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norvégienne, littérature.

Publié le 06/05/2013

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norvégienne, littérature. 1 PRÉSENTATION norvégienne, littérature, littérature des habitants de Norvège dont les premiers écrits remontent au début du VIIIe siècle. Jusqu'à la fin du XIVe siècle, la Norvège et l'Islande partagèrent la même littérature. De 1400 à 1814, la littérature norvégienne est associée à celle du Danemark, et c'est seulement depuis 1814 que la Norvège développe une littérature indépendante. 2 PÉRIODE ISLANDO-NORVÉGIENNE (V. 800-V. 1400) La langue nordique (vieux norrois) provient essentiellement de l'époque viking. Les actes, les croyances, l'histoire et les traditions des Vikings de Norvège, qui s'installèrent en Islande à la fin du IXe siècle, se manifestèrent sous la forme de poèmes, contes et légendes. Ils étaient transmis oralement et ne furent transcrits qu'au XIIIe siècle, principalement dans les manuscrits islandais. Voir Islandaise, littérature. L'oeuvre littéraire la plus ancienne qui subsiste est un recueil de poèmes intitulé Edda. Ces célèbres poèmes évoquent les aventures de dieux scandinaves et germaniques, et de héros humains. Un autre genre de poésie, plus complexe et métaphorique, appelée poésie scaldique, avait pour but d'être interprétée par les scaldes (bardes ou poètes à la cour). Le premier scalde connu, Bragi Boddason, vécut durant la première moitié du IXe siècle. Lorsque la poésie scaldique prit fin en Norvège, elle continua en Islande. Les sagas, récits historiques ou narratifs écrits en prose, peuvent être considérés comme un développement ultérieur à la langue nordique. Elles étaient récitées par des Islandais mais n'évoquaient pas uniquement des thèmes propres à la culture islandaise. Le célèbre Heimskringla, datant du XIIIe siècle, de Snorri Sturluson, raconte par exemple l'histoire des rois norvégiens. Au XIIe siècle, la littérature religieuse et courtoise d'Europe, et plus particulièrement française, s'installa en Norvège par le biais de traductions et d'adaptations d'homélies, de légendes de saints et de contes retraçant les aventures de héros tels qu'Arthur, Charlemagne et Théodoric. Le Miroir des rois, traité didactique en vers sur les règles de conduite et la morale, représente une oeuvre d'une importance capitale dans la littérature norvégienne. C'est également à cette époque qu'apparaissent les ballades dans la tradition littéraire. Ces dernières étaient des plus florissantes en Norvège, bien avant d'être consignées par écrit. 3 PÉRIODE DANO-NORVÉGIENNE (V. 1400-1814) À la fin du XIVe siècle, la Norvège s'unit au Danemark pour une période qui dura plus de 400 ans. Cette époque marqua la fin de l'âge d'or de la littérature scandinave et, au cours de cette période, seul un petit nombre d'oeuvres littéraires furent publiées en Norvège à l'exception d'un genre qui ne fut véritablement reconnu qu'au XIXe siècle : les folkeviser, sorte de ballades qui reprennent les thèmes de l'époque comme les trolls ou les héros du passé ; les steve, improvisations chantées qui évoquent la femme aimée et le bonheur de vivre, et enfin les eventyr, contes fantastiques en prose. Après la Réforme, l'activité littéraire reprit lentement, mais l'influence danoise continua simultanément à gagner du terrain. Les livres édités à Copenhague connurent un certain succès en Norvège, qui ne disposa de la presse d'imprimerie qu'en 1643. Lorsque le danois devint langue officielle, il fut adopté par les écrivains norvégiens. Au XVIe siècle l'influence de l'humanisme est perceptible, mais c'est surtout le nationalisme qui tint une place importante notamment avec les écrits d'Absalon Peterssøn Beyer (Du royaume de Norvège, 1567) et la traduction de Peder Claussøn Friis du Heimskringla de Snorri Sturluson. Au XVIIe siècle, le pasteur Petter Dass composa la Trompette du Nordland (1678-1698), un long poème topographique, dans lequel il décrit une région située au