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New York (ville) 1 PRÉSENTATION New York (ville), en anglais New York City, ville du sud-est de l'État de New York, située dans le nord-est des États-Unis, à l'embouchure de l'Hudson, sur l'océan Atlantique.

Publié le 17/04/2013

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New York (ville) 1 PRÉSENTATION New York (ville), en anglais New York City, ville du sud-est de l'État de New York, située dans le nord-est des États-Unis, à l'embouchure de l'Hudson, sur l'océan Atlantique. New York est la plus importante agglomération des États-Unis et l'une des plus grandes métropoles mondiales. Sa puissance et son rayonnement s'exercent à l'échelle planétaire. Tirant parti d'une situation géographique particulièrement favorable, le site de New York couvre les îles de l'estuaire de l'Hudson, qui s'épanouit en un golfe intérieur (Upper Bay), large de 7 à 8 km. Rétréci en un passage étroit de 2 km en aval, ce dernier forme un excellent abri portuaire. Le fond rocheux de l'Hudson, à la hauteur de Manhattan, atteint 90 m. Dans le port de New York, la profondeur dépasse 20 m. Par l'Hudson et son affluent, le Mohawk, New York est reliée à la région des Grands Lacs et, au-delà, aux Grandes Plaines. Grâce à cette situation d'ouverture sur un immense arrière-pays, l'agglomération new-yorkaise s'est développée rapidement. La ville est formée de cinq districts : au centre, Manhattan ; le Bronx, au nord-est ; Brooklyn et le Queens, à l'extrémité occidentale de Long Island ; Richmond, sur l'île méridionale de Staten Island. Les banlieues de l'agglomération new-yorkaise débordent sur les États du Connecticut à l'est, de New York au nord, et du New Jersey à l'ouest, sur la rive droite de l'Hudson. Passerelle vers le continent américain pour des vagues successives d'immigrants européens et asiatiques, New York se caractérise par son cosmopolitisme. Elle reflète, à l'échelle d'une agglomération, le creuset américain et ses limites. 2 ÉCONOMIE Le poids économique, politique et culturel de New York est considérable, sur les plans à la fois national et international. Les quartiers d'affaires de Manhattan (Wall Street, Rockfeller Center) abritent la plus grande concentration bancaire du monde, ainsi que les sièges de nombreuses compagnies d'assurance, d'investissement et de courtage, qui font de New York la capitale financière du monde occidental. La métropole américaine est également le plus grand centre de commerce national et international des États-Unis, grâce à l'activité de très nombreuses sociétés d'import-export, de transport et de tourisme, et à son port, l'un des premiers du monde, avec ses 1 200 km de quais, à New York même et sur la rive du New Jersey. Desservie par trois aéroports (La Guardia et John F. Kennedy dans le Queens, Newark dans le New Jersey), New York est un carrefour de communications à l'échelle planétaire. Siège permanent de l'Organisation des Nations unies depuis 1952, capitale politique et diplomatique internationale, siège de nombreuses multinationales, c'est le premier centre de décision du monde. La ville se caractérise en outre par une formidable concentration d'activités de commerce de détail, de services, de communication (presse, télévision, édition, publicité) et de tourisme. La zone urbaine de New York constitue le premier centre industriel du pays. Les industries emploient 1,5 million de personnes dans des dizaines de milliers d'entreprises. Le textile, notamment la confection (premier rang national), représente le principal secteur industriel, avec un quart de l'emploi industriel. Les autres industries sont l'imprimerie, l'agroalimentaire, la chimie, l'industrie du bois et du papier, la métallurgie, l'électronique et la haute technologie. La zone industrielle, longtemps étroitement liée au port, occupe la façade occidentale de Long Island, la périphérie de Manhattan, les rives de l'Hudson et de la baie de Newark. La disparition des industries lourdes fait place aujourd'hui à d'immenses friches industrielles. Depuis les années 1960, la ville a perdu 400 000 emplois industriels au profit de sa banlieue et des États du Sud, en raison notamment des coûts d'exploitation trop élevés. Ce transfert d'entreprises et l'exode d'une partie de la population aisée vers les lointaines banlieues sont à l'origine d'une grave crise financière se traduisant par un déficit budgétaire chronique. 