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Nos désirs nous appartiennent-ils ?

Publié le 22/02/2012

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Mes désirs sont-ils réellement les miens ? Lorsque je désire est-ce véritablement moi qui désire ? Nos désirs ne sont-ils pas déterminés par les autres, la société, la mode ? Qui est à l'origine de mon désir ? Un désir peut-il ne pas provenir de moi et en ce sens ne pas être mien ? Si un désir n'est pas mien, à qui peut-il bien être ? D'où viennent véritablement nos désirs ?

« aller à cette passion, avant que d'avoir considéré le mérite, de la personne pour laquelle nous nous sentons émus". 1) Dégagez l'idée essentielle du texte et les étapes de l'argumentation. 2) Comment Descartes explique-t-il l'origine de la passion amoureuse ? Réponses rédigées 1.

Comment comprendre l'origine d'une inclination qui nous porte vers une personne ?Souvent, selon Descartes, cette inclination provient du pouvoir qu'a cette personned'évoquer en nous, par telle ou telle de ses caractéristiques, une autre personneaimée dans le passé.La thèse de Descartes est d'abord illustrée par un exemple personnel, puis explicitéeà partir d'une généralisation réfléchie de cet exemple.

Le texte comporte donc deuxétapes essentielles.

La première, exposant l'exemple, comporte à peu près la moitiédu texte (jusqu'à: « je n'en ai plus été ému »).

Descartes y évoque d'abord un amourd'enfance, et y met en place le rôle de l'association originaire entre le sentimentd'amour, suscité par la jeune fille, et l'impression liée à une caractéristique de cettejeune fille (le fait de loucher).

Dans un deuxième temps, il réfère à cette associationoriginaire la propension qu'il a eue à aimer des femmes qui louchaient, tant qu'iln'avait pas pris conscience de cette association.

La deuxième étape explicite etgénéralise le sens de l'exemple proposé.

Elle comporte elle-même deux temps.

Dans lepremier temps, Descartes revient sur le mécanisme d'association qui, généralement,tend à susciter une inclination préférentielle.

Dans le second temps, il en appelle àune maîtrise des passions, essentiellement par la mise en oeuvre d'une retenue liée àun souci de prise de conscience et de réflexion. 2.

De fait, le texte caractérise une tendance à aimer pour certains motifs plutôtqu'une origine générale de toute passion amoureuse.

La fin du texte, se référant aupouvoir de retenue et d'examen dont tout homme dispose, en appelle non à unenégation de la passion, mais à un consentement réfléchi, excluant tout abandonaveugle.

La vie affective de l'homme apparaît ici tout à la fois commetendanciellement soumise à des mécanismes d'association (que plus tard Freud etPavlov, chacun à sa manière, souligneront) et potentiellement maîtrisée par le pouvoirde réappropriation de l'esprit.

Une première expérience vécue, référence originaire, lieun sentiment s'adressant à la totalité d'une personne, et la valorisation d'un détail (icile fait de loucher) qui lui est graduellement associé.

Ce n'est pas, bien sûr, ce détailqui suscite l'amour, car il n'est remarqué et valorisé qu'en raison de l'association elle-même.

Plus tard, lorsque tout semble oublié, la seule perception du même détail, parle pouvoir d'évocation qu'elle comporte, tend à susciter une inclination amoureuse.

Àcelle-ci, selon Descartes, le sujet peut résister.

Puissance de la conscience, auto-examen, libre-arbitre suspendent l'emprise de l'inclination amoureuse, la passion àvenir étant alors dans le pouvoir de la volonté elle-même. 3.

TRANSITION Mon désir est mien au sens où il émane de moi et renvoie à mon intériorité la plus profonde.

Or se demander si mondésir est mien c'est aussi se demander si je suis maître de mes propres désirs et s'ils émanent tous de moi. II Un désir peut-il ne pas être mien ? 1.

La distinction des désirs TEXTE Platon Le Banquet " - Parmi les plaisirs et les désirs non nécessaires, certains me semblent illégitimes ; ils sont probablement innés enchacun de nous mais réprimés par les lois et les désirs meilleurs, avec l'aide de la raison, ils peuvent, chez quelquesuns, être totalement extirpés ou ne rester qu'en petit nombre et affaiblis, tandis que chez les autres, ils subsistentplus forts et nombreux.- Mais de quels désirs parles-tu ?- De ceux, répondis-je, qui s'éveillent pendant le sommeil, lorsque repose cette partie de l'âme qui est raisonnable,douce et faite pour commander à l'autre, et que la partie bestiale et sauvage, gorgée de nourriture et de vin,tressaille, et après avoir secoué le sommeil, part en quête de satisfactions à donner à ses appétits.

Tu sais qu'enpareil cas elle ose tout, comme si elle était délivrée et affranchie de toute honte et de toute prudence.

Elle necraint point d'essayer, en imagination, de s'unir à sa mère, ou à qui que ce soit, homme, dieu ou bête, de se souillerde n'importe quel meurtre, et de ne s'abstenir d'aucune sorte de nourriture ; en un mot, il n'est point de folie, pointd'imprudence dont elle ne soit capable".. »

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