nord de la Norvège. Au cours du XVIIIe siècle, la Norvège apporta une contribution significative à la littérature commune de ces deux royaumes. L'écrivain marquant de cette époque fut Ludwig Holberg, né en Norvège qui, même s'il composa toutes ces oeuvres en danois, n'en conserva pas moins un grand nombre de caractéristiques norvégiennes. De par ses nombreux voyages en Europe, il donna aux pays nordiques un nouvel élan et s'inspira du rationalisme français et du déisme anglais. Holberg est l'auteur d'importants ouvrages historiques, de poèmes satiriques ainsi que d'essais sur la morale, mais ce sont avant tout ses comédies, toujours jouées en Norvège et au Danemark, qui le rendirent célèbre. Des successeurs d'Holberg, Johan Herman Wessel est le plus éminent, notamment grâce à sa comédie tragique, l'Amour sans chausettes (1772). D'autres écrivains de cette période se distinguent comme les poètes Christian Braunman Tullin et Johan Nordahl Brun, ainsi que l'auteur d'essais critiques, Claus Fasting. 4 PÉRIODE D'INDÉPENDANCE (DE 1814 À NOS JOURS) Après les guerres napoléoniennes, la Norvège se sépara du Danemark et s'unit à la Suède, tout en conservant une certaine indépendance. Même si la Norvège ne rompit pas totalement ses liens culturels avec le Danemark, un important mouvement en faveur de la création d'une littérature norvégienne nationale fit son apparition, encouragé par le mouvement romantique qui dominait l'Europe de cette époque, et dont le chef de file fut le poète et auteur dramatique Henrik Arnold Wergeland. Le combat qu'il mena contre la tradition danoise, en tant qu'éducateur et éditeur, le plaça à l'origine de l'essor littéraire norvégien. Le poète Johan Sebastian Welhaven, s'opposa à lui idéologiquement et devint le porte-parole de la tradition littéraire danoise. Nationalisme et romantisme furent à l'origine de la découverte de la littérature populaire orale, illustrée par un recueil de contes, publié en commun par les poètes Peter Christen Asbjørnsen et Jørgen Moe. Le philologue Ivar Aasen entreprit l'étude des dialectes norvégiens et composa une grammaire et un dictionnaire de norvégien, tandis que le poète et journaliste Aasmund Olafsson Vinje démontrait que la langue populaire convenait tout à fait à la poésie. Les gloires du début de l'histoire norvégienne furent célébrées par l'historien Peter Andreas Munch. La romancière Camilla Collett posa, quant à elle, les bases de la littérature réaliste dans son oeuvre intitulée les Filles du préfet, 1854-1855. Une nouvelle génération d'écrivains, dont les chefs de file étaient l'éminent poète et dramaturge Henrik Ibsen ainsi que l'auteur, directeur de théâtre et leader politique Bjørnstjerne Bjørnson, publièrent au début de leurs carrières des oeuvres empreintes de nationalisme et de romantisme, mais se tournèrent ensuite vers le réalisme et la critique sociale. Ibsen sonda les aspirations et les limites de l'âme humaine dans des pièces historiques, poétiques, réalistes et symboliques, et gagna ses lettres de noblesse avec des chefs-d'oeuvre comme Brand (1866), Peer Gynt (1867), Une maison de poupées (1879) et l'Entrepreneur de bâtiment (1892). Bjørnson, réformateur dévoué au bien public et écrivain d'une impressionnante vitalité, dénonça quant à lui la complaisance et l'injustice dans ses contes, romans, pièces et poèmes. Parmi les autres éminents représentants du réalisme norvégien figurent Jonas Lie, romancier au style réaliste puis impressionniste, et Alexander Kielland, dont les romans et contes attaquent les injustices et les conventions de la société. Kielland est surtout reconnu pour son style gracieux et léger, souvent ironique, qui trouve sa pleine expression dans ses nouvelles (Novelletter, 1889 et 1890). Le pessimisme naturaliste caractérise les romans d'Amalie Skram, alors qu'un profond intérêt pour la vie rurale et les traditions est au centre des romans et poèmes d'Arne Garborg. Les années 1890 furent marquées par l'éclosion du mouvement néoromantique. La