3 PAYSAGE URBAIN Fondée à la pointe sud de l'île de Manhattan, la ville s'est développée au XIXe siècle vers le nord au-delà de la Harlem River (Bronx) et sur les îles voisines de Long Island (Queens et Brooklyn) et de Staten Island, englobant les villes et villages qui s'y étaient développés à partir du début du XVIIe siècle. La croissance de l'agglomération s'est également prolongée au nord par Mount Vermont, Yonkers, New Rochelle et à l'ouest, sur la rive droite de l'Hudson, par plusieurs grandes villes du New Jersey (Jersey City, Bayonne, Newark, Elisabeth). En 1811, la ville a adopté le principe du plan en damier pour son urbanisme, et les quartiers situés au nord de la 14e Rue, avec leurs avenues (nord-sud) et leurs rues (estouest) rectilignes, coupées en diagonale par Broadway, offrent un fort contraste avec ceux, plus anciens, du Lower Manhattan, qui ont conservé leur implantation irrégulière. La création d'espaces verts remonte aux années 1850-1870, avec le jardin qui prit plus tard le nom de Central Park lorsqu'il fut englobé au sein de la cité. Dessiné par les architectes paysagistes Frederic Law Olmsted et Calvert Vaux, il s'étend sur 340 hectares, de la 59e à la 110e Rue. Le XIXe siècle se caractérisa également par la concentration de types de population dans certains quartiers comme Chinatown, où les immigrants chinois s'installèrent à partir des années 1850, Little Italy, qui a accueilli toutes les vagues d'immigration italienne, et Harlem, ancien quartier noir, qui attira un temps de nombreux Hispaniques. Ce phénomène de quartiers habités par des communautés bien définies, dont certaines remontent à l'époque coloniale, est une constante de l'agglomération new-yorkaise. Enfin, les premiers gratte-ciel furent érigés au début du XXe siècle dans un vaste mouvement de construction massive. La partie la plus célèbre de New York est l'île de Manhattan, avec ses hauts gratte-ciel et sa mosaïque de quartiers. Au sud, le Central Business District comprend le quartier financier de Wall Street, aux rues étroites bordées d'immenses gratte-ciel, qui abrite le siège des principales institutions bancaires et financières du pays, et le centre du commerce national et international, qui occupe un vaste ensemble d'immeubles de bureaux reliés entre eux par des passerelles de verres, longtemps situé au pied des immenses tours jumelles du World Trade Center, sur les berges de l'Hudson. Le Lower Manhattan comprend également le quartier délabré du Lower East Side, les quartiers « ethniques « de Chinatown et de Little Italy, les quartiers intellectuels et artistiques de Greenwich Village et de SoHo, où d'anciens bâtiments industriels ont été convertis en appartements et en galeries d'art, et enfin le vaste ensemble résidentiel de Battery Park City, édifié dans les années 1980. Le centre de Manhattan se caractérise par ses grandes avenues (Park Avenue, la Cinquième Avenue et ses magasins de luxe, la Sixième Avenue et ses hauts immeubles de bureaux, Broadway et ses théâtres). De part et d'autre de Central Park, l'Upper East Side et l'Upper West Side sont des quartiers résidentiels élégants. Au nord de la 125e Rue, Harlem est un quartier en constante mutation qui, après la prospérité des années 1920 (épanouissement du jazz, important mouvement artistique et culturel noir-américain), s'est progressivement transformé en ghetto noir, puis porto-ricain, aujourd'hui en cours de réhabilitation à la faveur de la spéculation immobilière. Les autres districts de New York sont des quartiers résidentiels bordés d'industries sur leurs façades portuaires. Ils se caractérisent tous par une forte ségrégation socioethnique. Brooklyn est le district le plus peuplé de New York. Formé de quartiers très diversifiés (Brooklyn Heights, Sheepshead Bay, quartier pauvre de Brownsville, Prospect Park), il