Noailles, maison de

Noailles, maison de, famille noble française originaire de Noailles (Corrèze).

Antoine (1504-1562), amiral de France et diplomate, négocie la trêve de Vaucelles (1556) entre l’empereur Charles Quint et Henri II. Son frère, François (1519-1585) est évêque de Dax et ambassadeur à Venise, à Londres et à Constantinople.

Protégé de Mazarin, Anne (mort en 1678) est l’arrière-petit-fils d’Antoine. Capitaine des gardes de Louis XIV (1648), il est élevé au titre de duc de Noailles et pair de France en 1663. Son fils aîné, le duc Anne Jules de Noailles (1650-1708), comte d’Ayen et maréchal de France, dirige à l’instigation de Louvois les dragonnades en Languedoc, province dont il est gouverneur. Il est fait maréchal de France en 1693. Son fils, Adrien Maurice (1678-1766) et son petit-fils Louis (1713-1793) se distinguent pour leur faits d’armes et gagnent leur bâton de maréchal.

Le frère d’Anne Jules, Louis Antoine (1651-1729), est un ecclésiastique gallican. Cardinal archevêque de Paris (1700), il prend part à la querelle du quiétisme contre Fénelon et ne se résigne à signer la bulle Unigenitus (1713) qu’en 1728.

Louis Marie (1756-1804), vicomte de Noailles, petit-fils d’Adrien Maurice et comte d’Ayen, participe aux côtés de La Fayette à la guerre de l’Indépendance américaine, et est élu député de la noblesse aux états généraux de 1789. Il fait voter, soutenu par le duc d’Aiguillon, l’abolition des privilèges (nuit du 4 août 1789). Il émigre en 1792, revient en France après le 18 Brumaire et meurt lors d’une expédition à Saint-Domingue.

Anna, (1876-1933), descendante de la famille roumaine des Brancovan, épouse le comte Mathieu de Noailles en 1897. Poétesse, elle publie en 1901 son premier recueil, le Cœur innombrable, suivi par d’autres ouvrages dont les Éblouissements (1907) et l’Honneur de souffrir (1927).