Devoir de Philosophie

Nelson Goodman

Publié le 22/02/2012

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Élève de Heidegger, professeur à Heidelberg, on lui doit l'élan donné au courant herméneutique de la philosophie. Dans son ouvrage majeur, Wahrheit und Methode (1960), il approfondit et élargit le concept d'herméneutique, désignant jusqu'alors l'interprétation des textes sacrés ou des textes de lois. Selon lui, le domaine de l'art tout entier est régi par le principe herméneutique, ainsi que les sciences humaines en général, et en particulier l'histoire. L'oeuvre d'art n'a pas de signification absolue hors de l'interprétation qui en est donnée ; c'est par l'interprétation (la mise en scène d'une pièce de théâtre, l'acte de lecture d'une oeuvre littéraire, la représentation par les arts plastiques de la réalité…) que son sens objectif est dévoilé — et en fait, enrichi. Le sens d'une oeuvre n'a donc pas à être recherché selon une méthode unilatérale quelconque, ni selon la quête d'un sens originel (qui serait, par exemple, celui que l'auteur aurait conçu) mais est particulier à la situation herméneutique de l'interprétant lui-même. Il en est de même quant aux faits humains en général, et historiques en particulier : on ne peut rechercher un sens absolu à ces faits, comme si l'interprétant pouvait avoir un jugement libre et désintéressé sur eux. Au contraire, l'histoire a une efficience qui agit, par le biais de la tradition, sur l'interprétant lui-même et ses préjugés. Ce que comprend l'interprétant n'est pas pour autant relatif ou subjectif, mais révèle la valeur universelle de l'objet, par sa possibilité de signification nouvelle en chaque nouvelle situation humaine. Gadamer fonde cette théorie herméneutique de la signification dans le langage, dont est constituée toute la réalité humaine.xxx ?

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