conserve d'importantes activités portuaires et industrielles. Le Bronx, surtout résidentiel, se caractérise par sa très grande diversité ethnique. Il possède l'un des plus grands zoos du monde et le jardin botanique de New York. Le Queens abrite les deux principaux aéroports de New York (John F. Kennedy et La Guardia) et accueille chaque année l'US Open de tennis, à Flushing Meadows. Richmond est le moins peuplé et le moins urbanisé des districts new-yorkais, les banlieues résidentielles s'étendant en arrière des raffineries de pétrole et des usines de la zone portuaire. Les différents districts de New York sont reliés entre eux par de nombreux ponts et tunnels : Brooklyn Bridge, Manhattan Bridge, Brooklyn-Battery Tunnel entre Manhattan et Brooklyn ; Verrazano-Narrows Bridge, l'un des plus longs ponts suspendus du monde, entre Brooklyn et Staten Island ; Queensboro Bridge entre Manhattan et le Queens ; Triborough Bridge entre Manhattan, le Queens et le Bronx ; enfin, le George Washington Bridge, les tunnels Holland et Lincoln, et la voie Port Authority TransHudson (PATH) relient Manhattan et le New Jersey. 4 ARTS ET CULTURE Grande ville touristique, New York est l'un des plus grands centres culturels du monde, regroupant de nombreux théâtres, salles de concert et salles de spectacle, et multipliant les manifestations culturelles. Parmi les principaux monuments new-yorkais, les gratte-ciel dominent la ligne d'horizon. La plupart d'entre eux sont situés dans le sud et dans le centre de Manhattan. Parmi les plus remarquables, citons le plus ancien, le Flatiron Building, en forme de fer à repasser, achevé en 1902, le Chrysler Building (de William Van Alen, 1930), avec sa flèche en écailles d'acier, l'Empire State Building (1931), l'un des symboles de New York, le Seagram Building (de Mies van der Rohe, 1958) et les tours jumelles du World Trade Center (de Minoru Yamasaki et Emery Roth, achevées en 1972) qui se sont effondrées à la suite d'un double attentat meurtrier, le 11 septembre 2001. Les autres ensembles architecturaux sont le Rockefeller Center (entrepris en 1931), un ensemble d'une vingtaine de bâtiments (bureaux, commerces, musées) entre la Cinquième et la Sixième Avenue, Madison Square Garden (1968), qui accueille de nombreuses manifestations sportives et des concerts, le centre des Nations unies (1947-1953), au bord de l'East River, et le Lincoln Center for the Performing Arts, un complexe de salles de spectacle. Quelques spécimens d'architecture plus ancienne subsistent : Saint Paul's Chapel (1764), Saint Mark's in the Bowery (1799), Gracie Mansion (fin XVIIIe siècle), l'hôtel de ville ou City Hall (1812), la cathédrale gothique St. Patrick, érigée entre 1858 et 1888 selon les plans de James Renwick. Le monument historique le plus célèbre de New York est la statue de la Liberté (1886), due au sculpteur français Auguste Bartholdi et située sur Liberty Island ; elle fut offerte par la France aux États-Unis. Le site historique d'Ellis Island, point d'arrivée des immigrants sur le continent américain et siège des bureaux d'immigration jusqu'en 1954, est transformé aujourd'hui en musée. New York possède les plus riches musées des États-Unis. Les plus célèbres sont le vaste Metropolitan Museum of Art (1880), qui présente des oeuvres du monde entier, de l'Antiquité au XXe siècle ; le Museum of Modern Art (1929) ; la Frick Collection (1935) ; le Solomon R. Guggenheim Museum (1959), musée d'art contemporain conçu par Frank Lloyd Wright ; le Whitney Museum of American Art, musée d'art américain dessiné par Marcel Breuer ; l'American Museum of Natural History (1869) ; le National Museum of the American Indian. The Cloisters est un musée spécialisé dans l'art médiéval (architecture, objets, tapisseries). Des cloîtres européens, notamment celui de Saint-Guilhem-le-Désert, ont été reconstruits dans Fort Tyron Park, au nord-ouest de Manhattan. New York comprend également des établissements d'enseignement supérieur renommés, parmi lesquels l'université Columbia (1754), le Barnard College, New York University, City University of New York (1847) et Fordham