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LES NOCES DE FIGARO de Wolfgang Amadeus MOZART

Publié le 14/10/2010

Extrait du document

figaro

 

opéra italien du XVIIIe siècle  

• opera buffa (ou dramma giocoso) en quatre actes • titre original : Le Nozze di Figaro • livret italien de Lorenzo da Ponte (d'après la comédie française de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro) • créé en 1786 à Vienne, sous la direction de Mozart

 

figaro

« comtesse (sop).

Mais Suzanne s'inquiète des assiduités du comte.

Quant au jeune page, Chérubin (sop), il avoueson trouble devant toutes les femmes.

Marcelline, la gouvernante (sop) et le docteur Bartholo (b), se proposent defaire épouser Marcelline par Figaro, qui lui doit de l'argent.

Basile (t), le maître de musique, apprend au comte queChérubin s'intéresse à la comtesse.

Almaviva surprend l'adolescent qui se cachait derrière un fauteuil, et l'envoie àl'armée. Acte II : La comtesse s'afflige des infidélités de son époux.

Figaro lui propose un stratagème : le comte recevra un billet faisant allusion à un rendez-vous galant de la comtesse ; Suzanne feindra d'accepter de rencontrer le comte,mais à sa place, on enverra Chérubin.

Mais le comte essaie d'entrer chez la comtesse : Chérubin se cache ànouveau, saute précipitamment par la fenêtre, et le comte, surpris, découvre Suzanne.

Mais le jardinier, qui a vu unhomme sauter avec un papier, menace de tout révéler.

Figaro réussit à dissiper les soupçons du comte. Acte III: Marcelline et Bartholo découvrent que Figaro est leur fils ! Bartholo veut alors épouser celle qu'il a aimée autrefois.

Suzanne remet au comte un billet dicté par la comtesse, lui fixant rendez-vous. Acte IV: Les personnages se retrouvent la nuit, dans le parc.

La comtesse et Suzanne échangent leurs vêtements, si bien que Chérubin prend Suzanne pour la comtesse, le comte prend la comtesse pour Suzanne, et Figaro s'imagineparler à la comtesse.

A la fin, la fausse Suzanne révèle son identité, à la grande confusion du comte.

Elle luipardonne, et tout finit bien. ANALYSE un opéra bouffe d'une profondeur inhabituelle Les Noces de Figaro est un des opéras les plus populaires du répertoire lyrique.

C'est une comédie pleine d'entrain et de grâce, allégée de la virulence politique de l'oeuvre de Beaumarchais, un opera buffa qui traite, comme Cosi fan tune et Don Juan, du désir amoureux et de la fidélité.

La vivacité de l'ouverture, les revirements incessants de l'action, le ton comique de la plupart des scènes, correspondent à la loi du genre.

Cet opéra est plein d'humour.Ainsi, à la fin du premier acte, Figaro, se moquant de Chérubin qu'Almaviva envoie à l'armée, chante une chansonqui parodie la dure vie du militaire ; la scène où Bartholo se promet la vengeance («La vengeance est le plaisir dessages») est franchement grotesque.

Les jeux avec les mots, dans le duetto du premier acte entre Suzanne etFigaro («din din, don don»), le jeu de la lettre dictée, écrite, relue, dans le célèbre duo entre Suzanne et lacomtesse, les travestissements et les quiproquos en cascade, concourent à créer ce climat spirituel et galantpropre au dix-huitième siècle.

La scène charmante où la comtesse et Suzanne habillent le jeune Chérubin d'unvêtement féminin évoque les tableaux de Watteau. En effet, pour la première fois, des personnages contemporains apparaissent sur une scène lyrique.

En utilisantlargement le recitativo secco (récitatif simplement accompagné par le clavecin), Mozart donne à leur dialogue le naturel de la conversation.

Comme dans L'Enlèvement au Sérail, il se sert des duos et des ensembles pour éclairerces différents personnages.

Le duo entre Almaviva et Suzanne au troisième acte met en relief l'ardeur butée ducomte face à l'indifférence rusée de la soubrette.

Le grand finale du deuxième acte qui réunit les neuf personnages,véritable drame en miniature, intègre plusieurs actions, plusieurs registres psychologiques en un seul morceau demusique, et mêle les motifs, les tempos, les timbres sans qu'un seul des personnages ne cesse de se distinguer.Mozart dépasse doublement la tradition de l'opera buffa : en ne sacrifiant pas, dans les ensembles, la peinture despersonnages au brio, et en suspendant l'action par de grands airs qui permettent de mieux les comprendre.Almaviva, jouisseur et tyran contrarié, annonce Don Juan.

La comtesse préfigure Elvire : dans sa cavatine audeuxième acte («Porgi amor», Accorde-moi, amour), et sa longue aria du troisième acte «Dove sono...» (Où sontces jours de bonheur), elle exprime sa douleur avec un mélange bouleversant de résignation et d'énergie.

Les figuresles plus vivantes sont la passionnée et malicieuse Suzanne et surtout l'adolescent Chérubin, dont la sensualitédiffuse contamine tout l'opéra.

Ses airs au premier acte «Non so piu cosa son» (Je ne sais plus ce que je suis), etau deuxième acte : «Voi che sapete...» (Vous qui savez ce qu'est l'amour), sont très célèbres.Loin du solennel opera seria, Les Noces de Figaro recèlent pourtant un arrière-plan tragique, une profondeurinattendus dans un opera buffa.

Dans le texte, les allusions politiques sont estompées, mais la musique met enlumière les rapports de force, sociaux, amoureux, qui fondent les relations des personnages.

L'inégalité (entrel'homme et la femme, les serviteurs et le maître, l'adolescent et l'adulte), la fragilité de l'amour, la force etl'ambivalence du désir, les souffrances de la passion : autant de sujets graves qui entretiennent dans cettedélicieuse comédie une tension souterraine. ENREGISTREMENT RECOMMANDE DG 4298692 : Choeurs et Orchestre de l'Opéra de Berlin.

Dir.

Kar1B6hm.

Hermann Prey (Figaro), Dietrich Fischer-Dieskau (le Comte), Gundula Janowitz (la Comtesse), Edith Mathis (Suzanne), Tatiana Trojanos (Chérubin).. »

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