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Nos tendances primitives (nos instincts) sont-elles égoïstes ?

Publié le 19/02/2004

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Réfutation. A. - C'est ici, précisément, que gît l'équivoque. La question est de savoir si c'est ce plaisir ou cette joie qui ont été recherchés, pris pour but, - auquel cas la tendance pourrait être taxée d'égoïsme, - ou bien s'ils ne sont que des « condiments de l'acte ». Or il est bien des exemples (ainsi, celui, cité par DURKHEIM, de la mère qui se réjouit d'avoir pu sauver son enfant) où il est bien évident que c'est cette seconde solution qui s'impose. « Normalement, dit DURKHEIM, ce que nous aimons, ce que nous recherchons, ce sont les choses mêmes vers lesquelles nous tendons. » Selon la conception de M. PRADINES, la tendance est essentiellement tendance vers un objet situé hors de nous. On peut soutenir qu'il y a là « un égoïsme élargi ». Mais alors « c'est la notion même d'égoïsme qui perd son sens en perdant ses limites.

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