University (1841). La ville est dotée de bibliothèques prestigieuses, dont la New York Public Library, regroupant quelque 10 millions de volumes. Au sud-ouest de Central Park se trouve le Lincoln Center for the Performing Arts, grand ensemble de bâtiments englobant le célèbre Metropolitan Opera House (1883), l'Avery Fisher Hall, siège de l'Orchestre philharmonique de New York, le New York State Theater, dans lequel se produisent le New York City Ballet et la Juilliard School. L'agglomération new-yorkaise regroupe enfin les sièges de nombreuses chaînes de télévision (CBS, NBC, etc.), ainsi que des sociétés d'édition et de presse. 5 HISTOIRE 5.1 Explorations et colonisation À l'arrivée des premiers Européens, la région de la baie de New York était peuplée, depuis plusieurs siècles, par des Amérindiens du groupe des Algonquins et des Iroquois. Le navigateur florentin Jean de Verrazane, qui voyageait pour le compte de la France, fut le premier Européen à y pénétrer, en avril 1524. Le site fut à nouveau exploré, en 1609, par Henry Hudson, un navigateur anglais au service de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. Celui-ci entra en relation avec les Amérindiens Algonquins et remonta le fleuve qui porte aujourd'hui son nom, sur près de 150 km. Au début du XVIIe siècle, le Hollandais Adriaen Block établit une colonie dans la région qui prit alors le nom de Nouvelle-Hollande, et les colons commencèrent à se livrer au commerce de la fourrure. La capitale, La Nouvelle-Amsterdam, fut fondée par Peter Minuit, le directeur général de la colonie, à la pointe méridionale de l'île de Manhattan, où un fort avait été construit dès 1614, avant d'acheter l'île aux Amérindiens, en 1626. La colonisation de l'île de Manhattan se poursuivit au cours du XVIIe siècle et s'étendit aux quartiers de Brooklyn et du Bronx. Parallèlement, des villages s'établirent sur Long Island et sur Staten Island. Le développement de la région reposait sur les activités agricoles et commerciales. 5.2 Domination britannique En 1664, les Anglais s'emparèrent de la colonie et rebaptisèrent La Nouvelle-Amsterdam New York, en l'honneur du duc d'York, futur roi Jacques II et frère de Charles II d'Angleterre. Reprises par les Hollandais en 1673, la ville de New York et l'île de Manhattan furent cédées définitivement à l'Angleterre par le traité de Westminster (1674). Bien qu'enrichie au début du XVIIIe siècle par le trafic d'esclaves, ses possibilités de développement restèrent limitées par la présence des Français au Canada. Ainsi, au moment de la révolte des colonies britanniques d'Amérique, New York était un centre bien moins important que Boston ou Philadelphie. La région profita de cette période pour se doter de nouvelles institutions, en particulier dans le domaine législatif. Les Britanniques réunirent ensuite l'ensemble de leurs colonies en Amérique afin de constituer la Nouvelle-Angleterre. 5.3 Indépendance et essor économique New York devint rapidement un centre d'anticolonialisme où les idées d'indépendance se développèrent. Foyer d'agitation contre la politique de la métropole, elle joua un rôle important dans les événements qui menèrent à la guerre de l'Indépendance américaine (1775-1783). En 1735, l'imprimeur John Peter Zenger fut emprisonné pour avoir critiqué les autorités royales. Il plaida sa cause et établit le principe de la liberté de la presse. À la suite de l'introduction du Stamp Act par le gouvernement, le mouvement révolutionnaire des Fils de la Liberté provoqua des troubles sanglants dans la ville. Le 23 avril 1775, les New-Yorkais se rendirent maîtres de leur ville et chassèrent le gouverneur royal. Mais l'échec de George Washington, à la bataille de Long Island (août 1776), livra la ville aux Britanniques qui l'occupèrent jusqu'à la fin de la guerre de l'Indépendance. New York devint alors le siège du Congrès fédéral et du gouvernement des États-Unis de 1785 à 1790, et resta la capitale de l'État de New York jusqu'au transfert vers Albany, en 1797. L'indépendance des États-Unis et l'ouverture du canal Érié en 1825 firent la fortune de la ville. Dès l'accession à la