La neutralité

« la teneur. L'attention flottante, est cette écoute particulière, qui veut que l'analyste se débarrasse de toutes ses propres croyances limitantes.

C'est à dire qu'il faut se débarrasser de tout élément de préjugé ou de suggestion. L'abstinence, c'est une règle du non-agir qui engage à parler là où le mouvement spontané porterait à « faire ».Elle vise donc à éviter la suggestion, et rejoint la non-intervention qu'implique la neutralité.

L'abstinence a pour but d'augmenter la force du transfert. Le contre-transfert (tranfert du psychanalyste vers le patient), implique que la neutralité soit une composante essentielle du travail de l'analyste, et que celui-ci s'éloigne le plus possible de tout risque d'interprétation. Enfin un autre piège qui peut entraver la neutralité de l'aidant serait celui de « céder sur son désir » selon la formule de Lacan, désir d'être compétent, bienveillant, d'être celui qui sait, celui qui aide, celui qui éclaire, celui qui conseille... Chez Carl Rogers, c'est la relation thérapeutique entre l'intervenant et le client qui est à la base du changement. Cette relation doit avoir 3 qualités: la congruence, l'acceptation positive inconditionnelle et l'empathie. la congruence, c'est à dire que l'attitude ou le sentiment que l'intervenant éprouvent, quels qu'ils soient, sont en accord avec la conscience qu'il en a. Cela veut dire que l'intervenant peut se permettre d'exprimer ses sentiments, s'il le juge utile pour son client. L'acceptation positive inconditionnelle, c'est avoir une attitude d'accueil total, sans a priori, ni jugement, et ce pour aider la personne à s'accepter à son tour, sans rejet. L'empathie cela veut dire que l'intervenant peut communiquer sa compréhension acceptante au client de ce qu'il vit, de ce qu'il ressent sans. »