucuncalcul : il cherche à satisfaire ses besoins au moment présent sans penser à son avenir, à sa survie à plus longterme.

L'homme quant à lui fait preuve d'inventivité, de créativité, il réfléchit avant d'accomplir une action, commele montre Marx dans Le Capital: « ce qui distingue (…) le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'estqu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche ».

L'exécution d'une tâche est précédéeet commandée par sa conception ; le travail requiert l'intervention, entre autres facultés, de l'intelligence, de l'esprit, de la mémoire, de l'imagination et de la volonté.

Le travail développe donc aussi les capacités intellectuelles del'homme.Enfin, pour beaucoup, le travail est un désir réfréné, une satisfaction différée par l'homme qui privilégie sa surviefuture.

Le travail lui inspire donc une conduite raisonnable, à l'opposé de celle des animaux.Le travail est aussi un remède à l'aliénation de l'homme.

En effet, l'homme transforme le monde, le façonne à sonimage, en tire les moyens de sa propre subsistance :il accède ainsi à la liberté de l'esprit.

C'est ce que Hegel amontré dans sa célèbre «Dialectique du maître et de l'esclave» dans Phénoménologie de l'esprit.

Si en apparence lemaître domine l'esclave, qui n'a pas voulu mettre sa vie en jeu, ce dernier va se libérer par le travail.

Le maître eneffet se contente de jouir passivement des choses, d'user des fruits du travail de l'esclave.

Ainsi s'enfonce-t-il dansune jouissance passive, alors que l'esclave extériorise sa conscience et ses projets dans le monde.

Aussi acquiert-ilprogressivement son autonomie.

Etre un maître sans travailler représente une impasse alors que le travail danslequel la conscience s'objective est la voie de la libération humaine.

L'esclave forme les choses et se transforme lui-même; il asservira ainsi son maître qui deviendra son esclave.

Hegel conclut en déclarant que « le travail est la seulefaçon pour l'homme de réaliser son essence, c'est-à-dire d'accéder à la plus haute liberté » On ne peut donc pas s'émanciper totalement de la contrainte du travail car celui-ci est nécessaire et obligatoire,mais c'est à l'intérieur de cette activité qui faut aller chercher les éléments qui rendent celui-ci presque attrayant ;l'humanisation et la libération de l'Homme.

De plus, on peut trouver un certain plaisir au travail. Bibliographie Philosophie, les auteurs, les œuvres, de Jacqueline Russ, édition BordasLe Dictionnaire des citations, de Karl Petit, éditions MaraboutLe site Wikipédia, article « Karl Marx ». »

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