souveraineté, le développement urbain devint très rapide. La population new-yorkaise, qui n'était encore que de 22 000 habitants en 1774, atteignit 60 000 habitants en 1800 et 550 000 en 1850. D'abord centre bancaire et financier (ouverture de la Bourse en 1792), New York devint le principal centre industriel et la première place commerciale des États-Unis, après l'achèvement du canal Érié. Celui-ci mettait le port de New York en communication directe avec les Grands Lacs et lui ouvrait les grands marchés de l'Ouest. Principal débouché des céréales en provenance des Grandes Plaines, la ville devint vers 1850 le plus grand port du pays. New York apparut dès lors comme la principale charnière entre l'Europe et les ÉtatsUnis. Avec 940 000 habitants en 1870, elle était deux fois plus peuplée que Philadelphie et trois fois plus que Boston. La ville fut, pendant tout le XIXe siècle, le point de débarquement des immigrants, dans un premier temps irlandais, allemands, juifs et italiens, qui allaient peupler les Grandes Plaines et l'Ouest américain ; puis, de nouveaux immigrants arrivèrent du sud et de l'est de l'Europe, ainsi que de la Chine. La guerre de Sécession (1861-1865), en relançant les industries d'armement et le commerce, eut des conséquences plutôt positives pour le développement de la ville. À la même époque, la croissance démographique ne cessait de progresser, New York comptait 1,5 million d'habitants en 1890, 3,4 millions en 1900 et 7,9 millions en 1950. Les limites administratives de la ville, restreintes jusqu'en 1874 à l'île de Manhattan, atteignirent en 1898 leur cadre actuel. Le développement urbain (premier gratte-ciel en 1902), l'équipement portuaire, les communications (métro à partir de 1904, ponts sur l'Hudson et l'East River, aérodromes) se développèrent rapidement. Progressivement, la population quitta le centre de la ville pour aller s'installer dans les banlieues avoisinantes, laissant le coeur new-yorkais se détériorer. Pendant et après la Seconde Guerre mondiale, la ville accueillit de nombreux immigrants noirs américains en provenance des États du Sud. Ils furent suivis dans les années 1950 par une vague d'immigration en provenance notamment de Porto Rico. Sur le plan politique, New York souffrit entre 1868 et le début des années 1930 de la vaste entreprise de corruption animée par l'organisation démocrate Tammany Hall, qui contrôlait les hommes politiques, la police, les tribunaux, le gouvernement de l'État et les journaux. 5.4 Époque contemporaine Conformément à la charte de la cité, entrée en vigueur le 1er janvier 1963, New York est dirigée par un maire élu pour quatre ans, à la tête du gouvernement de la ville. Secouée dans les années 1960 par de violentes émeutes raciales, la cité est aujourd'hui gravement touchée par la recrudescence de la criminalité et de la drogue. Depuis 1975, elle est en outre confrontée à de sérieux problèmes budgétaires. En 1990, la population new-yorkaise comprenait 52 % de Blancs, 29 % de Noirs et 7 % d'Asiatiques. Les Hispaniques, essentiellement des Porto-Ricains, représentaient 24 % de la population. Une nouvelle vague d'immigration, en provenance de l'ex-URSS, a commencé au début des années 1990. Population (2006) : 8 214 426 habitants ; agglomération (2003) : 18,3 millions d'habitants.
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« Les différents districts de New York sont reliés entre eux par de nombreux ponts et tunnels : Brooklyn Bridge, Manhattan Bridge, Brooklyn-Battery Tunnel entre Manhattanet Brooklyn ; Verrazano-Narrows Bridge, l’un des plus longs ponts suspendus du monde, entre Brooklyn et Staten Island ; Queensboro Bridge entre Manhattan et leQueens ; Triborough Bridge entre Manhattan, le Queens et le Bronx ; enfin, le George Washington Bridge, les tunnels Holland et Lincoln, et la voie Port Authority Trans-Hudson (PATH) relient Manhattan et le New Jersey. 4 ARTS ET CULTURE Grande ville touristique, New York est l’un des plus grands centres culturels du monde, regroupant de nombreux théâtres, salles de concert et salles de spectacle, etmultipliant les manifestations culturelles.