poésie lyrique fut remise au goût du jour et trouve ses plus belles illustrations dans les oeuvres de Nils Collett Vogt, Vilhelm Krag et, tout particulièrement, Sigbjørn Obstfelder. L'individualisme artistique et la satire sont à l'honneur dans les pièces de Gunnar Heiberg. Dans ses contes et romans, Hans Kinck souligne l'interaction qui existe entre l'homme, la race, la nature et la société. L'écrivain marquant de cette période fut Knut Hamsun. Son oeuvre tente dans un premier temps de décrire les états d'âme des personnages, puis dans un second temps prend la forme d'un hymne à la nature au mépris de toute civilisation. La dissolution pacifique qui marqua la fin de l'union de la Norvège et de la Suède en 1905, inaugura une période de rapides progrès. Ce contexte historique favorisa l'apparition d'une littérature néoréaliste dans laquelle les problèmes sociaux constituent les thèmes centraux. Olav Duun a décrit les luttes des paysans et des pêcheurs et atteignit son apogée avec les Gens de Juvik (1918-1923), un recueil de poèmes évoquant la vie rurale. Johan Falkberget dépeignit quant à lui la vie dans les mines et gagna ses lettres de noblesse avec son épopée Christianus Sextus. Mais la figure dominante du siècle est Sigrid Undset, dont la trilogie Kristin Lavransdatter (1920-1922), qui lui valut le prix Nobel en 1928, fait revivre la Norvège au temps du Moyen Âge à travers des personnages dépeints avec une perspicacité psychologique moderne. Parmi les poètes qui marquèrent cette époque, on trouve également Herman Wildenvey, Olaf Bull, Olav Aukrust et Olav Nygard. La production littéraire de la nouvelle génération d'écrivains de l'entre-deux-guerres fut essentiellement influencée par les conflits idéologiques et les tensions internationales. Le poète Arnulf Øverland mêle dans son oeuvre les deux tendances de l'époque : la politique marxiste (Pain et Vin, 1919) et la psychanalyse freudienne (Tableaux domestiques, 1929). Le romancier Sigurd Hoel, avec ses nouvelles tout à la fois satiriques et réalistes, dont le plus bel exemple est Rencontre à la Borne (1947), et l'auteur dramatique Helge Krog qui reprit les thèmes chers à Ibsen (le Départ, 1936). Tarjei Vesaas, composa des contes, des drames et des romans, caractérisés par une analyse psychologique minutieuse, comme son roman les Ponts (1966). Sa poésie rompt avec les formes traditionnelles et se caractérise par une sensibilité lyrique à la nature. Aksel Sandemose, d'origine danoise, s'illustra avec ses romans à l'analyse psychologique aiguë et par la forte influence de la littérature étrangère (Kafka et Hemingway). Nordahl Grieg, à la fois romancier, dramaturge et poète, publia des oeuvres qui reflètent les humeurs changeantes de cette période de l'entre-deux-guerres. Tout comme Overland, il écrit des poèmes qui dénoncent l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, de nombreux romans, tels que ceux de Odd Bang-Hansen et Kåre Holt, traitèrent de l'origine et de la signification de la guerre et, plus particulièrement, de la psychologie des traîtres. Ces thèmes évoluèrent peu à peu et se transformèrent en critique sociale comme dans l'oeuvre naturaliste du romancier et poète Jens Ingvald Bjørneboe. Un examen minutieux de l'identité personnelle représente le fil conducteur de l'ensemble de l'oeuvre de Johan Borgen. Les romans psychologiques à suspense d'Age Rønning soulèvent les questions métaphysiques du Bien et du Mal. Finn Carling, Axel Jensen et Sigbjørn Marius Hølmebakk figurent parmi les romanciers qui marquèrent cette période, durant laquelle la poésie norvégienne de l'après-guerre fut traversée par les courants modernistes internationaux. Les poètes marquants de cette période furent, outre Vesaas, Paal Brekke, Peter R. Holm, Stein Mehren et Jan Erik Vold. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« vie rurale et les traditions est au centre des romans et poèmes d'Arne Garborg. Les années 1890 furent marquées par l'éclosion du mouvement néoromantique.

