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Nos désirs s'imposent-t-ils à nous ?

Publié le 15/01/2013

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dans notre mémoire. Nous pouvons constater qu’il se produit la même chose pour les perceptions de

désirs inconscientes. Car pour que le désir s’impose à l’homme et donc à sa conscience, il faut que ce

soit un grand désir. En effet, les petits désirs plus faibles qui constituent notre grand désir, ne sont pas

perçus consciemment. Un désir est donc tout d’abord inconscient et ne s’impose pas à nous, ce qui ne

signifie pas pour autant qu’il ne laisse pas de traces dans notre mémoire, car lorsque le désir grandit, on

se souvient des petits désirs que l’on éprouvait déjà. Prenons l’exemple du désir amoureux. Lorsqu’un

désir amoureux pour quelqu’un s’impose à nous, on prend conscience que l’on éprouvait déjà avant cela

de petits désirs, tel que le désir d’être séduit ou d’être remarqué par cette personne. Ces petits désirs

dont on ne prenait pas conscience ont donc grandit et se sont imposés à nous.

« décidions, ou lors d’une très grande fatigue, nous pouvons nous endormir sans l’avoir voulu.

Mais il y a aussi le mouvement choisit, le mouvement animal, qui va nous demander un effort, il sera prémédité.

Par exemple, on aura le désir de manger pour satisfaire son appétit.

Chaque homme donne une valeur différente aux objets, qu’il soit réellement bon ou mauvais, en fonction de son caractère, de l’éducation reçu, du mode de vie...

Ce qui explique que chacun va agir différemment face à un objet, certains vont le désirer et agir pour le posséder, d’autres vont ressentir une aversion pour cet objet et tenter de s’en éloigner.

Le désir tend alors à s’imposer à nous en nous poussant à agir. Cependant, d’autres désirs encore inconscients, peuvent aussi nous pousser à agir en essayant de s’imposer à la conscience.

Dans Le cas Elisabeth étudié par Freud, la pulsion refoulée par la patiente est figée dans le temps et n’évolue pas.

Mais le désir encore inconscient tend à s’imposer à elle par le corps.

En effet, Elisabeth a des douleurs aux jambes qu’elle n’explique pas.

Pour pouvoir calmer ses souffrances, il aurait valu qu’elle se rende compte du désir qu’elle éprouve pour son beau-frère afin de tenter de le maitriser.

Mais tant qu’elle ne prendra pas conscience de son désir, sa pulsion ne cessera de se manifester par la douleur physique.

Son corps veut qu’elle satisfasse son désir, malgré le fait que son esprit n’en ait pas encore pris conscience. Ainsi, comme nous l’avons vu, les désirs s’imposent à nous sans que nous puissions leur dire non.

Ils sont des forces qui entrent dans notre esprit et qui nous pousse à agir.

Mais si nous avons décrit le désir comme une force supérieure à qui nul ni personne ne peut échapper, nous allons maintenant démontrer que dans certaines situations, une maitrise de nos désirs est possible.

Cependant, afin d’éviter les désordres qu’engendrerait la réalisation de tous nos désirs, il est nécessaire et possible que certains désirs soient maitrisés.

En effet, la volonté de faire le bien, la volonté de rester dans les règles sociales et morales, peuvent nous permettre une maitrise de nos désirs.

Pour cela, l’objet du désir doit être jugé dans la réalité, et pourra être jugé impossible à réaliser.

Dans Le cas Elisabeth, si celle-ci s’était rendue compte de son désir pour le mari de sa sœur, si elle n’avait pas refoulé ce désir, elle aurait pu tenter de le maitriser, car sa conscience morale aurait pu le lui permettre.

En devenant consciente de son désir, celui-ci serait entré dans le temps, et elle aurait pu mobiliser toute sa volonté pour l’affaiblir. Descartes dit qu’il vaut mieux « changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde », car en effet, pour pouvoir maitriser ses désirs, il est bon de ne désirer que ce qu’il est possible d’obtenir.

Si un désir nous échappe, nous saurons que cette insatisfaction est nécessaire car elle s’oppose à notre raison. De plus, certains désirs, par la difficulté, le manque de courage que l’on éprouve, ou par le fait qu’ils s’opposent entre eux, peuvent engendrer que le désir ne s’imposera pas à nous.

Ainsi, travailler dans tel ou tel domaine aurait pu plaire à certains hommes, mais connaissant d’avance la difficulté des études pour l’atteindre, ce désir ne s’est jamais imposé à eux, car par manque de courage, ils le croyaient impossible, supérieur à leurs capacités, pour être en mesure de l’atteindre.

Il est aussi possible que nous éprouvions certains désirs contradictoires.

Il est vrai que la lutte entre plusieurs désirs opposés peut les maintenir hors de notre conscience, et donc, que nous ne cherchions pas à les satisfaire.

En effet, avant de s’imposer à nous, les désirs se bousculent entre eux jusqu’à la manifestation d’un désir plus fort que les autres qui pourra s’imposer à nous.

Il est possible qu’avant la manifestation de ce désir, celui-ci était l’opposé d’un autre désir.

Ainsi il est possible pour un homme de désirer amoureusement une femme, mais de ne pas le réaliser car ce désir s’oppose à son autre désir de poursuivre sa vie tranquille de célibataire.

Ces deux désirs contradictoires pourront donc rester hors de la pensée de l’homme, ou l’un des deux se développera et pourra s’imposer à lui. Enfin, d’après Leibniz dans Nouveaux Essais sur l’entendement humain, il existe de petites perceptions inconscientes, trop faibles pour s’imposer à la conscience bien qu’elles soient réelles.

Ces perceptions. »

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