Parmi les principaux monuments new-yorkais, les gratte-ciel dominent la ligne d’horizon.

La plupart d’entre eux sont situés dans lesud et dans le centre de Manhattan.

Parmi les plus remarquables, citons le plus ancien, le Flatiron Building, en forme de fer à repasser, achevé en 1902, le Chrysler Building(de William Van Alen, 1930), avec sa flèche en écailles d’acier, l’Empire State Building (1931), l’un des symboles de New York, le Seagram Building (de Mies van der Rohe,1958) et les tours jumelles du World Trade Center (de Minoru Yamasaki et Emery Roth, achevées en 1972) qui se sont effondrées à la suite d’un double attentat meurtrier,le 11 septembre 2001.

Les autres ensembles architecturaux sont le Rockefeller Center (entrepris en 1931), un ensemble d’une vingtaine de bâtiments (bureaux,commerces, musées) entre la Cinquième et la Sixième Avenue, Madison Square Garden (1968), qui accueille de nombreuses manifestations sportives et des concerts, lecentre des Nations unies (1947-1953), au bord de l’East River, et le Lincoln Center for the Performing Arts, un complexe de salles de spectacle.

Quelques spécimensd’architecture plus ancienne subsistent : Saint Paul’s Chapel (1764), Saint Mark’s in the Bowery (1799), Gracie Mansion (fin XVIIIe siècle), l’hôtel de ville ou City Hall (1812), la cathédrale gothique St.

Patrick, érigée entre 1858 et 1888 selon les plans de James Renwick.

Le monument historique le plus célèbre de New York est la statue de laLiberté (1886), due au sculpteur français Auguste Bartholdi et située sur Liberty Island ; elle fut offerte par la France aux États-Unis.

Le site historique d’Ellis Island, pointd’arrivée des immigrants sur le continent américain et siège des bureaux d’immigration jusqu’en 1954, est transformé aujourd’hui en musée. New York possède les plus riches musées des États-Unis.

Les plus célèbres sont le vaste Metropolitan Museum of Art (1880), qui présente des œuvres du monde entier, del’Antiquité au XXe siècle ; le Museum of Modern Art (1929) ; la Frick Collection (1935) ; le Solomon R.

Guggenheim Museum (1959), musée d’art contemporain conçu par Frank Lloyd Wright ; le Whitney Museum of American Art, musée d’art américain dessiné par Marcel Breuer ; l’American Museum of Natural History (1869) ; le NationalMuseum of the American Indian.

The Cloisters est un musée spécialisé dans l’art médiéval (architecture, objets, tapisseries).

Des cloîtres européens, notamment celui deSaint-Guilhem-le-Désert, ont été reconstruits dans Fort Tyron Park, au nord-ouest de Manhattan. New York comprend également des établissements d’enseignement supérieur renommés, parmi lesquels l’université Columbia (1754), le Barnard College, New YorkUniversity, City University of New York (1847) et Fordham University (1841).

La ville est dotée de bibliothèques prestigieuses, dont la New York Public Library, regroupantquelque 10 millions de volumes. Au sud-ouest de Central Park se trouve le Lincoln Center for the Performing Arts, grand ensemble de bâtiments englobant le célèbre Metropolitan Opera House (1883),l’Avery Fisher Hall, siège de l’Orchestre philharmonique de New York, le New York State Theater, dans lequel se produisent le New York City Ballet et la Juilliard School.L’agglomération new-yorkaise regroupe enfin les sièges de nombreuses chaînes de télévision (CBS, NBC, etc.), ainsi que des sociétés d’édition et de presse. 5 HISTOIRE 5.1 Explorations et colonisation À l’arrivée des premiers Européens, la région de la baie de New York était peuplée, depuis plusieurs siècles, par des Amérindiens du groupe des Algonquins et des Iroquois.Le navigateur florentin Jean de Verrazane, qui voyageait pour le compte de la France, fut le premier Européen à y pénétrer, en avril 1524.

Le site fut à nouveau exploré, en1609, par Henry Hudson, un navigateur anglais au service de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales.

Celui-ci entra en relation avec les Amérindiens Algonquins etremonta le fleuve qui porte aujourd’hui son nom, sur près de 150 km. Au début du XVIIe siècle, le Hollandais Adriaen Block établit une colonie dans la région qui prit alors le nom de Nouvelle-Hollande, et les colons commencèrent à se livrer au commerce de la fourrure.