La poésie lyrique fut remise au goût du jour et trouve ses plus belles illustrations dans les œuvres de Nils Collett Vogt, Vilhelm Krag et, tout particulièrement, Sigbjørn Obstfelder.

L'individualisme artistique et la satire sont à l'honneur dans les pièces de Gunnar Heiberg.

Dans ses contes et romans, Hans Kinck souligne l'interaction qui existe entre l'homme, la race, la nature et la société.

L'écrivain marquant de cette période fut Knut Hamsun.

Son œuvre tente dans un premier temps de décrire les états d'âme des personnages, puis dans un second temps prend la forme d'un hymne à la nature au mépris de toute civilisation. La dissolution pacifique qui marqua la fin de l'union de la Norvège et de la Suède en 1905, inaugura une période de rapides progrès.

Ce contexte historique favorisa l'apparition d'une littérature néoréaliste dans laquelle les problèmes sociaux constituent les thèmes centraux.

Olav Duun a décrit les luttes des paysans et des pêcheurs et atteignit son apogée avec les Gens de Juvik (1918-1923), un recueil de poèmes évoquant la vie rurale.

Johan Falkberget dépeignit quant à lui la vie dans les mines et gagna ses lettres de noblesse avec son épopée Christianus Sextus. Mais la figure dominante du siècle est Sigrid Undset, dont la trilogie Kristin Lavransdatter (1920-1922), qui lui valut le prix Nobel en 1928, fait revivre la Norvège au temps du Moyen Âge à travers des personnages dépeints avec une perspicacité psychologique moderne.

Parmi les poètes qui marquèrent cette époque, on trouve également Herman Wildenvey, Olaf Bull, Olav Aukrust et Olav Nygard. La production littéraire de la nouvelle génération d'écrivains de l'entre-deux-guerres fut essentiellement influencée par les conflits idéologiques et les tensions internationales.

Le poète Arnulf Øverland mêle dans son œuvre les deux tendances de l'époque : la politique marxiste (Pain et Vin, 1919) et la psychanalyse freudienne (Tableaux domestiques, 1929).

Le romancier Sigurd Hoel, avec ses nouvelles tout à la fois satiriques et réalistes, dont le plus bel exemple est Rencontre à la Borne (1947), et l'auteur dramatique Helge Krog qui reprit les thèmes chers à Ibsen (le Départ, 1936).

Tarjei Vesaas, composa des contes, des drames et des romans, caractérisés par une analyse psychologique minutieuse, comme son roman les Ponts (1966).

Sa poésie rompt avec les formes traditionnelles et se caractérise par une sensibilité lyrique à la nature.

Aksel Sandemose, d'origine danoise, s'illustra avec ses romans à l'analyse psychologique aiguë et par la forte influence de la littérature étrangère (Kafka et Hemingway).

Nordahl Grieg, à la fois romancier, dramaturge et poète, publia des œuvres qui reflètent les humeurs changeantes de cette période de l'entre-deux-guerres.

Tout comme Overland, il écrit des poèmes qui dénoncent l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, de nombreux romans, tels que ceux de Odd Bang-Hansen et Kåre Holt, traitèrent de l'origine et de la signification de la guerre et, plus particulièrement, de la psychologie des traîtres.

Ces thèmes évoluèrent peu à peu et se transformèrent en critique sociale comme dans l'œuvre naturaliste du romancier et poète Jens Ingvald Bjørneboe.

Un examen minutieux de l'identité personnelle représente le fil conducteur de l'ensemble de l'œuvre de Johan Borgen.

Les romans psychologiques à suspense d'Age Rønning soulèvent les questions métaphysiques du Bien et du Mal.

Finn Carling, Axel Jensen et Sigbjørn Marius Hølmebakk figurent parmi les romanciers qui marquèrent cette période, durant laquelle la poésie norvégienne de l'après-guerre fut traversée par les courants modernistes internationaux.

Les poètes marquants de cette période furent, outre Vesaas, Paal Brekke, Peter R.

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