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Nietzsche: Notre besoin de connaître

Publié le 22/04/2005

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nietzsche
Eh quoi? Notre besoin de connaître n'est-il pas justement notre besoin familier? Le désir de trouver, parmi tout ce qui nous est étranger, inhabituel, énigmatique, quelque chose qui ne nous inquiète plus? Ne serait-ce pas l'instinct de la peur qui nous commanderait de connaître? Le ravissement qui accompagne l'acquisition de la connaissance ne serait-il pas la volupté de la sécurité retrouvée?... Tel philosophe considéra le monde comme «connu» quant il l'eut ramené à l'« idée»: hélas ! N'était-ce pas simplement parce que l'idée lui était chose si familière, si habituelle? Parce que l'idée lui faisait tellement moins peur? Ah ! Ces pauvres satisfactions de ceux qui cherchent la connaissance!... Qu'ils sont contents à bon marché ! Examinez donc de ce point de vue leurs principes et leurs réponses aux énigmes que posent le monde ! Quand ils retrouvent dans les choses, sous les choses ou derrière les choses un élément, hélas, qui leur est bien connu, comme par exemple notre logique, notre table de multiplication, notre volonté ou notre désir, quelle pure ivresse ! Nietzsche

QUESTIONNEMENT INDICATIF

 • S'interroger sur le fait que le texte est constitué uniquement de phrases interrogatives et exclamatives.  • Les interrogations du premier paragraphe se succèdent-elles avec ordre ou non ? Si oui lequel ?  • De quoi chaque « interrogation « tente-t-elle de rendre compte ?  • Importance du terme « notre « dans « notre logique «, « notre table de multiplication «, « notre volonté «, « notre désir «.  • Pouvez-vous citer des œuvres de philosophes qui peuvent apparaître comme illustrant ces différentes « réductions « ?  • Pourquoi « hélas « ?  • Pouvez-vous préciser la ou les fonction(s) de ces points d'interrogation et d'exclamation ?  • En quoi ce texte présente-t-il un « intérêt philosophique «?

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