La capitale, La Nouvelle-Amsterdam, fut fondée par Peter Minuit, le directeur général de la colonie, à la pointe méridionale de l’île de Manhattan,où un fort avait été construit dès 1614, avant d’acheter l’île aux Amérindiens, en 1626.

La colonisation de l’île de Manhattan se poursuivit au cours du XVIIe siècle et s’étendit aux quartiers de Brooklyn et du Bronx.

Parallèlement, des villages s’établirent sur Long Island et sur Staten Island.

Le développement de la région reposait sur les activitésagricoles et commerciales. 5.2 Domination britannique En 1664, les Anglais s’emparèrent de la colonie et rebaptisèrent La Nouvelle-Amsterdam New York, en l’honneur du duc d’York, futur roi Jacques II et frère de Charles IId’Angleterre.

Reprises par les Hollandais en 1673, la ville de New York et l’île de Manhattan furent cédées définitivement à l’Angleterre par le traité de Westminster (1674).Bien qu’enrichie au début du XVIIIe siècle par le trafic d’esclaves, ses possibilités de développement restèrent limitées par la présence des Français au Canada.

Ainsi, au moment de la révolte des colonies britanniques d’Amérique, New York était un centre bien moins important que Boston ou Philadelphie.

La région profita de cette périodepour se doter de nouvelles institutions, en particulier dans le domaine législatif.

Les Britanniques réunirent ensuite l’ensemble de leurs colonies en Amérique afin deconstituer la Nouvelle-Angleterre. 5.3 Indépendance et essor économique New York devint rapidement un centre d’anticolonialisme où les idées d’indépendance se développèrent.

Foyer d’agitation contre la politique de la métropole, elle joua unrôle important dans les événements qui menèrent à la guerre de l'Indépendance américaine (1775-1783).

En 1735, l’imprimeur John Peter Zenger fut emprisonné pouravoir critiqué les autorités royales.

Il plaida sa cause et établit le principe de la liberté de la presse.

À la suite de l’introduction du Stamp Act par le gouvernement, lemouvement révolutionnaire des Fils de la Liberté provoqua des troubles sanglants dans la ville.

Le 23 avril 1775, les New-Yorkais se rendirent maîtres de leur ville etchassèrent le gouverneur royal.

Mais l’échec de George Washington, à la bataille de Long Island (août 1776), livra la ville aux Britanniques qui l’occupèrent jusqu’à la fin dela guerre de l’Indépendance.

New York devint alors le siège du Congrès fédéral et du gouvernement des États-Unis de 1785 à 1790, et resta la capitale de l’État de New Yorkjusqu’au transfert vers Albany, en 1797. L’indépendance des États-Unis et l’ouverture du canal Érié en 1825 firent la fortune de la ville.

Dès l’accession à la souveraineté, le développement urbain devint très rapide.La population new-yorkaise, qui n’était encore que de 22 000 habitants en 1774, atteignit 60 000 habitants en 1800 et 550 000 en 1850.

D’abord centre bancaire etfinancier (ouverture de la Bourse en 1792), New York devint le principal centre industriel et la première place commerciale des États-Unis, après l’achèvement du canal Érié.Celui-ci mettait le port de New York en communication directe avec les Grands Lacs et lui ouvrait les grands marchés de l’Ouest.

Principal débouché des céréales enprovenance des Grandes Plaines, la ville devint vers 1850 le plus grand port du pays.

New York apparut dès lors comme la principale charnière entre l’Europe et les États-Unis.

Avec 940 000 habitants en 1870, elle était deux fois plus peuplée que Philadelphie et trois fois plus que Boston.

La ville fut, pendant tout le XIXe siècle, le point de débarquement des immigrants, dans un premier temps irlandais, allemands, juifs et italiens, qui allaient peupler les Grandes Plaines et l’Ouest américain ; puis, denouveaux immigrants arrivèrent du sud et de l’est de l’Europe, ainsi que de la Chine. La guerre de Sécession (1861-1865), en relançant les industries d’armement et le commerce, eut des conséquences plutôt positives pour le développement de la ville.

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