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Nietzsche: La religion est un monde de pure fiction.

Publié le 21/04/2005

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La religion est un monde de pure fiction. Nietzsche
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« ».La religion est une défense contre la réalité dont on souffre, et qu'on dévalue et renie pour se réfugier dansun monde imaginaire où l'on pourra se qualifier de « bon », et une façon de dénigrer les forts, les puissants,en les faisant passer pour « mauvais », injustes, etc.La religion est essentiellement une réaction, celle de ceux qui sont incapables d'agir.

Deleuze a commentéremarquablement Nietzsche en faisant valoir que si la morale aristocratique (dont Nietzsche se réclame)s'énonce « je suis bon donc tu es méchant », la morale des esclaves et des décadents se délivre par « tu esméchannt donc je suis bon ».La première formule débute par une pleine affirmation de soi, une auto-exaltation, dont le « tu es méchant »n'est que la conséquence.

Les esclaves, les faibles se reconnaissent à ce qu'ils ré-agissent, sont deshommes du ressentiment et de la vengeance.

Pour parvenir à se supporter eux-mêmes, ils ont besoin des'opposer à d'autres.Ainsi, ils commencent par poser l'autre comme « méchant », et c'est parce qu'ils ne supporter pas l'autrequ'ils se nomment « bons ».

Le caractère de « bon » n'est pas ici une affirmation de soi, mais une réaction,la marque du ressentiment, de la vengeance, devant autrui.On comprend le mot de Nietzsche, la religion « a fait de toute valeur une non valeur », en elle il n'y a « quedes fins mauvaises : la contamination, le dénigrement, la négation de la vie, le mépris du corps et l'auto-avilissement de l'homme par l'idée de péché.

» Ce qui engendre une inversion des valeurs.

Les valeursaffirmatives d'actions, de conquêtes, d'extériorisation… sont dévaluées (méchanceté, brutalité, vanité…) etremplacées par les valeurs nihilistes de passivité, d'adaptation, d'intériorisation… Le prêtre est le grandartiste du ressentiment qui, par la mystification d'un Dieu et d'un monde suprasensibles, déprécie la vie etassurer le triomphe de l'existence réactive.En fait, la religion chrétienne porte à son comble un mouvement déjà présent chez Socrate : l'idée que la viedoit être justifiée, jugée, évaluée par une idée.

Tout « idéalisme » est un symptôme de manque de force.Or, c'est face à ces symptômes qu'il faut comprendre le projet de Nietzsche..

Il n'agit pas que d'une critiquedes « arrières-mondes » et de la religion.

Il s'agit aussi de « transmuer les valeurs », d'effacer le mouvementchrétien qui fait de toute valeur une non valeur, de favoriser les forces actives, la puissance, l'expansion dela vie.

En ce sens le « surhomme » ‘est pas la caricature qu'on en a fait, mais ce qui doit dépasser l'hommemoderne, fatigué et décadent, créer d'autres valeurs, non pas « négatrices » de la vie ou dévalorisantes,mais servant l'acceptation de l'existence.Il paraît nécessaire de rapprocher un passage de « L'Antéchrist » d'un extrait d' « Ecce homo » (1888).« La vie est à mes yeux instinct de croissance, de durée, d'accumulation de force, de puissance : là où lavolonté de puissance fait défaut, il y a déclin.

Ce que j'affirme, c'est que cette volonté de puissance faitdéfaut à toutes les valeurs supérieures de l'humanité –c'est que, sous les noms les plus saints, règnent sanspartage des valeurs de décadence, des valeurs nihilistes ».« Je fus le premier à voir la véritable opposition qui existe entre, d'une part l'instinct en voie dedégénérescence qui se dresse contre la vie dans une rancune souterraine […] et d'autre part, une formuled'acquiescement supérieur, née de la plénitude et de la surabondance, un oui sans réserve à la vie, et mêmeà la douleur, et même à la faute, à tout ce qu'il y a de déroutant et de problématique dans la vie… » NIETZSCHE (Friedrich-Wilhelm). Né à Rocken en 1844, mort à Weimar en 1900. Il fit ses études à l'école de Pforta, puis, renonçant à la carrière ecclésiastique, il les termina aux Universités deBonn et de Leipzig.

La lecture de Schopenhauer et la rencontre avec Wagner sont les événements capitaux decette période.

En 1868, Nietzsche est nommé professeur de philologie grecque à l'Université de Bâle ; il conserva ceposte jusqu'en 1878, date à laquelle il fut mis en congé définitif pour raisons de santé.

Commence alors la série desvoyages de Nietzsche en Italie : Gênes, l'Engadine, Rapollo, Nice, la Sicile, Rome, Venise, lisant Empédocle, jouantChopin et Rossini.

Il découvrit Stendhal et Bizet.

Il passe les mois d'été à Sils-Maria, dans une petite chambre, faceà la montagne.

C'est à Turin, en janvier 1889, qu'il fut terrassé dans la rue par une crise de démence, probablementd'origine syphilitique, et qui se termina par la paralysie générale.

Ramené à Bâle, Nietzsche dut être interné quelquetemps dans une maison de santé ; puis, sa soeur l'accueillit auprès d'elle, à Weimar, où il mourut le 25 août 1900.

Laphilosophie de Nietzsche se caractérise par un amour passionné de la vie.

Ses premiers écrits concernent l'Art ;reprenant la terminologie de Schopenhauer, volonté et représentation, 'Nietzsche distingue l'art dionysien (musique): c'est l'exaltation tragique de la vie, l'état où l'homme a tendance à se confondre dans le monde ; et l'art apollinien(arts plastiques) : le principe apollinien est le principe contemplatif.

Le rêve apollinien s'oppose à l'ivressedionysiaque.

C'est dans le drame wagnérien que Nietzsche voit la réconciliation de ces deux principes.

Nietzsche faitla critique de la Connaissance et de l'Histoire.

Si la durée du monde n'a pas de terme, la nature cosmique ethumaine, cependant, ne varie pas, et les combinaisons qui constituent le monde sont limitées.

La vie que nousvivons, nous devons la revivre plusieurs fois.

La doctrine nietzschéenne de l'éternité est un éternel retour de. »

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