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Notre connaissance du réel se limite-t-elle au savoir scientifique ?

Publié le 12/01/2005

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La connaissance est une construction élaborée par l'intelligence à partir de la perception. L'interprétation scientifique n'est pas la seule connaissance possible. L'homme d'expérience en fait la preuve. Toutefois, nous ne pouvons pas connaître les choses en soi. Nous ne pouvons connaître que les phénomènes dans la mesure où ils sont mesurables. Or, la mesure, c'est la science.

La science n'est pas tout. a côté d'elle, l'homme vit, souffre, aime et rêve, et l'on peut connaître cet homme autrement que par la science. Il y a une connaissance sensible qui n'est pas scientifique. MAIS, Il n'y a de connaissance que la connaissance scientifique. Pour mériter le nom de connaissance, un savoir doit être vérifiable. Or, le domaine de la vérification et de l'expérimentation, c'est le domaine de la science.

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« - La science comme refus de la pensée magique.La science se base sur la certitude de l'évidence, et s'oppose ainsi au caractère immédiat et illusionnel des préjugés.La pensée scientifique s'oppose, pour Bachelard, à la pensée "pré-scientifique" : « Scientifiquement, on pense le vraicomme rectification historique d'une longue erreur, on pense l'expérience comme rectification de l'illusion communeet première.

» Accepter de dire non à la "pensée magique" (qui attribue de fausses causes aux phénomènesnaturels), c'est ça l'effort de la pensée scientifique.

Si l'on pose maintenant le problème de la nouveauté scientifique sur leplan plus proprement psychologique, on ne peut manquer de voir quecette allure révolutionnaire de la science contemporaine doit réagirprofondément sur la structure de l'esprit.

L'esprit a une structurevariable dés l'instant où la connaissance a une histoire.

En effet,l'histoire humaine peut bien, dans ses passions, dans ses préjugés,dans tout ce qui relève des impulsions immédiates, être un éternelrecommencement ; mais il y a des pensées qui ne recommencent pas ;ce sont les pensées qui ont été rectifiées, élargies, complétées.

Ellesne retournent pas à leur aire restreinte ou chancelante.

Or l'espritscientifique est essentiellement une rectification du savoir, unélargissement des cadres de la connaissance.

Il juge son passéhistorique en le condamnant.

Sa structure est la conscience de sesfautes historiques.

Scientifiquement, on pense le vrai commerectification historique d'une longue erreur, on pense l'expériencecomme rectification de l'illusion commune et première.

BACHELARD Introduction : Bachelard est un philosophe connu pour ces importants travaux sur la science comme sur la rêverie.

Il a notamment mis à jour lanotion d'obstacle épistémologique.

Qu'entend-il par-là ? Il s'agit, selon lui, dece qui nuit au progrès scientifique tout en prétendant avoir la valeur et lacertitude scientifique.

Dès lors, comment reconnaître ces obstacles ? Il s'agirait avant tout de pouvoir penser enscientifique pour pouvoir distinguer ce qui est certain de ce qui ne l'est pas.

Bachelard s'attache alors à définir cequ'est un véritable esprit scientifique .

Il s'agit d'une éthique de pensée qui va être mise à jour par l'extrait ici étudié.Comment l'esprit scientifique doit –il dès lors considérer la science pour suivre un raisonnement qui lui soit adéquat ?Cet extrait commence d'abord par établir l'effet que les découvertes scientifiques doivent avoir sur la réflexionscientifique proprement dite.

Devant leur nouveauté, l'esprit scientifique ne doit –il pas se rappeler que sa démarcheest avant tout révolutionnaire ? Cela signifierait qu'il accepte de renverser l'héritage du passé et ses certitudes.Seulement, cette démarche ne risque-t-elle pas de faire tourner en rond la recherche scientifique ? En effet,remettre toujours en question le passé pourrait empêcher toute progression.

Pour contrer cette objection, l'auteurs'attache alors à montrer que tout progrès dépend justement de ce questionnement.

La connaissance ne peut sepasser d'une remise en question de ses acquis.

Il reste alors à voir que l'esprit scientifique est cet esprit qui ne seconsidère jamais comme détenteur de la vérité, et qui, pour rester scientifique, se doit de perpétuellementconsidérer son progrès comme une erreur à corriger I/ Les résultats scientifiques doivent nous rappeler ce qu'est un esprit scientifique .

(1 ère phrase) La construction de la science ne dépend-elle pas, d'abord et avant tout, d'une attitude scientifique ? Nous remarquons cela parce que Bachelard associe ici, à la première ligne, les termes de « nouveauté scientifique » et« psychologique ».

S'il est possible de construire une science qui se fonde sur des certitudes inébranlables, alors ilse pourrait bien que l'avenir de cette science dépende de celui qui la recherche.

Il semble nécessaire d'insister icisur cette éthique de la construction d'un savoir scientifique.

L'esprit scientifique doit opérer une rupture avec les pensées quotidiennes pour pouvoir accéder à une pensée purement scientifique.

Qu'est-ce que cela implique ? Lechercheur doit savoir renoncer à l'aspect utile ou pratique qu'il voit, comme tout homme, dans les objets quil'entourent.

Ce détachement est la condition sine qua non pour arriver à établir un savoir gratuit et complet surquelque chose.

En effet, qui serait préoccupé par un intérêt particulier et tout pratique, s'attardera nécessairementplus sur certains aspects de son objet d'étude que sur d'autres.

Or, par cette attitude, le chercheur manquerait lebut même de la science : cerner entièrement la réalité d'un objet.

Ce qui est « nouveau » en science ne s'acquiertque parce que ce qui est ancien a été remis en question.

La connaissance scientifique ne commence donc pas avecles expériences ou les usages quotidiens des choses.

Elle est une révolution qui renverse tous les préjugésquotidiens.

Ces derniers ont, par leur habitude, pris la place d'évidences inébranlables, capables de fondersolidement un savoir tout pratique ou pragmatique.

Quiconque cherche la vérité dans les sciences doit s'y opposeret les renverser.

Les résultats scientifiques de l'époque (la science atomique en particulier) s'avèrent véritablementopposés à la façon quotidienne que nous avons de concevoir les choses.

L'esprit scientifique doit se nourrir de cesrésultats pour se souvenir qu'il doit sans cesse remettre en question les résultats passés et « évidents » pourpouvoir faire progresser la science.

Il y a science, tant qu'il y a des raisonnements, des esprits proprementscientifiques.

Dès lors, cette différence ne va-t-elle pas se retrouver dans la forme que prend l'esprit scientifique à. »

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